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Faucardage

Publié le par le père Lenoir

 
 
Faucardage-potamots.jpg
 
 
La plupart des étangs et cours d'eau, qu'ils soient ornementaux, destinés au loisir nautique, à la pêche ou à la chasse et même écologiques nécessitent parfois, pour conserver leurs qualités propres, un minimum d'entretien. L'un des plus fastidieux est le faucardage, c'est à dire le fauchage aquatique. La plus grande difficulté réside dans le fait qu'il faut faucher sous le niveau de l'eau, chose quasiment impossible sans équipement spécifique dès que l'on a passé le premier mètre au-delà du bord.    
 
Initialement, on y procédait à la faux, depuis le bord ou une barque. Aujourd'hui, on y préfère l'emploi d'un bateau faucardeur, barge à fond plat muni d'une barre de coupe horizontale et d'une autre, verticale de largeurs variables selon les modèles, pouvant évoluer dans des eaux de faible profondeur grâce à un très faible tirant d'eau et un mode de propulsion spécifique.
 
On peut faucarder toutes les essences, ce qui permet de limiter leur prolifération sans toutefois les détruire (chose interdite dans de nombreuses région, hormis pour les plantes invasives type jussie). Les interventions se font généralement sur les herbiers de scirpe, les roseaux, callitriches, potamots, nénuphars et ne sont pas  limitées à ces seules espèces. La coupe sous le niveau de l'eau présente le principal avantage de réellement endiguer le développement de certains végétaux réputés envahissants. Etant donné que les désherbants chimiques ne sont plus autorisés, car trop néfastes au milieu, le faucardage est la seule méthode applicable pour le " désherbage " aquatique courant, hors arrachage.
 
La photo et la video ci-dessous montrent (un peu difficilement) le passage dans des herbiers de potamots qui sont encore à peine émergés (taches plus sombres), et qui sont coupés à plus d'un mètre de la surface (zones claires) pour permettre les loisirs nautiques. Les herbiers étant difficilement visibles, une "vigie" est indispensable à la proue pour indiquer au pilote les plaques résiduelles ou en cours de croissance.
Fauchées par la lame horizontale, la plantes coupées remonteront à la surface et seront en quelques jours portées sur les berges par le vent ou le courant; il sera alors facile de les ramasser et éventuellement de les évacuer.  
 
Faucardage-potamots-2.jpg
De plus, des herbiers fauchés en profondeur restent profitables à la faune et à l'équilibre biologique global de l'étang, limitant ainsi notamment la survenue des algues filamenteuses.
 
Parmi les nombreuses applications du faucardage, on peut noter, entre autres:
 
 
- entretien des zones navigables
 
- dégagement des zones de pêche
 
- limitation des roselières et lutte contre l'assèchement
 
- créations de coulées et passages dans les herbiers aquatiques, notamment pour la chasse
 
- maintien de la diversité écologique
 
Nous proposons ce service, dans un large rayon d'action, pour des plans d'eau de tout type.
 
Pour tout devis de faucardage, merci de nous contacter par courriel.
 
 
Réhabilitation d'un étang de chasse

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Reconnaître les auxilliaires

Publié le par le père Lenoir

Cultiver en BIO implique la prise en compte de données écologiques de base. On ne produit pas impunément des plantes au milieu d'un biotope déjà existant!Ainsi, pour être certain de pouvoir accueillir les prédateurs de nos nuisibles, il est nécessaire de tolérer... les nuisibles! En plus de cultiver les plantes, il faut élever les auxilliaires, et donc leur laisser de quoi se nourrir. Il faut donc, en comparaison d'un type de culture "classique", réévaluer son seuil de tolérance.


De nombreux animaux servent d'utiles auxilliaires à la culture, éliminant ou plutôt régulant les afflux de parasites divers et variés. Les plus connus d'entre les "vilaines bestioles" dont on cherche à se débarrasser au jardin sont vraissemblablement les pucerons, les chenilles et les limaces. A moins d'être amateurs de traitements chimiques, il ne faut pas espérer s'en débarrasser totalement. Ce n'est pas plus mal, la nature ayant comme le dit la maxime "horreur du vide", on a tôt fait de remplacer un problème par un autre, la peste par le choléra, par exemple. Les insecticides à large spectre éliminent à la fois les insectes néfastes, mais aussi ceux qui pourraient être utiles. de plus, en l'absence d'insectes, les oiseaux insectivores, tels hirondelles, fauvettes et mésanges, ne trouvent plus moyen de subsister, ce qui pose d'énormes problèmes en début de saison, leur rôle post-hivernal étant prépondérant dans la lumitation des pullulations d'insectes. A titre d'information, une hirondelle mange 70 kg d'insectes par an, en bonne partie des moustiques et des papillons (donc de futures chenilles). Héradiquer les insectes est donc irresponsable, et source de graves déséquilibres biologiques.

 

 

Mante-et-punaise.jpg

 

Mante religieuse dévorant une punaise

 

Les musaraignes, petits insectivores -les plus petits mammifères français- chassant principalement la nuit nous débarrassent, en contrepartie des petites galeries qu'elles creusent, des larves souterraines de hannetons (vers blancs), de vers gris (tipules) ou autres taupins, vers surniméraires et autres bestioles dévoreuses de racines, dont le terrible othiorrynque, dévastateur pour les horticulteurs (la méthode biologique pour d'en débarrasser consiste à l'utilisation d'une espèce de nématode -ver microscopique- épandu par arrosage lorsque la température dépasse 10°C).

 

Libellule-2.jpg

 

La libellule, prédateur efficace des insectes volants

 

Nous ne reviendrons pas longtemps sur les coccinelles, bien connues, dont les lâchers massifs d'hybrides issues d'asiatiques (harmonia, pour ne pas la citer) causent de réels problèmes de biodiversité.  Il faut se contenter de préserver ces bêtes à bon dieu bien connues sur site, sans en réintroduire, et d'apprendre à en reconnaître la monstrueuse larve, dont l'aspect n'évoque en rien l'adulte et consomme bien plus de pucerons que ses parents.

 

 

Crapaud-graviers.jpg

Le crapaud commun (Bufo bufo), à l'étonnant mimétisme

 

 

A la pépinière, nous luttons très efficacement contre les pucerons en maintenant la présence d'une guêpe noire millimétrique, Aphidius, qui pond directement ses oeufs dans l'abdomen des parasites, les transformant rapidement en momies dorées d'où s'échappera un nouvel adulte.

 

momie-puceron-aphidius.jpgMomie de puceron vide

 

Les syrphes, ressemblant à des abeilles plates volant sur place ou en zig-zag, bons pollinisateurs au stade adulte, ont un appétit débordant durant leur stade larvaire, et les pucerons sont leur plat de prédilection. C'est aussi le cas de cécydomies (Aphidoletes aphidymiza) - les agriculteurs en connaissent d'autres espèces pour les dégâts qu'elles occasionnent sur les céréales!- dont l'asticot orange est particulièrement vorace.

Le chrysope, aux longues ailes vertes et aux yeux dorés prohéminents, présente l'avantage de s'attaquer aux espèces les plus robustes de pucerons.

 

Syrphe larve et cécydomies cerclées

Larve de syrphe (cercle rouge), cécydomies (cercle vert), pucerons (cercle noir)

Cliquer sur la photo pour agrandir

 

gros-plan-nymphe-syrphe.jpg

Nymphe de syrphe

 

Les prédateurs insectivores de plus grande taille ont aussi leur intérêt: Mantes, araignées, ciccadelles, lézards, grenouilles et crapauds régulent agréablement les invasions, notamment au bord de l'eau, où les poissons circonscrivent quant à eux les populations de limnées (escargots d'eau) tandis que les massives larves de libellules et les dytiques -gros coléoptères noirs aquatiques- limitent les leurs!

 

lezard-vert.jpg

 

Lézard vert sur paillage copeaux de bois

 

 

Araignee.jpg

Araignée

 

Contre les limaces, escargots et autres loches, il faut préserver hérissons, musaraignes, grives et... vers luisants! Très joli la nuit grâce à son organe phosphorescent, cet animal pourrait pâtir d'un "délit de sale gueule" dans la journée, et finir sous la semelle d'un jardinier non averti.

Ver-luisant.jpg

Ver luisant

 

Un tas de bois, de pierres, de paille offrent un gîte des plus intéressants pour les auxilliaires macroscopiques, et le fait d'agrainer les oiseaux l'hiver, en ajoutant des matières grasses si possible, permet à ceux-ci d'hiverner dans de bonnes conditions, et d'être donc opérationnels dès les beaux jours.

 

mesanges-jeunes.jpg

Jeunes mésanges.

La disparition des haies, les insecticides et les surpopulations de chats

sont les principales causes des baisses d'effectifs concernant les passereaux.

 


 

 


 

 


 



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Tarifs

Publié le par le père Lenoir

 

La pépinière est ouverte sur rendez-vous de fin mars à fin octobre -en dehors de cette période, les végétaux ne sont ni vendables, ni présentables- et les tarifs, révisés annuellement, sont consultables sur place.

Des prix adaptés à la clientèle professionnelle sont disponibles sur demande.


Cependant, il vous est possible de faire vos achats en ligne en utilisant le lien ci-dessous:

 

 Vente en ligne

 

 

Iris-kaempferi-Royal-crown-2.jpg

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Algues filamenteuses

Publié le par le père Lenoir

 

 

Avec les premières chaleurs, il n'est pas rare de rencontrer l'un des problèmes les plus pesants pour l'amateur de bassins ou le propriétaire de mares ou d'étangs: les algues filamenteuses, ou spyrogyres.

 

Algues filamenteuses spirogyre

 

 

Prenant l'apparence de mousse de plus en plus épaisse à mesure que la saison avance, la colonie d'algues filamenteuses s'étend généralement à la surface du plan d'eau, mais elle peut aussi s'étaler depuis le fond sur une épaisseur importante. Les dégâts que ces algues microscopiques engendrent sont le plus souvent momentannés, mais dans certains cas peuvent s'avérer irrémédiables. ils peuvent être de plusieurs ordres:

 

- ombrage du plan d'eau: en formant un tapis épais à la surface, les algues filamenteuses empêchent la végétation sub aquatique de bénéficier des U.V. prodigués par le soleil, et par conséquent de se développer. Ceci est préjudiciable à bon nombre d'espèces, y compris animales.

 

- eutrophisation: si ces algues apparaissent fréquemment dans un milieu eutrophisé (manquant d'oxygène), elles en produisent pourtant de grandes quantités, excessives, durant la journée. Paradoxalement, ces pics de libération peuvent être très préjudiciables aux bactéries dénitrifiantes, fortes consommatrices de nitrates, et de fait, apauvrir à moyen terme cette même eau en oxygène, en se développant outrageusement au détriment des autres végétaux qui pourraient les concurrencer et de la faune en général.

 

- nuisance sur la faune: de nombreux invertébrés et les jeunes alevins peuvent se retrouver piégés dans leurs filaments et y mourrir. De plus, nuisant à de nombreuses espèces animales et végétales, elles agravent l'apauvrissement du milieu, privant la faune de ressources alimentaires nécessaires et de frayères ou pouponnières intéressantes. Une faible densité de ces algues offre cependant un abri aux micro-organismes,  mais le bénéfice en est perdu dès qu'elles se densifient, étouffant même le développement du plancton.

 

- dégradation esthétique: l'épaisse couche d'algues vertes flottant sur un plan d'eau est particulièrement laide, et en gênant les variétés ornementales implantées, elles ne leur permettent pas de donner le meilleur d'elles-mêmes.

 

 

Spirogyre

 

 

 

Les principales causes de la présence outrancière des algues filamenteuses sont chimiques, et elles sont souvent l'indice frappant d'un déséquilibre biochimique du milieu.

 


Conditions pour la prolifération des algues filamenteuses:


*Une eau riche en nitrates (dûs à la présence d'une forte population animale ou du lessivage des sols agricoles sur le bassin versant alimentant le plan d'eau, notamment)

*Peu d'oxygène disponible

*Un PH de l'eau inférieur à 6 ou supérieur à 7.8

*Une surpopulation animale

*Un couvert végétal trop faible

*Une pauvreté du peuplement bactérien

*Abondance de lumière



 

C'est donc sur ces leviers qu'il faut intervenir, afin de parvenir à un équilibre relatif du plan d'eau concerné. L'erreur serait de n'intervenir que sur un seul d'entre eux. Comme en médecine, il ne s'agit pas de ne traiter que les symptômes, mais d'en gérer les causes avant tout. Un réglement partiel du problème ne serait que momentanné, sans intérêt à long terme. Ainsi, se contenter de faire remonter un PH trop bas alors que l'on a, par exemple, plus d'une carpe Koï par m3 d'eau  ne suffirait pas, le problème risquant fort de se reproduire l'année suivante, voire dans la même saison.

La présence d'un filtre UV dans un système de filtration du bassin, si elle présente un grand intérêt contre les bactéries pathogènes et certaines algues unicellulaires, n'est d'aucun intérêt contre les algues filamenteuses, d'autant plus qu'il détruit aussi les bactéries contribuant à l'assimilation des nitrates par les autres plantes.

Une donnée importante, en outre, est la considération de ce qu'est la nature, et l'idée que lutter stérilement contre elle n'apporte en général que des déceptions, et un déséquilibre global, le plan d'eau étant un milieu vivant avant tout. Il faut avoir à l'esprit la maxime selon laquelle "la nature a horreur du vide", c'est à dire qu'à vouloir tout assainir on se retrouve souvent avec des problèmes plus graves. Faut-il remplacer la peste par le choléra? Les méthodes simples et les moins coûteuses sont dans bien des cas les plus efficaces à long terme.

 


Principales méthodes pour limiter la prolifération des algues filamenteuses:

 


* Végétalisation du plan d'eau: on a tendance à considérer que l'équilibre biologique du bassin est obtenu, en matière végétale, lorsque les plantes représentent à peu près 1/3 de sa surface. Ceci est valable aussi pour les étangs et les mares. Toutefois, plus un bassin est réduit, plus il sera nécessaire d'augmenter la proportion des plantes, celles-ci permettant de réguler non seulement l'oxygénation, la dénitrification, mais aussi les brusques écarts de températures, très violents dans les petits aménagements, par leur qualité d'ombrage. Ainsi, il est important de concevoir son plan d'eau de telle façon qu'il sera facile d'y implanter une flore suffisament conséquente, en prévoyant par exemple une large zone lagunaire (la plupart des plantes d'eau poussent de préférence à une profondeur inférieure à 10 cm), et de penser à l'utilisation contrôlée des Phragmites (roseau commun), forts consommateurs de nitrates et producteurs d'oxygènes dans leurs racines.  Pour de vastes aménagements, les potamots (Potamogeton crispus, natans, lucens) et les cératophylles (Ceratophyllum demersum) peuvent être d'excellents concurrents aux algues filamenteuses. De plus, les plantes flottantes, en bloquant la lumière, présentent un action complémentaire intéressante.

 

 

trapa-natans.jpgTrapa natans (châtaigne d'eau) qui forme un bon couvert de surface

 

Ceratophyllum-demersum.jpgCeratophyllum demersum, dont les colonies deviennent importantes

 

 

Potamogeton crispusPotamogeton crispus, mal-aimé des propriétaires d'étangs

qui regrettent souvent amèrement de s'en être débarrassé

 


*Spécialités chimiques: plusieurs sociétés proposent des produits plus ou moins miraculeux pour éradiquer ces algues indésirables. Si nombre d'entre eux sont efficaces pour de petits bassins, leur emploi sur de plus grandes pièces d'eau s'avèrerait très honéreuse. Notons toutefois que les produits à base de péroxyde d'oxygène, non polluant et sans intéraction néfaste avec le peuplement animal du bassin, offre des résultats spectaculaires, "cuisant" presque instantannément les algues qu'il suffira de ramasser à l'épuisette.  

 


*Le chaulage: le but principal de cette action, consistant à apporter de la chaux ou du carbonate de calcium sous d'autres formes, est de faire remonter le PH de l'eau, c'est à dire la rendre moins acide. Ainsi, l'oxygène est libéré plus facilement dans l'eau et permet aux bactéries, puis aux plantes "classiques" de consommer les nitrates, et autres nutriments contenus dans l'eau, et de concurrencer les algues filamenteuses qui, elles, peuvent les assimiler bien plus facilement. Le calcium et le magnesium aident quant à eux à rendre le phosphate soluble.  A l'échelle d'un étang, on considère que 100 à 500 kg de chaux par hectare sont suffisants, mais cette opération peut être reproduite annuellement, surtout lorsqu'il y a une forte population de poissons. On évitera l'épandage lors de fortes chaleurs, le coup de fouet chimique pouvant détruire de grandes quantités de micro organismes lorsque la température est trop élevée.

 


*La stimulation des bactéries: indispensables à l'équilibre du milieu aquatique, leur action est prépondérante dans la dégradation des matières organiques et des nitrates. A  l'échelle d'un petit bassin, des spécialités commerciales sont disponibles sur le marché, le plus souvent sous le noms de "kits de démarrage", ou encore de "starters" pour les filtres. Une lagune (ou un lagunage indépendant) est l'emplacement idéal pour leur ensemencement, l'intéraction avec les racines des plantes et la large surface qu'offre un tapis de gravier leur offrant un milieu parfait pour leur développement en symbiose avec la végétation. Pour un étang ou une mare, la méthode la plus simple consiste à disposer sur une berge, de préférence à la queue du plan d'eau, un tas de fumier, source de nourriture pour les micro organismes et les invertébrés qui se logeront ensuite dans les herbiers subaquatiques.


* La paille d'orge: cette méthode venue du coeur de la vieille Europe semble parfois porter ses fruits, même si des tests scientifiques grandeur nature n'ont jamais pu démontrer une réelle efficacité. Bien que très perplexe, j'en fais tout de même part ici, car elle ne peut en aucun cas poser de souci quant à l'équilibre du plan d'eau et permet encore aux invertébrés de trouver là une source de nourriture et un abri potentiel. Les quantités à utiliser sont assez importantes, de l'ordre de 5 à 10 tonnes/ha. Là encore, des spécialités commerciales contenant les soit-disant principes actifs de la paille d'orge sont disponibles sur le marché. Il semblerait que la décomposition de la lignine (grace à une intéraction microbienne) de la paille dégage des substances inhibitrices de la croissance de la spyrogyre.  La dégradation de la cellulose de la paille consommant de l'azote, on peut penser que cela limitera les nitrates, mais le processus étant gourmand en oxygène, il faut rester prudent.

 

 

*Le ramassage: applicable seulement aux petits aménagements, il représente cependant la méthode curative la plus efficace à court terme. Les quantités évacuées sont assez surprenantes la première fois, mieux vaut prévoir une épuisette solide!

 

 

* L'aération: par la pose d'un aérateur, d'une cascade, d'une rivière artificielle ou toute autre source de mouvement et d'aération de l'eau, on oxygène celle-ci et l'on contribue très efficacement à la dégradation des nitrates, principale ressource des algues filamenteuses.

 

Algues filamenteuses avec bernaches

 

*La déprédation: en plaçant des animaux végétariens, susceptibles de se nourrir de quantités importantes d'algues, on en limite forcément le développement, on peut même les voir disparaître. La carpe Amour, ou Amour blanc, à titre d'exemple, est une redoutable brouteuse. Mais attention: elle n'est en aucun cas sélective. Et si, en France, elle est réputée impropre à se reproduire, on constate néanmoins des cas de reproductions, même dans des régions assez peu clémentes. Trop de carpes Amour dans une pièce d'eau peuvent signifier la complète désertification de celle-ci, avec des conséquences au moins aussi graves pour le milieu que celles causées par les spyrogyres. D'autres brouteurs, comme certains canards ou encore des carpes Koï ou miroir ont un appétit moins dévastateur. Bien entendu, les animaux préfèreront manger en priorité d'autres plantes que les algues filamenteuses, qui auront une saveur, une texture et une valeur nutritive plus intéressantes.

 

 

 

 

 

  Sources:

"The book of swamps and bogs", John Eastman 1995

 

"Destruction des algues envahissantes dans les étangs", Jean Martin et Marcel Lefèvre 1946

 

Aquabase.org

 

"Algues d'eau douce et zooplancton", M. Lefèvre 1939

 

"Contrôle et élimination des algues dans les étangs piscicoles", Richard Morin 2007

 

"Désherbage des zones aquatiques et semi-aquatiques", Aline Lebouc et Gilbert Chauvel 2004

 

"Le cycle de vie de la spirogyre"

 


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Une époque formidable

Publié le par le père Lenoir

 

On avait cru cette année ne jamais revoir l'été. Non que cela me convienne de brûler au soleil et d'arroser abondament, mais les plantes commençaient à souffrir quelque peu des matins frileux qui les empêchaient de pousser comme elles le désiraient.

 

Ceci étant résolu, elles ont pu une nouvelle fois me gratifier de leur éclatante floraison,déployant des trésors de couleurs, de formes et de raffinements divers dans le seul but -en tout cas j'aime le croire- de nous faire éprouver un ravissement à la hauteur de nos attentes.

 

Voici donc, et non par ordre d'apparence, les coquettes de juin, qui pour certaines ont près d'un mois de retard:

 

 

Briza media, l'amourette, qui doit son nom à ses petits épillets pendants en forme de coeurs...

 

Briza media fleur

les Iris de Sibérie (ici sparkling rose)

Iris sparkling rose 2

 

les Iris laevigata 'alba'...

 

Iris laevigata alba 2

 

... et 'Sautarel'

 

Iris laevigata sautarel

 

Les Iris sanguinea, surtout sanguins dans leur gorge

 

Iris sanguinea 2

 

Iris sanguinea 3

 

 

Le saxifrage-araignée, Saxifraga stolonifera, qui apprécie les sols légers et frais et l'exposition ombragée pour faire s'envoler ses pétales à l'allure de petits papillons blancs

 

Saxifraga stolonifera fleur

Un autre saxifrage : Saxifraga 'southside seedling', à l'extraordinaire floraison, blanche ponctuée de rose carmin, qui s'épanouit dans les sols secs en plein soleil

 

Saxifraga southside seedling fleur

 

La gracieuse filipendule (Filipendula vulgaris 'plena') qui n'a de vulgaire que le nom, et qui affectionne les terrains sains, même secs et calcaires, et un exposition plutôt ensoleillée

 

Filipendula vulgaris plena fleur 4

 

Le Sisyrinchium californicum, dont le nom français "Bermudienne de californie" pourrait faire penser qu'il est fragile. Grossière erreur, il se ressème abondamment en sol frais à humide, au soleil, et on lui préfèrera la francisation de son nom anglais : Herbe à oeil d'or". Ses petites fleurs rappelant la tulipe s'épanouiront sans discontinuer tout l'été, et jusque début octobre.

 

sisyrinchium californicum 2

 

 

 

Son cousin bleu (S. bermudianum) préfère quant à lui un sol léger, drainant pour bien fleurir, sur une durée peut-être même un peu plus longue.

 

Sisyrinchium-bermudianum-comp-2.jpg

 

 

L'arum d'Ethiopie (Zantedescia aethiopica), quant à lui, expose son spadice dressé au monde entier sans vergogne, se targuant de pouvoir pousser sous 30 cm d'eau aussi bien que dans une situation bien abritée du jardin.

 

 


Zantedeschia aethiopica 2

 

 

 

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Une production artisanale

Publié le par le père Lenoir

serre ombre 04 08 (2)
L'immense majorité des variétés cultivées à la pépinière sont issues de notre propre production. C'est à dire que la plupart des plantes proposées sont issues de division, boutures et semis réalisés dans nos serres, avec patience et application. MultiSemis 2010
P1000597
Les repiquages, rempotages sont effectués à la main, avec des terreaux sélectionnés, adaptés aux préférences des espèces.
Multi godetsgodets jeunes filipendula plena

Nous suivons ainsi le rhytme des saisons, et mettons un point d'honneur à éléver les plantes selon des méthodes respectueuses de l'environnement et de leur cycle végétatif, ce qui leur donne de bonnes bases pour leur croissance future et une robustesse qu'elle n'acquièreraient pas dans des serres chaudes, par exemple.
Aquilegia leprechaun gold en culture 04 08Typha latifolia variegata
Filipendula vulgaris plena fleur 4

 Et, invariablement, une énorme dose d'amour qui fait toute la différence!
Nelumbo nucifera fleur avec main

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Ensorceleuse

Publié le par le père Lenoir



S'il est bien une plante qui évoque la magie, les sorcières et les légendes médiévales, c'est évidemment la Mandragore (Mandragora officinarum). Si sa grosse racine pivotante a parfois tendance à se ramifier pour lui donner un aspect anthropomorphe, ce sont surtout les alcaloïdes qu'elle contient qui lui ont valu sa sulfureuse réputation.
Je ne m'épandrai pas trop ici sur ses vertus réelles ou imaginaires afin de ne pas tenter les internautes curieux d'expériences psychédéliques ou amoureuses pouvant leur coûter la vie. Car oui, comme la plupart des solanacées dont elle fait partie, elle est très toxique.
Shakespeare, qui connaissait aussi ses propriétés somnifères faisait d'ailleurs dire à sa Cléopâtre: "Give me to drink mandragora, that I might sleep out this great gap of time my Anthony is away".

Quoi qu'il en soit, j'ai décidé d'en commencer une production qui, du fait de la rareté des graines, des pieds mères disponibles dans des jardins (pas question d'aller en voler dans la nature), et de la détermination de cette plante à forcer celui qui la veut à faire preuve de patience, s'est avérée délicate.

Après avoir préparé mes semis d'une façon que je garderai secrète -mais très naturelle- à la fin de l'été précédent, j'ai enfin pu découvrir après de longs mois d'attente les premières pousses de la belle récalcitrante au début du mois de mars dans la serre froide.

Mandragores pousses 09 03 2010 2

Cris de joie, "hourras" tonitruants, alleluïas, ont fait savoir à mon entourage la satisfaction de voir apparaître les premiers rejetons.

Vint ensuite la délicate phase de prélèvement des plantules, juste équipées de deux cotylédons ou protofeuilles et d'une déjà longue racine, à laquelle il convint de fournir un long pot d'un litre en guise d'écrin.

Mandragore jeunes plantsMandragore jeunes plants 2

Me restait encore à attendre un à deux ans pour que chacun des jeunes plants, chouchoutés à mi-ombre et à l'abri des courants d'air, dans un substrat frais mais non gorgé d'eau (oui, la mandragore est, je le rappelle, capricieuse), devienne aussi beau que les deux pieds-mères que je conserve désormais jalousement.

  Mandragore 4
Donc, tout de même, un petit rappel quant à la culture de cette plante dans les jardins, à destination des téméraires qui, dans quelques mois, ne tarderont pas à se précipiter pour acquérir à la pépinière leurs plantes magiques:
exposition mi-ombragée à ombragée, abritée des courants d'air, sol profond -les racines atteignent 60 à 80 cm- frais mais pas trop humide, les origines méditerranéennes de la plante lui permettent de supporter des courtes périodes de sécheresse en été; légèrement frileuse, elle peut être plantée presque partout en France, pourvu que l'on respecte les conseils précédents (essayée et approuvée dans l'Yonne, avec des hivers à -12°C en moyenne). Pour s'assurer de sa pérennité, je conseillerais de la laisser porter quelques fruits jusqu'à leur maturité complète, afin de permettre un éventuel semis spontané pour prendre le relais d'un pied qui devrait assumer seul la survie de l'espèce au jardin.

Mandragore fruit

 

Les fruits, sortes de petites tomates allongées allant du vert au brun, sont parfois réputés comestible. Etant donnée la nature de la plante et les alcaloïdes qu'elle contient, il y a fort à parier que certaines personnes pourraient éprouver quelques problèmes en les consommant. Pour autant, chez la tomate seul le fruit est comestible, lorsqu'il est bien mûr, et toutes les parties vertes d'une pomme de terre peuvent lourdement porter atteinte à la santé d'un consommateur étourdi.

Les sujets disponibles à la vente n'étant pas nombreux, ils sont proposés sporadiquement sur le site de vente en ligne .

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Rusticité des plantes, passage de l'hiver

Publié le par le père Lenoir

Enfin!
Cet hiver aura été long, et il nous tardait de revoir un peu de verdure dans la pépinière. Ormis les fougères et quelques persistantes valeureuses, cela faisait environ 5 mois que seuls des chaumes dépassaient des pots.
C'est l'occasion de confirmer la rusticité des plantes, et éventuellement de vérifier si certaines d'entre elles nécessitent une protection particulière.

Ainsi, chaque hiver, j'expérimente, je bouscule, je teste les pires conditions pour les unes et les autres, et cela me permet de m'assurer in situ des opportunités de culture envisageables pour chacune, au-delà de ce que la connaissance théorique peut fournir.

On me demande souvent quelle est la résistance au froid des nympheas. Je répondrai d'abord par une photo:
Glace-sur-nympheae.JPG


Ce sont en moyenne 30 cm de glace qui viennent recouvrir les bassins de production entre décembre et février chaque année, gagnant parfois jusqu'à la souche des végétaux. Je n'ai jusqu'à aujourd'hui aucune perte due au froid à déplorer. Seul Nymphea 'Pennsylvania' (bleu) bénéficie d'un traitement de faveur en étant conservé en serre froide (de petites gelées tous les hivers, mais rarement sous -4°C) bien qu'ayant fait ses preuves dans le bassin de démonstration à -40 cm de profondeur sans aucune protection pendant plusieurs années.

Les plantes aquatiques proposées ici -à la pépinière E. Lenoir, dans l'Yonne, pour ceux qui n'auraient pas suivi- sont adaptées à la région, au sens large. Dans leur immense majorité, elles subissent sans encombre les assauts du froid, du vent, et même pour certaines des phases de sécheresse estivale momentannées, comme ce serait le cas dans leur milieu naturel, par le jeu des crues et décrues. En d'autres termes, elles sont EPROUVEES!
Joncs dans la glace
Nombre de possesseurs de bassins, et autres mares, s'interrogent avant les premiers froids, et cela est parfaitement compréhensible, mais ils n'ont pas à s'inquiéter: au même titre que les mauvaises herbes, les végétaux qu'ils vont installer chez eux sont adaptées au climat, et peuvent souvent être pris dans la glace sans aucun souci, même durant plusieurs semaines. La culture en pots et godets est la plus difficile qui soit pour une plante: écarts brutaux de température, d'humidité, racines en contact avec l'extérieur, en prise aux vents désséchants, glaciaux, au réchauffement, au gel... en bref, l'enfer pour un végétal. Alors autant dire que si elles survivent ici, avec comme seule protection un voile hivernal évitant surtout au vent du Nord d'achever la dessication de celles qui démarrent le plus tôt dans la saison, les plantes accepteront aisément l'hiver dans la plupart des régions de France.

Stipa dans la neige
Il est important cependant de noter, je pense, qu'il ne faut négliger aucun détail de ce que la nature a prévu. A savoir, par exemple, la protection naturelle. Je m'explique... Si de nombreuses plantes hivernent sous forme de chaumes, ce n'est pas uniquement pour meubler l'espace visuel, mais c'est aussi et surtout parce qu'en recouvrant leur souche, ces chaumes la protégeront du vent (le vrai ennemi hivernal, en fait) et des changements de température, car la succession de gel et de dégel peut être nuisible, les jeunes pousses restant les plus sensibles et le redémarrage demandant beaucoup d'énergie.  Ces mêmes chaumes, lorsqu'ils concernent les plantes aquatiques, offrent en plus un bien précieux: une bouffée d'air entre l'eau liquide du bassin et l'extérieur, ainsi qu'une limitation de la pression de la glace sur la structure du bassin, deux cadeaux très appréciables tant pour la survie de la vie aquatique que pour la pérennité de l'aménagement réalisé.


Le statut des plantes immergées est encore simplifié: les plus fragiles d'entre elles devront juste être immergées sous 40 à 50 cm afin de ne pas être prises dans la glace. C'est le cas des Lotus (Nelumbo sp.), des Thalia, Pontederia et Papyrus ( Cyperus rotundus). Pour les autres, pas d'inquiétude! Même les Orontium (la "plante à bougies), à l'allure très exotique, ou les Aponogeton (la vanille d'eau) s'en sortent très bien:

orontium-aquaticum.jpgGlace-sur-Orontium.JPGL'Orontium, gelé plus d'un mois d'affilée cet hiver, et qui redémarre déjà alors que la glace vient à peine de le libérer...

aponogeton dystachios.jpg

Glace-sur-Aponogeton.JPG
... tandis que l'élégant Aponogeton attendra 10 jours sans banquise pour proposer ses nouvelles fleurs.

Donc, s'il n'y a qu'un seul mot d'ordre pour l'hivernage des plantes aquatiques, c'est:


 "pas d'inquiétude, la nature fait très bien les choses"!



Voir aussi ce précédent billet ICI

 

 

 

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Fetes des plantes 2010

Publié le par le père Lenoir



Voici les dates des principales manifestations sur lesquelles vous pourrez nous rencontrer en 2010:



27 et 28 mars 2010 : 17ème "Jardins en gâtinais" au château de Lorrez-le-Bocage (77), près de Nemours et Montereau-fault-Yonne
 
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17 et 18 avril 2010 : 2ème "jolies flores" à Provins (77), au couvent des cordelières.

24 et 25 avril 2010 : 30ème fête des plantes de printemps à Schoppenwhir (68), près de Colmar

1er et 2 mai 2010 : fête des plantes au château de La Ferté St Aubin (45)

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9 mai 2010 :NOUS NE SERONS EXCEPTIONNELLEMENT PAS PRESENTS A LA Fête des Saints de glace à Vareilles (89), près de Sens

13 mai 2010 : 19ème Journée des plantes de Bergères (10)

15 et 16 mai 2010 : Fête des plantes à Apremont-sur-Allier, près de Nevers (18)

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5 et 6 juin 2010 : 2ème Fête des plantes aux Jardins du Grand Courtoiseau  à Triguères (45)

Jardins du Grand Courtoiseau



5 septembre 2010 : Fête de la nature, de la chasse et de la pêche à Chablis (89)


25 et 26 septembre 2010: fête des plantes au Jardin des Dentelles à Amilly (45)

 

jardin des dentelles

 


2 et 3 octobre 2010 : Fête des plantes d'Automne de Schoppenwhir, près de Colmar

 

Schoppenwhir

 

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Focus sur: les Petasites

Publié le par le père Lenoir

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Mal connues, les pétasites sont des plantes vivaces pourtant pleines d'attraits. Parmi leurs qualités, citons principalement:

-une vigueur exceptionnelle
-un effet spectaculaire
-une floraison intéressante, parfois parfumée (P. fragrans)
-un feuillage très décoratif
-une couverture du sol très efficace, qui étouffe les mauvaise herbes
-des vertus médicinales (P. hybridus)
-une excellente rusticité
-une culture possible à l'ombre
-l'apport d'une certaine rondeur à l'espace
-leur tolérance des sols frais à très humides


Les espèces les plus courantes -et disponibles à la pépinière - sont:

Petasites fragrans (fiche) , très parfumé (ici en photo avec Heuchera 'palace purple'), aux feuilles ne dépassant pas 40 cm de diamètre.
Feuillages-Heuchera-palace---petasites-fragrans.jpg
Petasites hybridus (fiche) (syn. P. officinalis, P. giganteus), utilisé en herboristerie, au feuilles exubérantes de 70 cm de diamètre
petasites-hybridus-la-buss.jpg
Petasites japonicus var. giganteus (fiche) aux feuilles presque cirulaires (contrairement à P. hybridus, elles ne comportent pas de pointe à l'extrêmité de leur limbe, et le bord de leur limbe est arrondi et se chevauche fréquemment au niveau du pétiole. Elles mesurent environ 70 cm de diamètre aussi.

Petasites jap giganteus comp
Petasites japonicus var. giganteus 'variegatus'
(fiche) dont le feuillage est largement maculé de jaune d'or, très spectaculaire, de 50 à 60 cm de diamètre environ, parfois plus.
Petasite-japonica-variegata-feuilles.JPG

Culture:

De culture facile, les pétasites ne demandent qu'une chose: de la fraicheur.
En effet, ces plantes apprécient un sol frais à gorgé d'eau, ormis P. fragrans, qui accepte bien mieux des périodes de sécheresse, quitte à perdre tout son feuillage si elle perdure, pour en reprendre un tout neuf dès que la pluie fait son retour. Elles apprécient un substrat riche, et généralement léger, même si P. hybridus et P. fragrans croissent très bien en terre argileuse. Les variétés japonaises quant à elle, préfèrent une situation plus ombragée, le soleil leur faisant ramollir les feuilles dans la journée (elles regonflent chaque soir si elles ne manquent pas d'eau); elles apprécient en outre un terrain neutre à acide.

Floraison:

Les pétasites font partie de la famille des asteraceae, comme le Rudbeckia, la marguerite et l'Aster. Leurs inflorescences sont pourtant plus proches visuellement de celles du pissenlit, ne vous déplaise. Néanmoins, la floraison de ces plantes est très intéressante, et donne à l'espace occupé une atmosphère originale, sauvage et exotique, voire surréaliste.

P. fragrans fleurit en plein hiver, entre janvier et avril. Ses fleurs exhalant un parfum capiteux sont abîmées par les fortes gelées, mais repoussent aussitôt après, très rapidement, ainsi que les feuiles qui aurait pu éventuellement être touchées, généralement en-dessous de -5°C. Cette variété est très rustique, et c'est la seule de cette sélection à montrer en même temps ses fleurs et ses feuilles.
Petasites fragrans fleur 2 comp

P. hybridus présente une hampe florale colossale, pouvant atteindre 1m de haut, dressée vers le ciel, avant les feuilles en mars-avril.
Petasites-hybridus-fleurs---foug-res.JPG

P. japonicus (et forcément var. giganteus et var. giganteus 'variegatus') offre avant les feuilles, en février-mars, une étonnante inflorescence à l'aspect évoquant presque invariablement "une tête avec plein d'yeux" (merci de considérer l'intérêt hautement scientifique de la dernière observation), vert pâle et blanche, entourée de bractées formant une sorte d'étoile. Avant les feuilles, comme P. hybridus.

Petasites jap giganteus fleursPetasites japonicus fleur comp

Ennemis et maladies:

Ils sont rares. Cependant, il serait malhonnête d'oublier de dire le goût de certains gastéropodes pour P. hybridus et, dans une moinsdre mesure, P. japonicus. Les limaces, lorsqu'elles sont très abondantes, peuvent trouer les feuilles en divers endroits, sans que cela nuise jamais à la plante.
Chez P. japonicus, il n'est pas rare de trouver en culture la trace de Botrytis, la pourriture grise, sur les fleurs, ce qui fait perdre un ou deux "yeux" à la tête, sans souci bien grave.


Une plante graphique:

Voici une série de photos montrant Petasites hybridus dans tous ses états, démontrant si besoin était à quel point sa végétation est surprenant et remarquable tout au long de son développement.

Petasites hybridus poussesPetasites hybridus pousses 2petasites hybpetasites_hybridus_en_fleur.jpgPetasites hybridus détail fleurpetasites hybridus comp

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