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journal de la pepiniere

Premier été des plantations au Flérial

Publié le par le père Lenoir

Après un hiver long et humide, un printemps froid et humide, voici maintenant un été chaud et sec. Très sec par ici, d'ailleurs.

 

 

Pont pierre sec

(Avez-vous remarqué comme l'Hippuris, juste sous

 la pierre, là, résiste particulièrement

 bien à la disparition de l'eau?)

 

 

Conséquence immédiate: un très fort taux de mortalité sur les arbres, en particulier, évidemment, sur les plantations récentes.

 

 

 

Volgré - Le Flerial 0557 (2)

 

 

Tel est le cas pour nous, en ce mois d'août 2013, où force est de constater que la nature était un brin fâchée. Ainsi, nous avons perdu près du tiers des arbres que nous avions plantés cet hiver, dans des conditions déplorables, et qui ont baigné dans l'eau jusque fin juin, date après laquelle la sécheresse a brutalement commencé, d'abord par intermittence. Vous me direz que, pourtant, avec toute l'eau qui est tombée, il devrait y avoir de la réserve. Ce à quoi je vous opposerais qu'il ne faut pas confondre le sol et les nappes phréatiques. Si, effectivement, il a beaucoup (énormément) plu au printemps, ceci a eu pour principal effet -hormis le bienvenu remplissage des nappes et des puits- de faire pourrir toutes les racines des végétaux qui n'avaient pas la possibilité d'être assainies.

 

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 Mon Zelkova favori, plutôt mort. La vue reste heureusement jolie.

 

Moralité, quand les arbres ont abordé l'été, et que l'eau à commencé à se retirer, ils n'avaient pour ainsi dire plus de racines ici, où jusqu'au premier juillet il nous suffisait de creuser de 20cm pour atteindre l'élément liquide. Des arbres de 4m avec moins de 10% de leurs racines subsistant n'ont pu se remettre de l'évènement, le stress hydrique les ayant littéralement "cuits sur pied" tandis qu'aucun arrosage n'aurait sû compenser leur dépérissement ultrarapide. Nonobstant, beaucoup des arbres qui n'avaient pas pourri sous l'excès d'eau au printemps (les pommiers et les pêchers ont payé un lourd tribut) se sont vus considérablement fragilisés, voire dévastés par le soleil estival.

 

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 L'un des tout petits Cyprès chauves (Taxodium dystichum). R.A.S.

 

 

 

Petit inventaire rapide des disparitions: 3 Zelkovas (ormes de Sibérie, un comble!), 5 Frênes, 2 Tilleuls de Henry, 1 Gros chêne sessile, 2 Alisiers blancs, 6 plaqueminiers, 1 chêne cocciné, 2 érables sycomores, 3 cerisiers, 1 noisetier de Byzance, 8 pommiers, 4 pêchers, 2 poiriers, 1 orme, 4 pins sylvestres... j'en oublie sûrement... Mais il arrive parfois, avec du bol, beaucoup beaucoup de bol, que certains végétaux redémarrent depuis leur souche le printemps suivant. Croisons les doigts.

 

 

 

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 Les érables à fleurs (Acer triflorum) ont bien survécu,

même s'ils n'ont pas poussé d'un iota!

 

 

 

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Tilleul à feuilles en coeur. Un lutteur, celui-là.

 

 

 

Bon, tout ceci n'est pas extrêmement réjouissant...

Mais heureusement, il y a aussi de bonnes nouvelles!

 

 

Au niveau des bassins naturels, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, si l'on excepte l'arrivée de prédateurs discrets (apparemment des canards) qui viennent actuellement boulotter certaines plantes (nymphéas et Orontium, principalement).

Le niveau d'eau a pu rester relativement élevé, ce qui a permis une bonne implantation de la végétation rivulaire, qui a ainsi pu rester longtemps exempte de concurrence et abreuvée.

 

 

 

 Lobelia vedrariensis

 Malgré une absence totale de soins, le Lobelia vedrariensis se porte fort bien.

 

 Preles et osmonde

 Prêles et Osmonde royale

 

 

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 La petite île de la tortue

 

 

 

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 Le massif de salicaires et molinies, dans une zone inspirée des marécages 

 

Aujourd'hui, même si les mauvaise herbes poussent abondamment -pour mon plus grand plaisir; j'exige en outre une cohabitation intelligente entre les différentes essences!- la plupart des plantes que nous avons mises en place sont en forme. Quelques essais infructueux se sont soldés par des échecs momentannés qui feront l'objet, plus tard, de versions légèrement adaptées. Par exemple, l' Astilboides tabularis a merveilleusement bien crâmé au début de l'été, ses racines n'ayant finalement pas plus trouvé l'eau que ses feuilles l'ombre, faute d'arbre survivant à sa proximité. On va donc attendre le retour effectif d'un arbre avant toute nouvelle tentative.

 

 

 

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 Le savant mélange des plantes implantées et sauvages.

Ici, un tapis de petits scirpes forme un gazon ras.

 

 

L'un des avantages à ne pas désherber ni tondre certaines zones -la plupart, en fait- est que l'évaporation y est moindre et que, par conséquent, ces zones bénéficient d'une certaine fraicheur, et certaines plantes un peu sensibles d'un peu d'ombre.

C'est dans ces zones que la rosée se condense le mieux, ce qui est très profitable à la végétation.

 

Le gros travail sera au printemps, lorsqu'il faudra au plus vite identifier les désirables et les indésirables au moment de la repousse et faire un nouveau tri. Mais ça, c'est un job dont nous avons l'habitude!

 

 

 

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 Pontederia et Glycerie panachée.

L'ensemble fournira l'an prochain un massif imposant, bon maintien pour la berge.

 

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 L'un des magnifiques Itea virginica 'Henry's garnet' qui, en différentes situations, n'ont quasiment pas souffert. Au deuxième plan on aperçoit le lumineux Carex muskingumensis, lui aussi très adaptable.

 Massif Crocosmia

 Massif de Crocosmia (montbrétias) dans un talus glaiseux bien sec

 

 

 

Massif mélange

 Achillée 'Love parade', Lobelia syphilitica, camomille romaine et renouée sauvage.

 

 

De plus, désherber certains endroits serait presque criminel: le mélange de plantes sauvages -je vous rappelle qu'elles ont déjà été partiellement sélectionnées au printemps- et de plantes ornementales forme des massifs souvent ravissants, dont on ne saurait douter de la résistance face au climat et aux très difficiles conditions locales.

 

 

 

MAssif mélange 2

 Joyeux mélange d'herbes sauvages et implantées.

J'irais bien y faire du tri, mais il y a un énorme

 nid de guêpes enterré au pied de l'arbre.

 

Vous trouverez plus de photos dans l'album relatif au Flérial ici

 

 

  

 

 

 

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Printemps 2013

Publié le par le père Lenoir

De mémoire de pépiniériste, cela faisait longtemps que l'on n'avait pas eu à subir un printemps si morose, n'en déplaise au mois de novembre...

 

Pourtant, de nombreuses plantes sont en fleurs; pas toujours quand elles le devraient, mais elles sont en fleurs quand même!

 

Amenagements 0640

Trolles de Chine et Consoude de Russie

 

C'est l'occasion d'en prendre plein les mirettes, et de profiter des associations incongrues ou souhaitées pour faire des clichés mémorables...

 

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Fougères, Petasites hybridus, Persicaria black dragon et Jacinthe des bois.

 

 

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Rodgersia pinnata rouge, en tout début de floraison, incroyablement lumineux

 

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Euphorbia polychroma et griffithi 'fireglow'

 

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Une autre euphorbe, Euphorbia dulcis 'chameleon'. Douée d'une grande capacité d'adaptation, cette plante supporte à peu près toutes les conditions, des terrains très secs aux berges humides, l'ombre et le soleil. C'est à l'ombre que je la préfère, car son feuillage et les bractées colorées qui entourent ses fleurs insignifiantes se dévoilent au moindre rai de lumière, et révèlent par leur contraste les feuillages dorés, comme ceux des hostas ou de l'herbe aux écus.

 

 Ajuga Lysimachia et Saxifraga umbrosa

Les bugles bleus (Ajuga reptans 'atroprupurea'), l'Herbe aux écus (Lysimachia nummularia 'aurea') et l'un des nombreux désespoirs des peintres (Saxifraga umbrosa)

 

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Un nouveau printemps

Publié le par le père Lenoir

Mais quel bonheur que de sortir de l'hiver!

Même si celui-ci n'aura pas été le plus violent de ces dernières années, il me tardait de retrouver la verdure des pousses printanières, et les floraisons qui devaient suivre le chevrefeuille arbustif.

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Le chévrefeuille arbustif (Lonicera fragrantissima), délicieusement parfumé, fleuri depuis le mois de décembre (la photo date de mi mars). Qui a dit que le Forsythia était la première fleur du printemps? C'est quand même autrement plus raffiné, non?

 

 

A la pépinière, ce sont les pétasites qui se font remarquer en premier, rapidement suivis des Mukdenia et des primevères de l'Himalaya.

 

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Mukdenia rossii, anciennement appelé Aceriphyllum. Cette vivace de la famille des Bergenia et des Hortensias est très rustique. Les fleurs apparaissent avant que les grandes feuilles palmées et lustrées ne soient elles-mêmes sorties de terre. Elles deviendront rouge vif  à jaune-orangé à l'automne.

 

Les hémérocalles filent bon train et nous voyons les premiers dards d'hostas pointer hors du sol.

 

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Les hémérocalles, avec leurs pousses vert clair, remarquables en tout début de saison. Cette plante est si rustique que même des fortes gelées n'abîment pas ces jeunes pousses pourtant tendres en apparence.

 

Les fougères préparent encore timidement leurs crosses tandis que les astilbes dorment encore profondément, dépassés de loin par les Filipendules et les Aruncus, plus hâtifs à se mesurer à la saison qui commence.

 

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 Les pétasites du Japon, qui se prennent pour des choux-fleurs extraterrestres.

 

 

Certaines plantes d'eau, comme le Cornifle émergé (Ceratophyllum demersum), sont particulièrement en forme cette année. C'est une très bonne nouvelle pour les plans d'eau, qui commenceront donc très tôt à bénéficier de leur effet "plante oxygénante" et pour la faune qui y trouvera une foule d'invertébrés et un emplacement de choix pour les pontes de grenouilles et les alevins.

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Le Ceratophyllum fait partie de ces plantes oxygénantes à forte végétation si précieuses pour la vie des bassins, et la nature en général. Il a en outre l'avantage de pouvoir supporter un léger courant.

 

Nous allons commencer la division des nymphéas, bien plus tard que l'an passé et c'est tant mieux: la glace nous a quitté il y a deux jours seulement, elle aurait été mauvaise compagne pour les jeunes sujets.

 

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Il a fait -12° au plus bas cet hiver. Dans la région, c'est à peine si l'on peut dire qu'on a eu froid!

 

Les Carex sont très en forme, les températures leur auront paru bien plus clémentes qu'à l'habitude, leur enracinement s'avère d'ores et déjà exceptionnel. La neige aura permis d'amenuiser les effets du vent froid et du dessèchement, ainsi que des changements brutaux de température.

 

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Pour limiter les dégâts sur notre toute jeune production, nous l'avons empilée dans des caisses hors gel jusqu'ici. Elle rejoindra les plantes préparées durant l'hiver dans les prochains jours, dehors, maintenant que neige et verglas semblent s'être estompés.  

 

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Dans la serre hors gel, les derniers jours de l'hiver deviennent fréquemment très compliqués à gérer. Les plantes jouent à "la chaise musicale" pour prendre la lumière ou l'air à tour de rôle, afin que l'enracinement et la végétation soient optimaux avant d'aller dehors. Travailler artisanalement en suivant les saisons implique nécessairement d'avoir affaire à ce type de manutention. Paradoxalement, c'est un moment plaisant de l'année, où l'on est obligé d'avoir toujours un regard acéré sur chaque variété, telle série de pots ou telle taille de contenants.

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Et pendant ce temps, la production n'a de cesse de continuer!

 

 

Dans 3 semaines, nous recommencerons les salons, fêtes des plantes, et il nous faudra des végétaux présentables, en bonne santé, et parfaitement enracinés d'ici là. Ils seront prêts, évidemment... d'autant que beaucoup seront âgés d'un an au moins, et déjà fortement endurcis par nos conditions de culture "à la dure". Des clients, devenus amis, disent que nos plantes sont de véritables "terminators" du jardin: indestructibles! J'eus préféré une métaphore plus poétique, mais bon...  

 

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Nos superbes rhubarbes issues de division de sujets de pleine terre, en plein redémarrage.

    Trop encombrantes pour être expédiées pour la vente en ligne, nous ne les vendons pour l'instant que sur les foires aux plantes et directement à la pépinière.

 

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Primula denticulata, la Primevère de l'Himalaya, qui illumine le mois de mars.

 

 

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Pharaoquatique déménagement II

Publié le par le père Lenoir

 

Au seuil de 2013, les travaux évoluent...et nous aussi, en profondeur!

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Le sol n'a pas amélioré ses propriétés physiques avec l'arrivée de l'hiver, la situation est à certains endroits du terrain si abominable que c'en est presque risible!

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Pourtant, la nature fait assez bien les choses lorsqu'on la respecte, et semble nous donner parfois un coup de pouce pour que l'endroit embellisse rapidement.

 

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Ainsi, malgré le froid, les buttes dénudées commencent-elles à verdir d'herbes sauvages aux racines malmenées, mais vivantes. Les graines ensevelies par les travaux germeront sans nul doute au printemps dans les espaces libres. Et les massifs que nous créons, bien entendu...

 

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Nous avons essuyé quelques revers pour la création des bassins de production, qui ne sont pas achevés. En fait la pluie est arrivée si vite, et en telles quantités, que les trous  à peine creusés se sont remplis à la vitesse d'un cheval au galop, avant que l'on ait eu le temps de mettre la bâche dans tous, ou de les remplir (l'eau ne coule pas encore au bout de tuyaux, ici).

 

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Du coup certains bords se sont affaissés, des bulles d'air se sont formées sous les bâches, poussées par en-dessous par l'eau venue des 10 ha environnants au rythme d'épisodes de pluies torrentielles. J'ai l'impression de voir un travail d'amateur peu éclairé, ce qui me fait passablement enrager. Mais on ne peut pas être au four et au moulin, et l'achèvement des chantiers en cours chez nos clients reste la priorité.

 

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Le coup de pouce le plus spectaculaire dans l'embellissement du site et la création de conditions favorables à notre culture est dû à l'aide de professionnels amis: les frères Roulleau, pépinièristes près d'Orléans, et Patrick Gellet, du Jardin des Dentelles, à Amilly (45). Les premiers nous ont permis de bénéficier d'arbres de grande taille pour un coût global extrêmement attractif tandis que, sans le second, ces arbres auraient gelé sur le côté du chemin de la pépinière avant d'avoir pu être plantés, la neige et le froid ayant rendu les travaux impossibles durant les jours ouvrables où l'équipe de l'entreprise était présente.  

 

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Les conditions de plantation furent absolument déplorables à tout point de vue, si ce n'était l'ambiance bon enfant. Vent épouvantable, températures glaciales, boue, boue et boue. Mais le timing était serré, des températures largement sous 0°C étant prévues rapidement, et les arbres ne pouvant être protégés auparavant.

 

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C'est ainsi qu'à deux, en une journée, nous plantâmes près d'une trentaine d'arbres dépassant les 4m de haut -parfois de diamètre- et qu'une fois aguerri aux conditions excécrables j'en plantai presque autant, seul, le lendemain, puis encore autant le surlendemain, avec l'aide de mon précieux Cyril, revenu travailler sous la brise humide.

 

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Il est amusant de constater comme on ose faire pour soi ce qu'on n'oserait pas pour un client, en matière de risques de reprise. Cette plantation n'était qu'à peine montrable: le sol ruiné par notre passage avec la mini-pelle, des mottes d'argile grasse, compacte, herbeuses, appuyées sur les racines qu'on ne pouvait enterrer sous peine de noyade (actuellement, toute excavation de plus de 5cm de profondeur se remplit d'eau dans la minute, quelle qu'en soit la profondeur!), sans tuteur ni hauban (ils ont été posés quelques jours après), les arbres montraient une verticalité très relative et un manque d'équilibre dans leur habillage qui auraient fait rougir un jardinier manchot.

 

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Qu'importe l'aspect et la règle, il nous fallait agir suivant l'ordre des priorités, et abriter au plus tôt les racines des précieux végétaux, coûte que coûte. Les semaines qui suivirent furent en partie exploitées à compenser cette plantation "à l'arrache". Il nous faudra attendre quelques mois pour savoir si l'énorme dose d'amour et d'huile de coude délivrée ensuite aura suffit à sauver tout le monde.

 

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L'une des surprises du site fut le pH du sol, qui s'est révélé d'une neutralité quasi parfaite (7.2) alors que tout le faisait supposer acide. D'une grande pauvreté en matière organique, il n'est cependant pas pollué, probablement du fait de la longue période de jachère qui avait précédé notre venue. C'est un avantage pour de nombreuses essences végétales que nous devons implanter sur place, que ce soit pour l'ornement ou la constitution de pieds-mères.  Cette neutralité permettra une plus large gamme que celle initialement envisagée, et des amendements réguliers en compost, terreau, fumier, corne, BRF, amélioreront encore ses propriétés physico-chimiques.

 

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L'eau, si elle est une adversaire remarquable quand il s'agit de planter, creuser et même se déplacer dans le terrain, n'est pas pour autant notre ennemie. Ainsi, les petits plans d'eau creusés juste avant l'automne se sont-ils allègrement remplis, donnant un avant-goût de l'aspect final du Flerial  -tel que ce jardin est désormais baptisé.

 

 

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Elle révèle, transforme, valorise ce qui s'y reflète, s'en approche ou s'y plonge. Un pur bonheur!

 

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Bon... elle noie aussi parfois plus que prévu, et fait ressembler chaque phase de nos travaux à une séance de thalasso, mais qui saurait s'en plaindre?

 

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La structuration de l'espace continue, les premières haies sont constituées, ne serait-ce que pour limiter l'impact d'éole sur cette terre battue par les vents, qui ont tendance à décider de l'orientation des arbres plus encore que moi.

 

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Les haies cassent le vent sans l'arreter ce qui les rend, paradoxalement, plus efficaces qu'un mur. Si le mur stoppe le vent sur une faible surface, une haie le freine de moitié, voire plus, sur une grande longueur, de l'ordre de 10 fois sa hauteur en aval, et deux fois en amont. De plus, elles absorberont une partie de l'humidité excessive et permettront l'installation de végétaux un peu plus délicats des radicelles.

 

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Prochaine étape: mise en service du forage, couverture du sol de la pépinière, et bataille pour l'implantation des bassins de production.

 

 

 

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A suivre...

 

 

 

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Pharaoquatique déménagement

Publié le par le père Lenoir

Depuis quelques mois, nous nous préparions à un futur déménagement sur un nouveau site, à quelques kilomètres de notre lieu de production actuel de St Romain-le-Preux. Nous attendions pour cela diverses autorisations administratives, enfin obtenues. Il est donc maintenant temps d'attaquer la construction des nouvelles infrastructures, et du jardin qui y sera accolé afin d'y démontrer notre savoir-faire et les plantes en situation.

 

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 Le site, avant les travaux

 

Plus grand, plus adapté à nos besoins, le site de Volgré (toujours dans l'Yonne) doit nous permettre de promouvoir notre travail tout en rendant la production plus aisée, sans renier son caractère purement artisanal et respectueux de l'environnement.

 

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A l'échelle d'une entreprise et d'une pépinière comme les nôtres, ceci représente un investissement gigantesque, tant humain que financier, mais la perspective de travailler à notre aise en pouvant montrer in situ des exemples de réalisations s'avère une motivation remarquable, à l'épreuve des hésitations. Certes, en pleine période de crise on pourrait s'interroger...mais nous ne le ferons pas!

 

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 Les premiers piquets, plantés par Cyril, Laurent et parfois moi dans un sol partiellement gelé

 

L'adresse est encore un secret, tant que la production n'y est pas opérationnelle (courant 2013 si tout va bien), mais la parcelle qui se prépare à l'accueillir porte le doux nom de "Le Poirier de Messire Antoine". Tout un programme!

 

Il faut savoir une chose: sur ce secteur, les poiriers sont les seuls arbres fruitiers capables de survivre aux conditions climatiques rigoureuses et aux sols hydromorphes et acides, où en juillet dernier l'eau se trouvait à seulement 20 cm de profondeur, bloquée par une épaisse couche d'argile sur tout le plateau. La terre arable (environ 40 cm d'épaisseur dans les bons endroits) est argilo-limoneuse, sous forme de limons battants formant une croûte incassable en période sèche, et se dysloquant aux périodes humides, formant cependant de grandes flaques d'eau rendant les cultures habituelles relativement compliquées. Ajoutons que le terrain, très exposé aux vents, offre au départ tous ses flancs au souffle d'Eole, qu'il lui parvienne de n'importe lequel des points cardinaux, si ce n'est un petit angle Sud-Sud Ouest protégé par un petit bois. 

L'eau issue du forage à 40m de profondeur est, quant à elle, calcaire. Elle ne sera donc employée que lorsque les bassins d'eau de pluie ne pourront plus être utilisés.

 

 

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Voici à quoi ressemble un trou de plantation en hiver, au bout de 24h.

 

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 Ainsi que la "pelouse"...

 

 

De fait, les terrassements ne peuvent y avoir lieu qu'à des moments très précis, d'une durée aussi courte qu'imprévisible.

C'est au cours de quelques-uns de ces imprévisibles moments que nous avons décidé d'entamer les travaux titanesque -à notre échelle- pour faire de ce toit du monde hostile une jolie pépinière très singulière et un parc qui ne sera pas moins remarquable.

En voici donc les premiers témoignages photographiques pleins d'espoir, de bonheur et d'impatience...

 

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Au grand dam des terrassiers, j'ai exigé que certaines parties du terrain ne soient absolument pas touchées, dans le but d'y conserver toute la vie déjà en place depuis longtemps, à l'échelle micro et macroscopique. Ce terrain agricole présente l'avantage d'être resté plusieurs années en jachère avant que je ne l'acquière, et il me paraissait absurde de détruire l'équilibre relatif qui s'y était établi lorsque ce n'était pas strictement indispensable.

 

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 A ce stade, il me tarde vraiment de pouvoir commencer à planter tant l'aspect désertique me désole. Le travail remarquable des engins reste toutefois impressionnant

 

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    Des plantations, enfin! Et les derniers piquets...

 

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 ...Alors que le nouvel hiver approche à grands pas, rendant presque impossible le déplacement des plantes de la pépinière de St Romain.

 

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Qu'importe, c'est l'occasion de s'attarder à contempler le paysage sublime dont profiteront bientôt les clients.

 

 

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Le retour du lotus, ou comment le printemps 2012 nous aura cassé les pieds

Publié le par le père Lenoir

 

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Après une saison de production extrêmement compliquée, avec son hiver doux jusqu'en janvier, calamiteux et glacial brutalement ensuite, son printemps froid et sec, puis froid et humide, et son début d'été aux allure d'octobre, il aura fallu développer des trésors de patience et de malice pour parvenir à faire subsister l'intégralité de la gamme, qui a payé un lourd tribut aux conditions météo.

 

 

Pour la première fois, nous avons vu disparaître des plantes qui, jamais auparavant, malgré nos hivers rigoureux (facilement -18°C tous les ans, parfois moins, et des bassins couverts de 30 cm de glace à chaque hiver) habituels dans ce coin de la Bourgogne, n'avaient autant souffert. La douceur du mois de décembre n'ayant pas incité les plantes à se mettre en repos végétatif, c'est alors qu'ils étaient en pleine pousse, voire en fleurs, qu'ils ont été cueilli par les températures négatives de janvier 2012 (presque 30°C d'amplitude thermique en moins d'une semaine). Un froid mordant, violent, descendu très vite en terre en causant des ravages jusque dans les champs de céréales et les forêts. C'est ainsi que des végétaux originaires de régions aussi froides que la Sibérie, le Canada et le Camtschatka ont purement et simplement calanché -passez-moi l'expression.

 

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Comble du désespoir, après un court redoux en mars, un épisode de deux semaines à -10°C a achevé certains sujets qui montraient pourtant des signes de pénible redémarrage.

 

Le résultat fut sans appel: nous avons perdu au bas mot 1/3 des végétaux produits ou en cours de production, et ceux qui sont restés n'ont souvent pas pu être vendus, car devant être utilisés comme pieds-mères afin de relancer la production. Concernant les iris du Japon, nos quelques bambous et certaines variétés de plantes vivaces, nous avons accusé plus de 90% de pertes, constatées pour la plupart définitivement entre avril et juillet.

 

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Comme ceci n'était pas suffisant, le chauffage qui conserve la principale serre hors gel est tombé en panne à diverses reprises, avec des températures enregistrées la nuit à -4°c à plusieurs reprises.

 

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L'état des plantes mi-avril (elle devraient avoir meilleure mine!)

 

Pourtant...

 

Pourtant, nonobstant ces nombreux coups du sort, et souvent grâce à des sujets conservés en pleine terre ou récupérés de semis spontanés dans la pépinière, nous avons pu redémarrer. Les papyrus du Nil, Lotus, Thalias, mouchés par le gel dans la serre ont été nettoyés, divisés lorsque c'était possible, chouchoutés. La serre a ressemblé peu à peu à une Manhattan organique, où l'on a du empiler les rejetons a préserver des frimats qui sévissaient encore, en travaillant sans relâche pour être en mesure de répondre au mieux à le demande qui suivrait dès les beaux jours.

 

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La serre en mars

 

 

C'est pour cela que nous n'avons que fort peu de lotus à vendre cette année, car il m'a semblé plus judicieux, dans une vision à moyen terme, de renforcer nos pieds mères, d'en reconstituer de nouveaux, afin de pérenniser  la collection plutôt que de nouveaux sujets commercialisables de suite, mais de qualité médiocre parce que trop faibles. C'est aussi le cas pour la collection d'Iris, très affectée. Nous disposons donc de peu, mais bien...

 

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Nelumbo nucifera (Lotus) pied-mère

 

Alors, ne vous offusquez pas, chers clients, nouveaux ou anciens, attirés par un article dans Rustica ou l'Ami des Jardins, ou une émission télé, lorsque je vous annonce qu'il nous reste fort peu de telle ou telle variété, et donne l'impression de ne pas vouloir vendre; c'est que je veux, par dessus tout, que les sujets qui partent chez vous soient solides, durables, robustes, et que cela puisse durer longtemps, sans avoir à jouer les revendeurs de plantes cultivées ailleurs.

 

Les plantes de la pépinière aquatique sont des "survivors"! C'est pour cela qu'il faut, par votre patience et votre compréhension, que vous les méritiez!!! Mais avouez que ça vaut le coup!

 

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 Nelumbo nucifera et Nelumbo lutea, pieds-mères fleuris cette année

 

Je profite, au passage, de cet article pour remercier chaleureusement nos nombreux clients nous ayant proposé de récupérer chez eux de quoi redémarrer notre culture de certaines espèces. Car, en effet, les sujets en place ont dans leur immense majorité parfaitement affronté cette année éprouvante, ce qui m'encourage plus que vivement à continuer de les produire de la façon rude et risquée qui est la nôtre!

Merci de votre confiance renouvelée!

 

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La serre en mai. De nombreuses plantes ont déjà été sorties

 

Enfin, bien qu'il y ait quelques manques à l'appel, la pépinière ressemble quand même à autre chose aujourd'hui, et on a même de quoi en être plutôt fiers.

 

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  La pépinière, en juin 2012

 

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Un Peltoboikinia watanabei, qui trouve sa place comme il peut dans la serre surchargée 

 

Une fois encore, la solidité éprouvée de nos sujets nous aura permis de redémarrer, offrant une gamme de plus de 400 taxons de plantes aquatiques, vivaces, fougères pour le plus grand bonheur de ceux qui les découvrent... et de ceux qui les cultivent!

 

 

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Pistil et étamines de Lotus. Leur splendeur est comme un remerciement pour notre patience...

 

 

 

 

 

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En tournage...

Publié le par le père Lenoir

 

Après une intervention sur France 3 Orléans l'an passé pour la pépinière, nous voici de nouveau sur le petit écran.

 

Cette fois-ci, c'est dans l'émission "100% Mag", sur M6, que l'on apparait. Le petit reportage nous montre en train de créer un petit bassin en Seine-et-Marne avec nos petites mains musclées. Ce bassin "modeste" dans ses dimensions fournissait le parfait exemple de la possibilité d'avoir un jardin d'eau personnalisé, même dans un jardin de dimensions relativement réduites sans avoir à recourir à ces horribles bacs préformés qu'il est impossible de valoriser avec de la végétation.

 

1ère diffusion le jeudi 31 mai 2012 à partir de 18h45. Pour la voir c'est ici

 

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Par malchance, le festival de Cannes est terminé, nous monterons les marches l'an prochain...

 

Ce que le reportage n'a pas montré, et là où le commentaire était erronné:

 

   

Pour le bassin mis en exemple, il n'y a pas de flitration, la pompe est une pompe à bassin normale, et non "filtrante", la petite lagune plantée et le ruisseau faisant office de filtration naturelle.

 

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En effet, l'eau s'est éclaircie dès le lendemain:

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Et il a fallu un peu plus qu'une pelle, car sans les ouvriers qui se tenaient au bout des manches le bassin serait toujours une pelouse !

 

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 Et voici, en quasi-exclusivité, la version "avant-après", agrémentée de quelques détails:

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Vous remarquerez au passage que la pelouse est revenue en 24h comme par enchantement... .

 

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    Et voici l'évolution du bassin après 4 mois:

 

Amenagements 0669

 

Amenagements 0660

 

Amenagements 0671

 

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Plantes pour l'automne

Publié le par le père Lenoir

Septembre a passé, l'automne débarque, et avec elle les premiers frimats.

Les plantes qui ont resplendi pendant le printemps et l'été s'apprêtent à se faire plus discrètes, si ce n'est déjà fait. Certaines prolongent le plaisir jusqu'à la toussaint, d'autres encore plus loin.

 

Cerastostigma plumbaginoides

 Cerastostigma plumbaginoides, avec ses fleurs bleu roi et ses feuilles devenues écarlates fin septembre

 

Si les lobélies et nombre de persicaires -elles sont incroyablement nombreuses et variées-vont s'effacer dès les premières gelées, pour réapparaître au printemps,  d'autres plantes ont choisi d'offrir une dernière apothéose de fleurs ou de feuillages colorés.

 

 Crocosmia et lobelia3

Lobelia Tania et Crocosmia masoniorum

 

 Persicaria mélange

Persicaria 'painter's palette' et 'Red Dragon'

 

Persicaria scoparia fleurs 4

Persicaria scoparia

 

 

L'alchémille ne s'éclipsera qu'assez tard et, si les gelées ne sont pas trop fortes, le Schizostylis, fleurira jusqu'en décembre.

 

Alchemilla mollis gouttes

 Schizostilis-rose-fleur-3.JPG

 

 

 

 

  Tricyrtis hirta 3

 

Le Tricyrtis, odieusement baptisé Lys crapaud par d'indélicats amateurs malvoyants qui n'en remarquèrent pas le raffinement esthétique, offrira ses petites étoiles de porcelaine mouchetée jusqu'à la fin du mois d'octobre, à moins qu'il ne s'agisse de la variété 'Tojen', nouvelle venue à la pépinière, aux fleurs blanches délicatement ourlées de rose.

 

 

Tricyrtis Tojen

Tricyrtis 'Tojen'.

 

Lysimachia clethroides fleur close

 

 

Le Lysimachia clethroides donnera ses derniers panicules, tandis qu'il se parera de somptueuses nuances du jaune à l'écarlate, dressant jusqu'aux grands froids ses tiges devenues orange vif. 

 

 Molinia-coerulea-variegata-ct1L.JPG

 

Côté graminées, les Molinies accentueront la couleur de leurs hampes qui se dresseront avec dynamisme jusqu'au beau milieu de l'hiver au-dessus de leurs souches cespiteuses.

 

Les Asters sont encore au mieux de leur forme, et les Chelones aux "gueules de tortue" proposent leurs dernières fleurs. 

 

Chelone obliqa close

Chelone obliqua

 

 

 Aster Monte Cassino

Aster Monte Cassino

 

     Aponogeton close 3

 

Et moi, pendant ce temps là, je n'aurais de cesse de humer l'envoutant parfum de l'Aponogeton dont les fleurs embaumeront d'effluves vanillés les alentours du bassin durant toute la basse saison, dès la fin septembre. 

 

 Persicaria Red dragon + Isolepis setaceus

 

J'en profiterai pour tenter de nouvelles associations de feuillages, de textures, de couleurs contrastées et bénirai les pluies automnales et le ciel gris qui révèlent avec autant d'efficacité les contrastes que l'on trouverait ternes au coeur de l'été.

 

    Begonia evans. rosea close

 Begonia grandis subsp. evansiana 'rosea'

 

En attendant, profitons encore de la complémentarité entre les opulents Petasites et les fougères légères, qui se couvriront bientôt de givre, ainsi que de l'éclatant feuillage d'automne du Mukdenia...

 

.Petasites et fougères

Petasites japonicus 'giganteus' et fougères

 

 

Mukdenia rossii feuilles automne 3

Mukdenia rossii à l'automne

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Conférence plantes aquatiques

Publié le par le père Lenoir

 

 

Samedi 11/12/2010

Conférence pour la Société d'Horticulture de l'Yonne

"Aménagement d'un bassin et de son environnement, plantes aquatiques à privilégier"

10H00, centre culturel de St Georges sur Baulche (près d'Auxerre), Avenue Georges Pompidou.



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Une époque formidable

Publié le par le père Lenoir

 

On avait cru cette année ne jamais revoir l'été. Non que cela me convienne de brûler au soleil et d'arroser abondament, mais les plantes commençaient à souffrir quelque peu des matins frileux qui les empêchaient de pousser comme elles le désiraient.

 

Ceci étant résolu, elles ont pu une nouvelle fois me gratifier de leur éclatante floraison,déployant des trésors de couleurs, de formes et de raffinements divers dans le seul but -en tout cas j'aime le croire- de nous faire éprouver un ravissement à la hauteur de nos attentes.

 

Voici donc, et non par ordre d'apparence, les coquettes de juin, qui pour certaines ont près d'un mois de retard:

 

 

Briza media, l'amourette, qui doit son nom à ses petits épillets pendants en forme de coeurs...

 

Briza media fleur

les Iris de Sibérie (ici sparkling rose)

Iris sparkling rose 2

 

les Iris laevigata 'alba'...

 

Iris laevigata alba 2

 

... et 'Sautarel'

 

Iris laevigata sautarel

 

Les Iris sanguinea, surtout sanguins dans leur gorge

 

Iris sanguinea 2

 

Iris sanguinea 3

 

 

Le saxifrage-araignée, Saxifraga stolonifera, qui apprécie les sols légers et frais et l'exposition ombragée pour faire s'envoler ses pétales à l'allure de petits papillons blancs

 

Saxifraga stolonifera fleur

Un autre saxifrage : Saxifraga 'southside seedling', à l'extraordinaire floraison, blanche ponctuée de rose carmin, qui s'épanouit dans les sols secs en plein soleil

 

Saxifraga southside seedling fleur

 

La gracieuse filipendule (Filipendula vulgaris 'plena') qui n'a de vulgaire que le nom, et qui affectionne les terrains sains, même secs et calcaires, et un exposition plutôt ensoleillée

 

Filipendula vulgaris plena fleur 4

 

Le Sisyrinchium californicum, dont le nom français "Bermudienne de californie" pourrait faire penser qu'il est fragile. Grossière erreur, il se ressème abondamment en sol frais à humide, au soleil, et on lui préfèrera la francisation de son nom anglais : Herbe à oeil d'or". Ses petites fleurs rappelant la tulipe s'épanouiront sans discontinuer tout l'été, et jusque début octobre.

 

sisyrinchium californicum 2

 

 

 

Son cousin bleu (S. bermudianum) préfère quant à lui un sol léger, drainant pour bien fleurir, sur une durée peut-être même un peu plus longue.

 

Sisyrinchium-bermudianum-comp-2.jpg

 

 

L'arum d'Ethiopie (Zantedescia aethiopica), quant à lui, expose son spadice dressé au monde entier sans vergogne, se targuant de pouvoir pousser sous 30 cm d'eau aussi bien que dans une situation bien abritée du jardin.

 

 


Zantedeschia aethiopica 2

 

 

 

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