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dossier de presse

Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire

Publié le par le père Lenoir

Du coeur de la Terre-Mère pulse une source de vie

Du coeur de la Terre-Mère pulse une source de vie

J'ai l'immense joie de pouvoir enfin vous montrer les premières images du jardin que nous avons créé à l'occasion du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire 2020, édition sur le thème du retour à la Terre-Mère qui ouvre ses portes aujourd'hui, 16 mai. 

Travailler sur ce thème fabuleux et tellement de circonstances qu'est le Retour à la Terre-mère était Ô combien inspirant, et ce que j'allais presenter dans la petite parcelle alors inconnue qui me serait allouée m'est apparu presque comme une évidence dès le début, quand je doutais encore de la réalité même de cette invitation.
Je n'avais aucune certitude quant aux disponibilités en termes de matériaux, en la faisabilité de certaines parties techniques ni si le rendu que j'en espérais pouvait être au rendez-vous (Frederique Givaudan , co-conceptrice, a pris à sa charge cette partie du problème, qu'elle a ensuite doublée de sa sueur, de sa délicatesse esthétique et de son savoir-faire incomparable), et pourtant tout s'est couché sur le papier comme si c'était évident.

D'une façon particulièrement étonnante, presque tout ce qui a été nécessaire à le concevoir et dont j'espérais que je pourrais disposer en le recyclant était là, disponible sur le terrain, comme un petit miracle du hasard. Mais je ne crois pas beaucoup au hasard...
Et ce qui manquait, nous l'avons obtenu grâce à des amis (fabuleuse argile issue de la création d'une mare et roches de champs par Guy-michel Desmartins , souches fabuleuses et vieux pommier par Bruno et Bruno) ou en le récoltant nous-mêmes.

 

Le jardin est finalement grâce à cela assez proche des dessins du départ, aussi improbables certaines de ces opportunités fussent-elles en théorie.
Les murs doux sans aucune trace de matériau non noble sont faits de piquets trouvés au domaine, d'osier récolté au Flérial, de l'argile que j'ai moi-même en bonne partie mise en sacs, que nous avons pétrie entre amis (Laure, Ariane, Louis, Guillaume s'ajoutant généreusement à nous deux pour leur édification en riant malgré la fatigue), de la paille de mon voisin paysan et de quelques pelletées de sable de la Loire. Cyril, l'ouvrier de la pépinière, est venu aussi pour les premiers terrassements, dans des conditions assez épouvantables d'humidité qui n'auront pas suffi à nous décourager pour la suite.


Les plantes viennent en bonne partie d'éditions précédentes (merci encore aux jardiniers du domaine pour leur disponibilité), mais aussi de deux pépinières d'amis orléanais et de la mienne, ainsi que de mon propre jardin. Certaines sauvages locales ont été prélevées autour de la parcelle, parce que je voulais les mettre aussi à l'honneur chez elles. Au final, ce sont plus de 200 variétés végétales qui ont été plantées dans ce jardin, et je peux me satisfaire de m'être personnellement occupé de chacune des plus de mille plantes qui ont été mises en terre, que ce soit sous forme de bouture, plant, graine ou arbre.

 

Je désirais ce jardin extrêmement écologique, poétique et social, un peu rebelle évidemment. J'en souhaitais qu'il raconte notre rapport à notre environnement aujourd'hui, héritage d'un oubli du fait naturel, de maltraitances environnementales, mais aussi de savoirs, de savoir-faire infiniment précieux tant pour les humains que pour le reste du vivant, et combien la transmission, l'entraide et l'humilité face à la nature et à nos besoins étaient indispensables aux temps qui viennent.
Qu'il montre que notre Terre-mère recèle tout ce qu'il nous faut, pour peu qu'on la respecte, la laisse en paix parfois, et qu'on réapprenne ce qu'on peut faire de ce qu'elle nous donne en reconsidérant le niveau de notre méconnaissance et de notre avidité.

Avant même l'achèvement du jardin, de nombreux animaux avaient pris l'habitude d'y venir, s'y sentant en sécurité. De nombreux oiseaux y ont trouvé leur compte, mais les grenouilles sont allées jusqu'à y pondre. Il a fallu jouer de prudence pour ne pas dégrader les sacs d’œufs (à droite sur la photo) lors des dernières plantations, les batraciens se laissant même aller à l'occasion à ce que je leur caresse le ventre au passage!

 

 

On n'en voit certaines parties qu'avec une révérence, à moins d'être un enfant ou un adulte en fauteuil ou de petite taille, et certains autre points de vue ne pourront pas être accessibles aux plus petits ou aux moins mobiles sans l'aide d'une personne plus grande, ce qui implique volontairement humilité et entraide, qui qu'on soit, et de considérer que des endroits peuvent -et doivent- encore nous être inaccessibles, et que ce n'est pas un drame. Surtout pour la faune et la flore qui y vivent, d'ailleurs.

 

J'espère que ses visiteurs, à ce jardin ambitieux dans le message et humble dans sa forme, ressentiront un peu de tout cela quand ils l'arpenteront.
Et qu'ils le trouveront beau, aussi, parce qu'il est également un présent au visiteur, un remerciement à ceux qui m'ont fait l'honneur d'y participer, et un hommage à la beauté du monde, qu'on a tant malmenée.
Il se nomme Résilience et Anthropismes.


 

 

Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire
Résilience et Anthropismes à Chaumont sur Loire

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La pépinière, Le Flérial, et le bonhomme dans un documentaire

Publié le par le père Lenoir

La série "Les secrets des fleurs sauvages", sera diffusée sur Arte du 1er au 8 avril, à 19h, proposée par Thierry Ragobert et Yves Paccalet produite par Laura Briand, Les Films D'ici, et réalisée par Stéphane Bergouhnioux, Vincent Fooy, Herve Glabeck, Thierry Ragobert, et Anne-Solen Douguet Pour l'épisode "Au fil de l'eau", diffusé le mardi 2 avril et dans lequel j'ai l'honneur et le plaisir d'apparaître autour du sujet des plantes à fleurs aquatiques, notamment sur le fantastique lac de Grand-lieu près de Nantes.

Une partie des images ont été tournées à la pépinière et au Flérial, ce qui me rend fier et heureux, car c'est un très beau film, à la fois intéressant, documenté et esthétique.


Merci à toute l'équipe de m'avoir permis de participer à cette aventure, et de l'avoir menée avec autant de sympathie, d'émerveillement et de gentillesse!
 

Voir le documentaire

 

 

Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages
Quelques images glanées pendant les tournages

Quelques images glanées pendant les tournages

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Le Petit Traité du Jardin Punk est paru!

Publié le par le père Lenoir

"Petit Traité du Jardin Punk", 96 p collection Champs d'Action, éditions Terre Vivante

"Petit Traité du Jardin Punk", 96 p collection Champs d'Action, éditions Terre Vivante

Il aura mis le temps à mûrir, mais le voilà enfin sur le circuit, possiblement dans la poche de jardiniers lecteurs curieux, insolents, utopistes, écolos, incompétents, professionnels, élus, citoyens lambda, qui ont envie de découvrir cette approche du paysage que j'espère accessible à tous, écologique et bienfaisante. 

 Pour le reste des infos, je vous invite à consulter le site de Terre Vivante, ou d'aller traîner vos yeux au fil de la page facebook du Flérial, le jardin punk expérimental qui me sert de terrain de jeu et d'observatoire local. 

En tout cas, sachez que je suis très, très heureux qu'il soit dans les bacs, et encore plus ravi des premiers témoignages de lecteurs, qui sont au-delà de mes espérances! Merci!


 

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Du punk plein le garden

Publié le par le père Lenoir

petit traité du jardin punk

petit traité du jardin punk

Eh voilà, on arrive à la phase concrète!


Après quelques années de gestation, de recherche, d'expérimentation, de documentation, d'affinage, d’écrémage (Ô combien!) et de synthèse, voici la première version du Petit Traité du Jardin Punk  en route pour être publiée. 

Né notamment de mon incapacité à accepter des phrases telles que "ce n'est pas possible parce qu'on n'a pas de moyens", "ça n'est pas possible parce qu'on n'a pas le temps d'entretenir", "ça n'est pas beau mais on a toujours fait comme ça", "on traite et on taille parce qu'il n'y a pas d'autre solution" ou encore "je n'ose pas faire parce que je n'y connais rien", ce petit ouvrage n'a pour ambition que celle d'inciter le lecteur à penser différemment, à se libérer des atavismes propres aux jardiniers et à ceux qui les emploient, et à l'aider à porter un regard différent, complaisant et frais sur la nature, le jardin, le paysage, et le rapport qu'il peut entretenir avec eux lorsqu'il en souhaite quelque chose. 


J'espère qu'il vous plaira; il a été écrit avec amour, avec patience, avec sérieux, avec colère, avec compassion, avec les doigts et, surtout, avec une infinie sincérité. 


 

Comment ça "on peut pas"?

Comment ça "on peut pas"?

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Au Flérial, dans mon Jardin Punk

Publié le par le père Lenoir

Le webzine (magazine en ligne, multimédia jardinophile, enfin ce que vous voudrez puisque c'est nouveau et qu'on peut tout en dire) Hortus Focus a consacré un article sympathique au Flérial, agrémenté d'une vidéo dont vous me direz des nouvelles. 

http://magazine.hortus-focus.fr/blog/2016/12/23/dans-le-jardin-punk-deric-lenoir/

Cela vient s'ajouter au reportage de l'Yonne républicaine et à l'excellent article du Lien Horticole publiés l'an passé.

Bref, entre conférences ailleurs et visites sur place, je suis très heureux que la démarche effectuée dans ce jardin expérimental présente de l'intérêt pour les uns et les autres, et rencontre un auditoire de plus en plus nombreux qui en comprend le sens et le dessein.

Ca motive pour continuer sur cette voie!  

Merci à ceux qui suivent, qui devancent et qui relaient!

 

 

Une petite pensée au passage: 

Un jardin, c'est un peu comme la vie: on peut la passer à tenter de tout maîtriser, ou bien décider de s'émerveiller de ce qui s'y passe d'imprévisible en n'intervenant que là où c'est indispensable.

 

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Dossier de Presse

Publié le par le père Lenoir

 

 

Téléchargez le dossier de presse de la pépinière, au format PDF, ici

 

    Hepatica nobilis

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