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journal de la pepiniere

Remarquables en fin juin, début juillet

Publié le par le père Lenoir


Voici
venir les floraisons estivales de vivaces éclatantes, gourmandes de chaleur, et souvent de lumière.

Les Monbretias (Crocosmia masonorum et C. m. 'Lucifer'), appréciant les sols pas trop lourds et frais, même si la fraîcheur est profonde...



Les Iris du Japon, dont l'éphémérité de la floraison n'a d'égale que sa splendeur, qui mérite bien que l'on patiente une année complète pour quelques jours de ravissement. Ils nécessitent une terre légère, neutre à acide, et supportent très bien d'être placés à 10 cm de l'eau, mais détestent être trempés jusqu'au collet.


Iris kaempferi 'Geisha Gown'



Iris k. 'Royal Crown'



Iris k. 'Snowy hills'



Les hémerrocalles, quant à eux, préfèrent une terre riche, même lourde et calcaire, pour s'épanouir pleinement. S'ils préfèrent le soleil, ils s'accomodent très bien d'un peu d'ombre. Très faciles à vivre, ils ne sont pas très sensibles au manque ni à l'excès d'eau, et certains l'emploient même dans les filtrations par lagunage dans un but principalement esthétique.




catalogue hemerrocallis



Un petit nouveau à la pépinière, même s'il a déjà fini de fleurir: Iris orientalis. Immaculé, très droit, raide mais de bonne végétation grâce à ses rhizomes traçants, il aime les terrains secs l'été, même les zones arides comme celles du Nord de la Turquie et de la Grèce d'où il est originaire. Malgré cela, il n'est pas frileux, et a supporté ici des températures de -15°C dans son pot cet hiver.



A ne pas oublier: les Hostas (ici Francee), ces chameaux de l'ombre qui n'ont pour seuls ennemis que le soleil direct en plein midi et les gastéropodes gourmands. S'ils font des merveilles à l'ombre, on peut leur imposer quelques heures de soleil quand on les installe en sol humide.

catalogue hostas

Lysimachia cletroides, l'un de ceux que l'on ne voit pas assez. En plus de sa floraison spectaculaire, son feuillage prend des couleurs extraordinaires aussi bien lors de la pousse de printemps qu'à l'automne. Appréciant aussi bien le plein soleil que la mi-ombre, voire une ombre plus intense (au détriment de la coloration du feuillage), il nécessite un terrain frais, voire humide, et peut être employé dans les lagunages, sur les berges ou bien dans les massifs, où il croît vaillamment.



La potentille des marais (Potentilla palustris) et la massette naine (Typha minima) produisent leurs inflorescences, l'une au ras de l'eau, l'autre un peu moins d'un mètre au-dessus. Elles demandent une submersion légère (de +20 cm à -10 cm) pour donner le meilleur d'elles-mêmes pendant de longues semaines. Potentilla palustris prend une teinte cramoisie marquée à l'automne et une partie de l'hiver, tandis que Typha minima crée de bonnes zones-tampon avec ses tiges sèches, sièges d'échanges gazeux au travers de la glace et offrant un couvert intéressant pour le petit gibier d'eau.




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Belles de mai

Publié le par le père Lenoir



Après avoir subi un hiver "normal", auquel nous ne sommes plus habitués, essuyé les tempêtes de février -non sans dégât, d'ailleurs- et passé enfin les diaboliques Saints de glace, nous pouvons enfin aborder la belle saison avec une relative sérénité.
 Il nous faut souhaiter un peu d'eau, pour que les plantes ne souffrent pas trop, et profiter des feuillages exceptionnels de ces plantes typiques que l'on trouve dans les lieux ombragés et humides, tels Rodgersias, Peltoboikinia, Darmera (judicieusement rebaptisé Peltiphyllum), Petasites et autres Podophyllum. Et que dire des fougères!



On profitera aussi dès maintenant de la floraison dorée des Iris pseudacorus, si typiques de nos zones humides, résistants presque à tout,
 


mais aussi de celle des Ancolies, qui me ravissent au plus haut  point 



ou bien encore des Polemonium 'purple rain strain', si faciles à vivre et dont les feuilles deviennent d'un pourpre noir si on a la bonne idée de les mettre au soleil.



Les toutes premières Astrances exultent de me compliquer la sélection des coloris après le semis, mais non sans plaisir.



Au bassin, les Calla terminent leur floraison,



et les nympheas débutent la leur,



tandis que les délicieux Aponogeton, au parfum puissant de vanille, se préparent à achever leur saison printanière pour se reposer jusqu'au mois d'octobre où les fleurs recommenceront à nous enchanter tant que le gel ne les fauchera pas, même s'il ne les fâche que momentanément.



Il n'y a pas à dire: c'est le printemps!!!


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Hivernage aquatique

Publié le par le père Lenoir

 

 

(Voir aussi l'article "hivernage des plantes")

En ce froid début d'année, la pépinière, comme les bassins, est en pause.

C'est la période du repos végétatif, indispensable à la plupart des végétaux qui poussent sous nos climats. C'est aussi l'occasion de voir disparaître un certain nombre de parasites, et de nuire un temps aux maladies cryptogamiques.
Le froid nettoie, le froid repose, mais, malheureusement, le froid gèle!

Et certaines plantes n'aiment pas trop ça.

 Les Gunnera, qui vont accepter des températures de l'ordre de -2 ou -3°C sans protection (s'ils sont suffisamment gros) devront absolument avoir bénéficié d'une couverture (paille dans l'idéal, feuilles ou fougères autrement) pour passer sans encombre un hiver plus rigoureux.



Pour les plantes strictement aquatiques, la protection hivernale est simplifiée: c'est la profondeur de plantation. Ainsi, les Pontederia (photo), papyrus, Thalia, arum, vont hiverner sans souci si leur souche se trouve à 40 ou 50 cm de profondeur (pas plus, les plantes auraient du mal à regagner la surface au printemps sans s'épuiser).
C'est ainsi que la majorité des nympheas et les lotus passent l'hiver sans encombre, alors que leur rhizome (leur racine) est plutôt sensible au froid.



La plupart des autres plantes cultivées à la pépinière sont parfaitement rustiques, c'est à dire qu'elles peuvent supporter des froids normaux en France, et la région où elles sont cultivées ne les épargne pas!
Ici, pas d'hiver sans avoir passé sous la barre des -10°C, et  à l'heure où je rédige ce billet, les bassins de culture sont recouverts de 10 à 15 cm de glace, et nombre de plantes s'y trouvent complètement prises, comme tous les ans!



Les bassins, quant à eux, peuvent aussi souffrir du gel, la glace exerçant une pression importante, que les poissons n'apprécient pas toujours, malgré qu'ils soient en vie ralentie près du fond. Pour compenser cela, il existe quelques astuces:
-placer un fagot de bouleau, charme ou autre verticalement dans l'eau, pour faire office de "tampon" et permettre des échanges gazeux minimaux entre l'eau et l'extérieur
-laisser les tiges mortes  et gelés des plantes aquatiques, dans le même but. Les phragmites, phalaris, prêles, thalias et autres scirpes et pontédéries sont très intéressants de ce point de vue. Les Hippuris, élodées et myriophylles restées sous la glace contribueront efficacement à l'oxygénation nécessaire à la survie des poissons.
-déposer un ballon à la surface. ce n'est valable que pour de toutes petites gelées sur de petits bassins

Le matériel (pompes, filtres, etc...) aura bien entendu été purgé avant les températures négatives, c'est d'ailleurs l'occasion d'un nettoyage annuel avant la remise en route du printemps.


 




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Fête des plantes au jardin des dentelles

Publié le par le père Lenoir





Le week-end aura été une réussite, surtout lorsque l'on tient compte du fait que c'était une première. Visiteurs intéressés, captivés même, et globalement très enthousiasmés par le jardin et la variété des plantes proposées, ainsi qu'à la mise en scène des différents exposants.


Des oeuvres d'art jonchaient ainsi le parcours,  telles ces sculptures de José Pinon qui étaient parfaitement dans leur élément.



Mon regard se sera bien entendu arrêté au bord de l'eau, afin de glaner là quelques idées et profiter des expériences heureuses ou malheureuses des Gellet pour leurs aménagements dans ce terrain argilo-limoneux plutôt peu perméable...

A voir aussi ici

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Juillet-août

Publié le par le père Lenoir


En ces mois d'été ou, normalement, on doit supporter un soleil lourd et brûlant, le bassin reste un havre de paix auprès duquel il fait bon s'assoir lorsque la fraicheur vespérale s'installe.
Ainsi, il peut être intéressant de penser à des végétaux dont l'intérêt se manifestera aussi dans une lumière qui s'estompe, grace notamment à de forts contrastes, des transparences ou bien des textures marquées...



(oui, je sais, on voit la bâche, mais c'est mon bassin, et il vient à peine d'être refait dans l'urgence... Donc la bâche n'est pas encore totalement recouverte par la végétation!)

Schoenoplectus lacustris 'albescens' est à ce titre une merveille d'élégance subtile, par sa couleur et sa forme.


Les fougères et les hostas aussi ont leur mot à dire...



mais les grandes fleurs telles les Echinacea 'double decker' ...


ou les Lobelia (ici un mélange de Tania, vedrariensis, syphilitica et Elmfeuer) n'ont rien à leur envier.


L'été est aussi l'occasion de retourner voir des jardins créés quelques temps auparavant, et de suivre leur évolution, souvent avec la petite touche personnelle de leurs propriétaires qui en prennent ainsi un peu plus possession...
Ainsi voici un petit bassin créé durant l'hiver 2006/2007, il a un peu plus d'un an et demi aujourd'hui...











Qui l'eût cru alors?







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Fleuris en juin

Publié le par le père Lenoir

  En ce mois de juin glacial, les plantes ne sont pas toutes au mieux de leur forme. Beaucoup ne fleurissent qu'un très court moment, comme ce fut le cas pour les Iris, particulièrement éphémères cette année.
Toutefois, on peut profiter de leur éclat en oubliant le ciel gris pour un moment.
 Un proverbe japonais dit:
"Si la lueur des cerisiers fleuris sur la colline ne durait pas qu'un court moment, peut-être ne serait-elle si chère à nos coeurs"...

Sur ces bonnes paroles, voici un échantillon des téméraires qui daignent bien proposer leur éclatante floraison...





Les Astrances (Astrantia major), dressant fièrement leurs pompons à l'ombre fraiche ou au soleil léger...










Les Hemerrocalles, tels ce 'Chicago picotee promise' au rose intéressant...

De nombreux
Hostas, tels 'Gold haze, lièvre d'or aux longues feuilles lumineuses, ou undulata 'erromena', aux fleurs violettes  nuancées...


L'étonnant Peltoboykinia watanabei, au feuillage découpé et aux fleurs finement cisaillées ...


Son accolyte des milieux humides et ombragés, l'Astilboides tabularis, avec ses panicules à près de 2m de haut...

Les Rodgersiae, toujours décoratifs même défleuris...

Et, bien entendu, les Nympheas, en pleine pousse, comme

Paul Hariot


Joey Tomocyk


Conqueror



Atropurpurea



Marliacea chromatella, pour ne citer qu'eux...

Catalogue ICI

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Fleuris en mai

Publié le par le père Lenoir

Une petite série de plantes au mieux de leur éclat en cette fin mai...

Rodgersia sambucifolia, qui apprécie l'ombre et les terrains bien frais. Splendeur explosive  et feuillage bien structuré. Une valeur sûre dans la collection, mais tellement peu de disponibles!




Nuphar lutea, le faux nénuphar du Japon, dont la fleur est bien plus cuivrée que celle du nôtre, et la feuille bien sagittée, un peu bronzée. Le bouton est veiné de rouge, ce qui lui donne un charme supplémentaire sans nuire à sa sobriété. Cette variété sera disponible à partir de l'an prochain...










Les éphémères de Virginie (Tradescantia andersoniana), qui se déclinent en nombre de coloris. Leur floraison ne s'éteindra qu'avec les premières gelées; increvables, ces plantes ne redoutent qu'un sol déssèchant...

Les benoites rouges (Geum 'Lady Bradshaw') qui flamboient devant le pont tout nouvellement installé près de la pépinière...

La bistorte officinale (Bistorta officinalis -pour une fois, ce n'est pas trop compliqué!) , reine des fossés et des prés humides, très résistante au froid et dont on utilisait la racine pour faire une boisson tonique, avec un peu d'eau de vie...

















Une petite nouvelle, pas encore disponible: Rubus rosiflolius 'coronarius', une splendide ronce d'ornement qui peut pousser allègrement dans les haies ou les arbres, ou bien encore sur un support quelconque...

Les nympheas, qui se décident enfin à laisser jaillir leurs boutons hors de l'eau, éclatants de couleurs...



















Et pour finir momentanément le Butome, ou jonc fleuri, dont les premières ombelles aériennes se préparent. Ce digne charmeur n'aime pas tellement la concurrence des autres plantes, il vaut mieux le préserver des herbes qui auraient raison de son exceptionnelle floraison....

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Tout près de Nevers...

Publié le par le père Lenoir

Fête des plantes à Apremont sur Allier...
Le cadre, très agréable, est un charmant village médiéval où le seul élément anachronique est l'automobile.

Les visiteurs peuvent se régaler des collections entre des maisons sans âge parfaitement entretenues et l'Allier au mieux de sa forme...


Au passage, impossible de ne pas prendre en photo ces Petasites en situation...


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Enfin des fleurs!

Publié le par le père Lenoir


Voici donc les courageuses qui se sont enfin décidées à fleurir, non sans mal, en ce début mai...

Nous trouverons le Darmera peltata, avec sa hampe de près d'un mètre de haut ,































L'ancolie Aquilegia Vulg. 'leprechaun gold', au feuillage magnifiquement panaché...





























L'Aponogeton, royal hôte des eaux fraiches, et débordant de parfum suave vanillé...

































les primevères auricules, qui arrivent avec plus d'un mois de retard par rapport à l'an passé,
















Le trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata), aux fleurs de kaolin
































Le Podophyllum hexandrum, dont la floraison est aussi surprenante que sa végétation


































les Trolles (T. pumilus, le nain auxdélicats boutons irisés de vert)


































et T. chinensis, bien plus haut...































Pour les nénuphars, il faudra attendre encore quelques jours, une dizaine tout au plus, s'il ne fait pas trop froid...

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Etat des lieux mi avril

Publié le par le père Lenoir

 Il fait froid en cette mi-avril...
A cette époque, l'an dernier, nous bronzions déjà!
Moralité: les plantes traînent les pieds pour démarrer.
Voici toutefois quelques photos de la pépinière aujourd'hui:

Lysichiton camtschtcensis (blanc) et americanus (jaune)



Les pétasites, en culture













L'incroyable Lysimachia 'Alexander's variety', aux pousses aux couleurs explosives

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