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Mare mixte

Publié le par le père Lenoir



Il y avait là-bas une pauvre mare qui avait arrêté de garder l'eau. Les nouveaux propriétaires du site étaient désespérés, navrés même, de ce trou nauséabond qui n'avait pour seul intérêt que de servir de réceptacle aux eaux de pluie issues du toit d'à côté.



L'idée de base était que l'on ne chercherait pas à ré-étanchéifier cette mare ancienne pour limiter les travaux et en faire quelque chose de très original, qui évoluerait au fil des saisons.



 Ainsi, la majeure partie de l'année, elle jouerait son rôle de bassin ornemental et écologique (pas de traitement ici), accueillant tritons, grenouilles, notonectes, libellules et j'en passe, et au coeur de l'été une petite zone étanche permettrait de conserver dans un petit volume l'unique nymphéa qui y pousse. Le résultat doit donner l'impression d'avoir été là depuis longtemps, un peu sauvage, mais décoratif quand même. C'est dans le jardin d'une vieille demeure typiquement bourguignonne, et trop de sophistication poserait un problème d'unité.




Il a fallu aménager un accès, barder une partie, creuser très légèrement, pour ne pas trop modifier le milieu, embellir l'ensemble avec des roches triées sur le volet et des plantations adaptées à cette situation particulière, de surcroît à l'ombre d'un vieux noyer et d'autres arbres.



Après 6 mois, l'ensemble a pris une allure plutôt satisfaisante, et la végétation s'est globalement bien adaptée au site. Les amphibiens, libellules et autres n'ont pas perdu de temps pour s'installer, et l'enfant de la maison peut pleinement profiter de leçons de SVT tous les week-ends.


Au moment de la plantation
   après 6 mois




Après un été caniculaire





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Remarquables en fin juin, début juillet

Publié le par le père Lenoir


Voici
venir les floraisons estivales de vivaces éclatantes, gourmandes de chaleur, et souvent de lumière.

Les Monbretias (Crocosmia masonorum et C. m. 'Lucifer'), appréciant les sols pas trop lourds et frais, même si la fraîcheur est profonde...



Les Iris du Japon, dont l'éphémérité de la floraison n'a d'égale que sa splendeur, qui mérite bien que l'on patiente une année complète pour quelques jours de ravissement. Ils nécessitent une terre légère, neutre à acide, et supportent très bien d'être placés à 10 cm de l'eau, mais détestent être trempés jusqu'au collet.


Iris kaempferi 'Geisha Gown'



Iris k. 'Royal Crown'



Iris k. 'Snowy hills'



Les hémerrocalles, quant à eux, préfèrent une terre riche, même lourde et calcaire, pour s'épanouir pleinement. S'ils préfèrent le soleil, ils s'accomodent très bien d'un peu d'ombre. Très faciles à vivre, ils ne sont pas très sensibles au manque ni à l'excès d'eau, et certains l'emploient même dans les filtrations par lagunage dans un but principalement esthétique.




catalogue hemerrocallis



Un petit nouveau à la pépinière, même s'il a déjà fini de fleurir: Iris orientalis. Immaculé, très droit, raide mais de bonne végétation grâce à ses rhizomes traçants, il aime les terrains secs l'été, même les zones arides comme celles du Nord de la Turquie et de la Grèce d'où il est originaire. Malgré cela, il n'est pas frileux, et a supporté ici des températures de -15°C dans son pot cet hiver.



A ne pas oublier: les Hostas (ici Francee), ces chameaux de l'ombre qui n'ont pour seuls ennemis que le soleil direct en plein midi et les gastéropodes gourmands. S'ils font des merveilles à l'ombre, on peut leur imposer quelques heures de soleil quand on les installe en sol humide.

catalogue hostas

Lysimachia cletroides, l'un de ceux que l'on ne voit pas assez. En plus de sa floraison spectaculaire, son feuillage prend des couleurs extraordinaires aussi bien lors de la pousse de printemps qu'à l'automne. Appréciant aussi bien le plein soleil que la mi-ombre, voire une ombre plus intense (au détriment de la coloration du feuillage), il nécessite un terrain frais, voire humide, et peut être employé dans les lagunages, sur les berges ou bien dans les massifs, où il croît vaillamment.



La potentille des marais (Potentilla palustris) et la massette naine (Typha minima) produisent leurs inflorescences, l'une au ras de l'eau, l'autre un peu moins d'un mètre au-dessus. Elles demandent une submersion légère (de +20 cm à -10 cm) pour donner le meilleur d'elles-mêmes pendant de longues semaines. Potentilla palustris prend une teinte cramoisie marquée à l'automne et une partie de l'hiver, tandis que Typha minima crée de bonnes zones-tampon avec ses tiges sèches, sièges d'échanges gazeux au travers de la glace et offrant un couvert intéressant pour le petit gibier d'eau.




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