J'ai l'honneur et le plaisir de vous annoncer que je donnerai un cycle de cours concernant les mares et les bassins dans le cadre de la formation continue à l'Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles au printemps prochain.
Objectif de la formation:
Les règles qui régissent les mares, bassins, sont généralement méconnues, souvent très différentes de celles concernant tout autre espace vert paysager ou naturel. Ces lieux dont les vocations peuvent être multiples (loisir, écologie, pisciculture, rétention des eaux pluviales, etc.) nécessitent donc un apprentissage dédié.
Cette formation complémentaire a pour objectif d'améliorer la compréhension de ces milieux, et de donner les bases nécessaires avant de se lancer dans un projet de création, ou pour gérer des sites existants. Orienté dans le sens d'une gestion durable et écologique, il sera étayé par des exemples ainsi qu'une présentation des principales plantes aquatiques ou de berges.
Apporter à des amateurs et à des candidats à la conception de jardins dans le paysage les connaissances de base générales pour la création et la gestion des mares et bassins, que leurs fins soient écologiques, ornementales ou utilitaires.
Au plaisir de peut-être vous y retrouver!
Pour les infos pratiques, programme et tarifs, c'est ici
J'ai l'immense joie de pouvoir enfin vous montrer les premières images du jardin que nous avons créé à l'occasion du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire 2020, édition sur le thème du retour à la Terre-Mère qui ouvre ses portes aujourd'hui, 16 mai.
Travailler sur ce thème fabuleux et tellement de circonstances qu'est le Retour à la Terre-mère était Ô combien inspirant, et ce que j'allais presenter dans la petite parcelle alors inconnue qui me serait allouée m'est apparu presque comme une évidence dès le début, quand je doutais encore de la réalité même de cette invitation.
Je n'avais aucune certitude quant aux disponibilités en termes de matériaux, en la faisabilité de certaines parties techniques ni si le rendu que j'en espérais pouvait être au rendez-vous (Frederique Givaudan , co-conceptrice, a pris à sa charge cette partie du problème, qu'elle a ensuite doublée de sa sueur, de sa délicatesse esthétique et de son savoir-faire incomparable), et pourtant tout s'est couché sur le papier comme si c'était évident.
D'une façon particulièrement étonnante, presque tout ce qui a été nécessaire à le concevoir et dont j'espérais que je pourrais disposer en le recyclant était là, disponible sur le terrain, comme un petit miracle du hasard. Mais je ne crois pas beaucoup au hasard...
Et ce qui manquait, nous l'avons obtenu grâce à des amis (fabuleuse argile issue de la création d'une mare et roches de champs par Guy-michel Desmartins , souches fabuleuses et vieux pommier par Bruno et Bruno) ou en le récoltant nous-mêmes.
Le jardin est finalement grâce à cela assez proche des dessins du départ, aussi improbables certaines de ces opportunités fussent-elles en théorie.
Les murs doux sans aucune trace de matériau non noble sont faits de piquets trouvés au domaine, d'osier récolté au Flérial, de l'argile que j'ai moi-même en bonne partie mise en sacs, que nous avons pétrie entre amis (Laure, Ariane, Louis, Guillaume s'ajoutant généreusement à nous deux pour leur édification en riant malgré la fatigue), de la paille de mon voisin paysan et de quelques pelletées de sable de la Loire. Cyril, l'ouvrier de la pépinière, est venu aussi pour les premiers terrassements, dans des conditions assez épouvantables d'humidité qui n'auront pas suffi à nous décourager pour la suite.
Les plantes viennent en bonne partie d'éditions précédentes (merci encore aux jardiniers du domaine pour leur disponibilité), mais aussi de deux pépinières d'amis orléanais et de la mienne, ainsi que de mon propre jardin. Certaines sauvages locales ont été prélevées autour de la parcelle, parce que je voulais les mettre aussi à l'honneur chez elles. Au final, ce sont plus de 200 variétés végétales qui ont été plantées dans ce jardin, et je peux me satisfaire de m'être personnellement occupé de chacune des plus de mille plantes qui ont été mises en terre, que ce soit sous forme de bouture, plant, graine ou arbre.
Je désirais ce jardin extrêmement écologique, poétique et social, un peu rebelle évidemment. J'en souhaitais qu'il raconte notre rapport à notre environnement aujourd'hui, héritage d'un oubli du fait naturel, de maltraitances environnementales, mais aussi de savoirs, de savoir-faire infiniment précieux tant pour les humains que pour le reste du vivant, et combien la transmission, l'entraide et l'humilité face à la nature et à nos besoins étaient indispensables aux temps qui viennent.
Qu'il montre que notre Terre-mère recèle tout ce qu'il nous faut, pour peu qu'on la respecte, la laisse en paix parfois, et qu'on réapprenne ce qu'on peut faire de ce qu'elle nous donne en reconsidérant le niveau de notre méconnaissance et de notre avidité.
Avant même l'achèvement du jardin, de nombreux animaux avaient pris l'habitude d'y venir, s'y sentant en sécurité. De nombreux oiseaux y ont trouvé leur compte, mais les grenouilles sont allées jusqu'à y pondre. Il a fallu jouer de prudence pour ne pas dégrader les sacs d’œufs (à droite sur la photo) lors des dernières plantations, les batraciens se laissant même aller à l'occasion à ce que je leur caresse le ventre au passage!
On n'en voit certaines parties qu'avec une révérence, à moins d'être un enfant ou un adulte en fauteuil ou de petite taille, et certains autre points de vue ne pourront pas être accessibles aux plus petits ou aux moins mobiles sans l'aide d'une personne plus grande, ce qui implique volontairement humilité et entraide, qui qu'on soit, et de considérer que des endroits peuvent -et doivent- encore nous être inaccessibles, et que ce n'est pas un drame. Surtout pour la faune et la flore qui y vivent, d'ailleurs.
J'espère que ses visiteurs, à ce jardin ambitieux dans le message et humble dans sa forme, ressentiront un peu de tout cela quand ils l'arpenteront.
Et qu'ils le trouveront beau, aussi, parce qu'il est également un présent au visiteur, un remerciement à ceux qui m'ont fait l'honneur d'y participer, et un hommage à la beauté du monde, qu'on a tant malmenée.
Il se nomme Résilience et Anthropismes.
Notions fondamentales pour la compréhension, l’aménagement et la gestion des milieux aquatiques artificiels à vocation écologique, fonctionnelle ou ornementale.
Samedi 25 janvier et dimanche 26 janvier 2020 Maison des murs à pêches
89, rue Pierre de Montreuil – 93100 Montreuil
La gestion et la création des plans d’eau est une problématique majeure aujourd’hui, qui fait écho aux problématiques globales comme à celles beaucoup plus locales. Ces lieux dont les vocations peuvent être multiples (loisir, écologie, ornement, aquaponie, rétention des eaux pluviales, etc.) sous soumis à toutes sortes de pressions particulières, qu’il s’agisse de la pollution, de l’érosion, de la survenue d’espèces invasives, de la fragilité des berges ou bien encore d’une loi-cadre sur l’eau très contraignante. Leur création peut être techniquement assez facile comme s’avérer un horrible cauchemar si on s’y prend mal.
Ce stage a pour objet d’améliorer la compréhension de ces milieux, et de donner les bases nécessaires avant de se lancer dans un projet de création, ou pour gérer des sites existants. Orienté dans le sens d’une gestion durable et écologique, il sera étayé par des exemples concrets et comportera un important volet pratique.
Formation proposée parEricLenoir,
Eric Lenoir est paysagiste et pépiniériste dans l’Yonne, en Bourgogne, en plein cœur de la France.
Diplômé de l’Ecole Du Breuil, il s’est au fil du temps spécialisé dans les milieux sauvages et aquatiques, tout en ne perdant pas de vue sa formation initiale pour les jardins plus traditionnels. Passionné, très sensible à la notion d’écologie, il propose une approche à l’écart des sentiers battus, avec un regard résolument singulier.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dontPlantes aquatiques et de terrains humidesetCréer simplement un bassin de jardinaux éditions Ulmer, ainsi quele Petit traité du jardin punk (Prix St Fiacre 2019) aux éditions Terre Vivante.
Au programme :
Samedi :
9h00 Introduction théorique en salle
11h Prise de connaissance du site destiné à accueillir l’aménagement futur (Jardin Fruits Défendus), de celui à réhabiliter (Jardin Pouplier), expression des besoins et contraintes, découverte des matériaux.
12h/12h30 Déjeuner
13h30/14h00 Reprise en salle pour débriefing et établissement d’un plan d’action préalable.
17h/17h30 Fin de journée
Dimanche (en fonction de la météo):
9h00 RDV sur le terrain (site défini la veille) avec outils, bottes et vêtements de travail pour mise en chantier pédagogique ou approfondissement des connaissances.
12h/12h30 Déjeuner
13h30/14h Reprise du chantier
17h/17h30 Retour au bercail
Attention, le nombre de places est limité.
Il est impératif de suivre les deux jours de formation.L’intégralité de la formation à lieu en salle chauffée.
Tarif : 80 euros pour les deux jours.
L’inscription et le paiement global sontobligatoirevia le siteHelloAsso
Horaires : de 9h00 à 17h00-17h30 (prévoir de terminer à 18h00 au cas où).
Attention la formation démarre à 9h00pétante! Merci de venir en avance, des collations (thé, café, gâteaux…) vous seront offertes.
Le repas du midi aura lieu en mode partagé (auberge espagnole). Merci d’amener vos spécialités culinaires etvos couverts(verres, tasses, couteaux, fourchettes, assiettes…)
Le dimanche soir lors de la clôture de la formation nous organiserons un petit pot de l’amitié.
La formation aura lieu à la Maison des murs à pêchesau 89, rue Pierre de Montreuil à Montreuil (93100)
Le printemps est presque là, même s'il n'en a pas l'air. Vous allez penser à concevoir vos massifs, à planter mares et bassins. C'est en soit une excellente idée.
C'est peut-être votre premier jardin, votre première mare, vos balbutiements paysagistes. Vous allez probablement décider avec soin de l'emplacement de telle ou telle plante, l'agencer avec ses voisines ou, parfois, juste céder à un acte d'achat compulsif en découvrant sur une fête des plantes la merveille des merveilles qui vous fera clignoter les yeux et chatouillera vos neurones jardiniers. Cela reste en soi une excellente chose.
Peut-être allez-vous chercher à donner un effet naturel à votre création, à le rendre vibrant de spontanéité, à en faire un aménagement singulier.
Alors me permettrez-vous, sans vous contraindre, de vous inviter à penser votre projet autrement que comme vous vous apprêtez probablement à le faire? Pourrais-je vous inciter à simplement plisser les yeux (ou à enlever vos lunettes si vous êtes myope comme moi) et à regarder de travers? Oui, "de travers", c'est à dire imprécisément, sans chercher le détail ou la perfection de la forme. Juste avoir une approche un peu plus approximative de votre projet, et peut-être finalement plus globale.
Tout comme on ne regarde pas un champ de fleurs dans le détail dans un premier temps, il peut être bon de ne pas regarder un jardin uniquement par ses "ingrédients", y compris à l'état de projet. Dans la masse, la perfection d'une fleur est noyée, pour laisser place à une perfection de l'ensemble; les lignes et les ponctuations plus ou moins larges des couleurs viennent donner le ton de l'espace, les texture et les graphismes son rythme. Comme dans un tableau pointilliste, laissez-vous guider par des tendances, une certaine forme d'imprécision, et n'hésitez pas à ponctuer tout à coup votre oeuvre d'une couleur inattendue. Laissez la place à la surprise, à l'inattendu. En bref: préparez ce que vous voulez, mettez-y tout le soin que vous souhaitez, faites-vous plaisir mais, surtout, n'hésitez pas à vous laisser aller à la surprise, à l'inattendu, à l'aléatoire!
Vous verrez qu'en fait les règles de composition sont certes intéressantes, utiles, mais pas indispensables, et qu'il n'est pas nécessaire d'être le Van Gogh des jardins pour faire quelque chose de beau.
Ne me regardez pas de travers, je ne fais qu'essayer de vous convaincre de laisser libre cours à votre petite folie intérieure, pour que votre jardin vous ressemble encore plus, tiré en ligne directe depuis le siège de vos émotions premières. Et surtout de vous inciter à ne pas craindre l'erreur, parce qu'elle est facile à corriger: il suffit d'ajouter de nouveaux coups de pinceau.
Le fond du Flérial, en version pointilliste
Miscanthus giganteus, pour une simplicité graphique absolue
Après quelques semaines,voici arrivé notre dernier-né: un petit (pas si petit que ça, en réalité) bassin d'inspiration naturelle dans le sol sableux des alentours de la forêt de Fontainebleau.
Comme souvent, le but aura été ici d'adapter les dimensions du plan d'eau au jardin qui l'accueille de façon à ce qu'il ne soit ni insignifiant, ni démesuré. Le juste équilibre n'est pas toujours facile à trouver, en particulier dans un jardin récemment investi où les végétaux n'ont pas encore leur ampleur...ni les occupants leurs habitudes!
Voici donc le jeune bassin, dont les plantations toutes neuves ne commenceront à donner idée de ce qu'elles deviendront qu'à partir du printemps prochain. En attendant, le mouvement d'eau et l'enrochement s'occupent de donner le spectacle, et un écrin à une famille de poissons rouges bien contents d'avoir découvert un espace bien plus vaste que leur bassine précédente!
Digue rénovée, 4 ans après les travaux de revégétalisation.
Des berges d'une bonne qualité biologique, des espèces adaptées et variées sont parmi les clés limitant la survenue de plantes invasives et permettant un bon maintien contre l'érosion.
Elles sont aussi très importante pour l'accueil de la faune aquatique, et pour l'équilibre du plan d'eau, sa durabilité d'une façon générale.
Il y a quatre ans, cette digue fuyait, était laminée par l'érosion, et commençait à être très largement colonisée par la jussie.
En juin 2014, le photographe Thomas Dupaigne est venu visiter le Flérial, ce parc encore à ses balbutiements qui porte, à Volgré dans l'Yonne, les bourgeons de ce qui sera la nouvelle pépinière, en remplacement du site historique de St Romain-le-Preux, auquel je suis très attaché mais qui est malheureusement trop limité dans ses dimensions, ne bénéficie pas de jardin de démonstration et s'avère assez peu pratique à l'usage.
Thomas, accompagné d'Isabelle Morand (rédactrice en chef du magazine "L'Ami des Jardins") était initialement venu effectuer un reportage sur les plantes aquatiques à la pépinière. C'est pour lui permettre de photographier des sujets in situ que je les ai conduits au Flérial, que je considère trop jeune pour le donner à visiter. J'ai adoré la réaction de ce photographe, d'abord pris au dépourvu par ce qu'il découvrait, puis se plongeant ensuite avec enthousiasme dans ce que je lui présentais et expliquais.
Voici son travail remarquable, que vous pouvez découvrir au sein de son site:
Soyons franc, début janvier à la pépinière, c'est pas l'éclate...
Du coup, on en profite pour se consacrer aux jardins, en profitant du redoux un peu inquiétant (si le froid arrive brutalement, il risque d'y avoir de la casse sur les végétaux qui ont précocément redémarré). On met aussi à jour le nouveau site consacré à notre activité paysagiste (http://www.ericlenoirpaysagiste.com/images.html), bien plus synthétique que celui-ci.
C'est aussi l'occasion de faire une petite rétrospective de travaux précédents, et de les faire partager, comme pour ce "avant/après" consistant à la rénovation d'une berge de bassin, durement attaquée par des bambous et, surtout, d'horribles malfaçons.
On s'amuse un peu entre deux gelées, pluies, bains de boue en attendant que la production prenne le dessus sur les autres activités. Certains disent parfois que nous sommes des taupes réincarnées, lorsqu'ils nous voient au travail. Puis le printemps arrive, et les comparaisons deviennent plus élogieuses, au regard du résultat!
Réparation d'un erreur de conception sur un bassin.
Son propriétaire ne se doute pas encore du point auquel il sera, une fois planté, plus beau qu'avant. Les photos viendront dès le printemps.
Accessoirement, j'en profite aussi pour guetter le retour de certains de mes favoris, ou glaner de nouvelles variétés à produire (top secret pour le moment, vous en saurez un peu plus plus tard). Cette année, par exemple, je devrais être en mesure de proposer à la vente deux à trois pieds de Rheum nobile (une splendide rhubarbe tibétaine particulièrement exigeante) sur les cinq ou six que nous avons produit l'an passé. Les autres nous serviront de pieds-mères, en espérant qu'ils supporteront la division. Comme toutes les beautés les plus sublimes, elle nous demande pas mal d'attention...
Une autre rhubarbe, Rheum australis, pour l'instant seulement
au stade de développement de pieds-mères.
Depuis quelques jours, nous avons attaqué la division de certaines variétés de vivaces, parmi les plus hâtives ou les moins sensibles aux manipulations hivernales. Je surveille aussi le démarrage précoce de certains pieds-mères en pleine terre au Flérial, en les priant de ne pas s'enflammer trop précipitamment. Février n'est pas loin, avec ses promesses de froid agressif, il ne faudrait pas que les plantes aient choisi de quitter leur repos trop tôt...
Voici un aménagement que nous avons réalisé, il nous tarde de voir la végétation émerger des berges et des parties en eau.
Pour l'heure, on doit encore attendre que le milieu s'équilibre, tolérer quelques algues filamenteuses, un peu de poussière en suspension, et la capillarité de la terre asséchée par le vent du Nord et le soleil qui ne bénéficie pas encore de la protection et de l'ombrage des végétaux.
Les oiseaux sont arrivés, ainsi que les libellules et d'autres animaux aquatiques. Les grenouilles suivront sans doute bientôt, si les mêmes hérons leur en laissent l'opportunité!
Une large partie sèche, dans l'esprit d'une véritable rocaille de montagne, couvre le talus attenant. D'autres photos suivront durant la belle saison, vous pourrez ainsi comprendre pourquoi le respect des cycles du végétal est si important...
(Un ange passe)
Le temps a passé, voici quelques photos au cours de la belle saison qui a suivi:
Ce bassin -ou plutôt cette série de bassins- a donné un résultat épatant très rapidement. Le choix des roches, des variétés, et les techniques employées pour "naturaliser" les contours, sans oublier le regard attentif des propriétaires, auront contribué à cette jolie réussite. Au vu de ce petit "avant-pendant-après" sur 7 mois, j'avoue être plutôt satisfait:
Après quelques années, le bassin est maintenant à mâturité
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