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pas bio, mais presque

Publié le par le père Lenoir

 

Les plantes de la pépinière sont cultivées du début jusqu'à la fin sans le moindre traitement , et sont principalement issues de semences ou de la division de nos propres pieds-mères, jamais traités depuis leur arrivée chez nous. 
 
N'est donc employé à la pépinière aucun produit de traitement, même agréé pour le Bio: Bacillus thuringiensis contre les infestations de chenilles, soufre, boullie bordelaise, Ferramol contre les limaces ont disparu des placards. .

 
Tout ceci pour dire que dans notre pépinière, sur les quelques milliers de plants produits chaque année, on trouve plein d'auxilliaires naturels, de la coccinelle aux syrphes en passant par les chrysopes, les superbement efficaces aphidius colemani et encore les vers luisants, dévoreurs de gastéropodes en puissance.


Un des syrphes au stade adulte, mais c'est sous forme de larve (un horrible asticot blanc, pas très grand, pas du tout glamour) que cet insecte décime les colonies de pucerons.


Une nymphe, abritant une larve de syrphe en pleine métamorphose.

Les abords de lapépinière sont laissés relativement libres, pour offrir un bon repaire au hérisson et au lézard vert, qui me gratifient régulièrement de leurs visites,


quant aux bassins, nous y avons introduit de carassins, des poissons rouges, pour dévorer le surplus de larves de moustiques que les larves de libellules, les dytiques, notonectes (ici en photo au sortir de sa mue) , grenouilles et tritons, tous venus par leurs propres moyens, ne seront pas parvenus à absorber.



"Et les pucerons?", me direz-vous, avec cet esprit d'à-propos qui vous caractérise...
Eh bien, voilà ce qui leur arrive:




En zoomant sur cette photo (clic gauche) , on peut voir une momie de puceron qui a servi d'hôte à la larve d'aphidius, qui l'a mangé de l'intérieur, avant de sortir en lui "décapsulant" l'abdomen pour aller pondre dans d'autres congénères d'ici quelques jours, les parasitant par centaines...

En prime, et sans faire de pub, un site (en anglais) pour voir les "ravageurs" et certains de leurs prédateurs
ici

Les lézards et autres reptiles limitent aussi énormément les dégâts en agissant au sol, leur rôle est repris dans les airs par les chauve-souris, hirondelles et autres volatiles insectivores

Et, du fait de l'absence de traitements insecticides , j'ai le droit à des visites

de prédateurs à l'efficacité redoutable sur les plus gros ravageurs...




Au passage, voici pour ceux qui n'en auraient jamais vu de jour, l'ami ver luisant, précieux consommateur de gastéropodes (escargots et limaces).
Particulièrement laid, j'imagine aisément quelques réaction épidermiques de certains jardiniers qui auraient- à tort- tôt fait de s'en débarrasser



 
En termes d'engrais, nous n'utilisons pratiquement plus que de la corne broyée, qui représente 99.9% de la fertilisation ajoutée au terreau. Il nous reste un peu d'engrais pelliculé à libération lente pour les plantes aquatiques les plus gourmandes, car c'est une garantie pour éviter tout pic de relargage de nitrates dans l'eau (et donc sa pollution), ce que ne garantissent pas les engrais organiques, malheureusement. Nous sommes sur le point de nous débarrasser de cette ultime fertilisant non naturel, principalement destiné aux nymphéas, mais dont les quantités employées sont extrêmement faibles ( à l'heure où j'écris ces lignes, cela fait trois ans que nous sommes sur le même sac de 10 kg). 




 
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