En ces mois d'été ou, normalement, on doit supporter un soleil lourd et brûlant, le bassin reste un havre de paix auprès duquel il fait bon s'assoir lorsque la fraicheur vespérale s'installe. Ainsi, il peut être intéressant de penser à des végétaux dont l'intérêt se manifestera aussi dans une lumière qui s'estompe, grace notamment à de forts contrastes, des transparences ou bien des textures marquées...
(oui, je sais, on voit la bâche, mais c'est mon bassin, et il vient à peine d'être refait dans l'urgence... Donc la bâche n'est pas encore totalement recouverte par la végétation!)
Schoenoplectus lacustris 'albescens' est à ce titre une merveille d'élégance subtile, par sa couleur et sa forme.
Les fougères et les hostas aussi ont leur mot à dire...
mais les grandes fleurs telles les Echinacea 'double decker' ...
ou les Lobelia (ici un mélange de Tania, vedrariensis, syphilitica et Elmfeuer) n'ont rien à leur envier.
L'été est aussi l'occasion de retourner voir des jardins créés quelques temps auparavant, et de suivre leur évolution, souvent avec la petite touche personnelle de leurs propriétaires qui en prennent ainsi un peu plus possession... Ainsi voici un petit bassin créé durant l'hiver 2006/2007, il a un peu plus d'un an et demi aujourd'hui...
En ce mois de juin glacial, les plantes ne sont pas toutes au mieux de leur forme. Beaucoup ne fleurissent qu'un très court moment, comme ce fut le cas pour les Iris, particulièrement éphémères cette année. Toutefois, on peut profiter de leur éclat en oubliant le ciel gris pour un moment. Un proverbe japonais dit: "Si la lueur des cerisiers fleuris sur la colline ne durait pas qu'un court moment, peut-être ne serait-elle si chère à nos coeurs"...
Sur ces bonnes paroles, voici un échantillon des téméraires qui daignent bien proposer leur éclatante floraison...
Les Astrances (Astrantia major), dressant fièrement leurs pompons à l'ombre fraiche ou au soleil léger...
Les Hemerrocalles, tels ce 'Chicago picotee promise' au rose intéressant... De nombreuxHostas, tels 'Gold haze, lièvre d'or aux longues feuilles lumineuses, ou undulata 'erromena', aux fleurs violettes nuancées... L'étonnant Peltoboykinia watanabei, au feuillage découpé et aux fleurs finement cisaillées ...
Son accolyte des milieux humides et ombragés, l'Astilboides tabularis, avec ses panicules à près de 2m de haut... Les Rodgersiae, toujours décoratifs même défleuris... Et, bien entendu, les Nympheas, en pleine pousse, comme Paul Hariot
Une petite série de plantes au mieux de leur éclat en cette fin mai... Rodgersia sambucifolia, qui apprécie l'ombre et les terrains bien frais. Splendeur explosive et feuillage bien structuré. Une valeur sûre dans la collection, mais tellement peu de disponibles!
Nuphar lutea, le faux nénuphar du Japon, dont la fleur est bien plus cuivrée que celle du nôtre, et la feuille bien sagittée, un peu bronzée. Le bouton est veiné de rouge, ce qui lui donne un charme supplémentaire sans nuire à sa sobriété. Cette variété sera disponible à partir de l'an prochain...
Les éphémères de Virginie (Tradescantia andersoniana), qui se déclinent en nombre de coloris. Leur floraison ne s'éteindra qu'avec les premières gelées; increvables, ces plantes ne redoutent qu'un sol déssèchant...
Les benoites rouges (Geum 'Lady Bradshaw') qui flamboient devant le pont tout nouvellement installé près de la pépinière...
La bistorte officinale (Bistorta officinalis -pour une fois, ce n'est pas trop compliqué!) , reine des fossés et des prés humides, très résistante au froid et dont on utilisait la racine pour faire une boisson tonique, avec un peu d'eau de vie...
Une petite nouvelle, pas encore disponible: Rubus rosiflolius 'coronarius', une splendide ronce d'ornement qui peut pousser allègrement dans les haies ou les arbres, ou bien encore sur un support quelconque...
Les nympheas, qui se décident enfin à laisser jaillir leurs boutons hors de l'eau, éclatants de couleurs...
Et pour finir momentanément le Butome, ou jonc fleuri, dont les premières ombelles aériennes se préparent. Ce digne charmeur n'aime pas tellement la concurrence des autres plantes, il vaut mieux le préserver des herbes qui auraient raison de son exceptionnelle floraison....
Fête des plantes à Apremont sur Allier... Le cadre, très agréable, est un charmant village médiéval où le seul élément anachronique est l'automobile. Les visiteurs peuvent se régaler des collections entre des maisons sans âge parfaitement entretenues et l'Allier au mieux de sa forme...
Au passage, impossible de ne pas prendre en photo ces Petasites en situation...
Il fait froid en cette mi-avril... A cette époque, l'an dernier, nous bronzions déjà! Moralité: les plantes traînent les pieds pour démarrer. Voici toutefois quelques photos de la pépinière aujourd'hui:
Lysichiton camtschtcensis (blanc) et americanus (jaune)
Les pétasites, en culture
L'incroyable Lysimachia 'Alexander's variety', aux pousses aux couleurs explosives
Une petite série de clichés des plantes remarquables actuellement...
Les populages (ici Caltha palustris multiplex)
(Caltha polypetala)
sont tous en fleurs
la glycérie panachée (Glyceria maxima 'variegata') aux couleurs de sortie d'hiver explosives. Cette graminée de terraisn humides et de bords de pièces d'eau peut aussi être cultivée dans un jardin "normal" tant qu'elle ne souffre pas trop de la sécheresse.
les arums d'eau (Calla palustris) commencent à fleurir à l'abri des dernières gelées...
...tout comme le myosotis du Caucase, qui démarre pour 2 mois au moins de fleurs bleues...
Les Hostas, quant à eux, en sont à différents stades selon les (40) variétés de la pépinière (ici Hosta undulata)...
Au Passage, je découvre la première grenouille de la saison qui, en échange d'un abri sûr et tiède et de l'absence de traitement chimique (sauf l'anti-limace, mais ça va changer en cours de saison), me gratifie d'une prédation efficace sur un certains nombre d'arthropodes désagréables...
Petasites japonicus 'variegatus', aux grandes feuilles panachées...
Les Dryopteris erythrosora (de belles fougères aux jeunes frondes orangées) qui me témoignent leur amour réciproque à l'aube du printemps...
Tandis que d'autres (ici Thelypteris palustris, une fougère des marais) se font passer pour d'étranges créatures venues de dieu sait quel monde...
...Euphorbia griffithi 'fireglow' illumine l'emplacement qu'il occupe avec une couleur si chaude qu'on la croirait sortie tout droit d'une île tropicale en plein été...
Année particulière, la nature a au moins quinze jours à trois semaines d'avance... Qu'importe, les pousseurs de plantes courrent un peu plus tôt que d'habitude derrière leurs protégées affolées qui ne savent plus contrôler leurs méristèmes. Voici quelques images de la pépinière en ces premiers jours de mars, le calme n'y est qu'apparents car tout le monde rue dans les brancards pour se jeter hors des pots. Il va être difficile de demander aux aquatiques de traîner des pieds jusqu'au mois d'avril!
Artemisia vulgaris 'variegata', une armoise que j'aime bien, très résistante aux conditions sèches, caillouteuses et calcaires...
Bergenia cordifolia -la plante du savetier (ne me demandez pas pourquoi)- valeur sûre de l'hiver, avec son feuillage persistant qui se teinte souvent de rouge cramoisi...
Brunnera macrophylla, le myosotis du Caucase, très en avance, mais dont la floraison peut durer 3 mois. Division pas très facile de souche, l'idéal reste de récupérer quelques semis spontanés.
Cardamine pratensis, au goût prononcé de moutarde dont elle est cousine proche. Forme des prairies fleuries au printemps en zone humide...
Hepatica nobilis, l'hépatique, à cause de ses feuilles rappelant la forme d'un foie (allez essayer de faire de la poésie sur les fleurs après une donnée pareille!) Apprécie les terres fortes et fraiches, de préférence en situation ombragée, pousse assez lentement mais forme des thalles compactes et fleurissent assez longtemps avec un bleu rare... Petasites hybridus, aux fleurs qui laissent présager les dimensions futures de la plante aux larges feuilles qui apprécie les terrains frais à humides en situation ombragée. Parfaite pour limiter le déserbage en sous-bois humide...
Foire aux plantes rares de l' Arboretum des Barres, dans le Loiret (45)
11 et 12 Octobre 2008...
Ce lieu, réellement agréable, est le siège annuel d'une charmante "fête de l'Arbre" (avec la majuscule qu'il mérite). Le parc, conséquent, recelle de très nombreuses espèces issues du monde entier, et accueille 20 000 visiteurs par an haut lieu de la sensibilisation à la protection de l'environnement, 5000 enfants y viennent pour cette raison chaque année.
Les collections botaniques historiques y ont été constituées grâce à la famille Vilmorin et enrichies avec le concours de son école forestière. Plus de 1500 passionnés auront sillonné ce week-end les allées jallonnées de feuilles colorées et de Cyclamens de Naples, vedettes du sol des sous-bois actuellement, rivalisant de couleurs avec les Copalmes et autres plaqueminiers.
L'arboretum, géré par l'ENGREF (ecole forestière du ministère de l'agriculture), est l'un des plus fréquentés de France, et l'un des sites les plus visités du Loiret,
de majestueux Séquoias géants y trônent en divers endroits, posant crânement leur énorme pied rouge au détour de chaque sentier.
le courant côtoie l'exceptionnel, comme par exemple ce févier (Gleditsia triacanthos) qu'on imagine mal, armé de ses violentes épines, dans un jardin communal...
ce qui n'empêche pas de téméraires exposants de venir y exposer les plantes issues de leur production...
(ce formidable cactus dont j'ai complètement oublié le nom était proposé par "Horti des petons", un spécialiste des cactées, notamment)
Une belle collection de conifères déjà âgés permet de s'immerger dans des atmosphères souvent étonnantes ou exotiques, non sans évoquer des ambiances "japonaises"...
Un conseil: pour les collectionneurs et les photographes amateurs, comme moi, les visites très matinales sont réellement un bonheur. Jugez plutôt:
(Carya laciniosa)
(Oxydendrum arboreum, en vente sur place)
Endroit idyllique s'il en est.
WWW.arboretumdesbarres.com ou à l'adresse: Arboretum national des Barres 45290 Nogent sur Vernisson
Le mois d'août n'est pas mort pour tout le monde... Actuellement, les fougères et les hostas font merveilles, les nénuphars battent leur plein, ainsi que les Lotus. Les jacinthes et laitues d'eau ont pris une bonne ampleur et les Physostégies tentent de rattraper les montbretias partis en avance lancer leurs hampes fleuries. Voici quelques photos de la pépinière en ce milieu d'été...
Pennsylvania, je ne me lasse pas de ses élégants pétales bleus réhaussés par le jaune de son coeur. Les fleurs sont légèrement au-dessus de l'eau, autre touche d'exotisme...
Le Butomus, butome ou jonc fleuri. Lui non plus n'est pas dénué de grace!
Malgré une ombelle immense, rien n'inspire la lourdeur chez cette plante qui vit les pieds dans l'eau...
Bistorta amplexicaulis 'speciosa' (encore une polygonacée qui a changé de nom récemment) dans un terrain frais, léger, même détrempé, elle peut prendre une grande ampleur. Elle démarre sa floraison; logiquement cela devrait durer jusqu'aux gelées...
Athyrium nipponicum 'metallicum', la fameuse "fougère métallique" aux reflets argentés. Les fougères ont bien poussé, à l'état de jeunes plants fin mai, elles sont désormais disponibles pour la plupart.
AVANT APRES
Et ce ne sont que les godets!
Le Statice vivace, Limonium latifolium, peu gourmand en quoi que ce soit, si ce n'est un peu de soleil et un sol pas trop asphyxiant... Les fleurs en sont employées par les fleuristes, fraiches ou séchées. la floraison dure plus de deux mois, souvent trois, et la hampe fânée garde de l'intérêt pendant l'automne et l'hiver.
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