Je suis très fier et honoré de vous annoncer la récompense obtenue par Le Flérial aux concours de la Société Nationale d'Horticulture de France JARDINER AUTREMENT, qui partait à la recherche de jardins et jardiniers dans une démarche alternative à la chimie.
Il y a 5 lauréats (pas de classement, juste 5 lauréats), et Le Flérial en fait partie.
C'est pour moi une grande satisfaction car cela remet la démarche effectuée sur place au premier plan, et rappelle qu'on peut effectivement jardiner et obtenir quelque chose de beau dans le respect total de l'environnement, en l'absence de tout traitement.
Merci à la SNHF pour cette reconnaissance, et merci à tous ceux qui sont réceptifs à ce que je fais de ce jardin, pourquoi, et éventuellement s'en inspirent.
Alors, pour illustrer cela, plutôt que de vous montrer des images du jardin ( après tout, vous n'avez qu'à venir aux rencontres du Flérial le 24 juin!), je préfère vous offrir cette mante religieuse, espèce particulièrement réceptive à la démarche de maintien, protection et stimulation de la biodiversité, qui abonde ici et me rend bien des services.
Ces rencontres du Flérial mobilisent mon attention depuis des semaines maintenant. Nous sommes dans la dernière ligne droite, plus qu'une semaine jour pour jour avant qu'elles aient lieu.
C'est un plaisir de les voir relayées dans la presse, sur les réseaux sociaux, et j'espère que les visiteurs seront au rendez-vous.
On en parle dans la presse spécialisée, mais aussi dans Presse-évasion ici et dans Hortus-Focus ici
Petits rappels de dernière minute: pas de chiens SVP, des chaussures adaptées, et pensez à ramener votre pique-nique, l'idée étant de le partager pendant que l'on discutera tous ensemble de jardin, de paysage et d'environnement avec les intervenants venus pour l'occasion. Enfin, un petit spray anti-moustiques aux huiles essentielles, un chapeau et de la crème de protection solaire ne seront pas inutiles, car IL VA FAIRE BEAU ET CHAUD!!!
Alors, à dimanche prochain!!
Le Flérial / la pépinière aquatique La Pautenotte, 89710 Volgré Accueil strictement sur rendez-vous en dehors de ces rencontres Renseignements sur ce site ou par téléphone au 0615092845
Et n'oubliez non plus le stage photo nature du 29 juin avec Yannick Lenoir, fraîchement rentré des contrées sauvages: description de l'évènement sur facebook et du formateur
Et si malgré cela vous n'êtes pas assez motivés, voici quelques photos du Flérial en juin, histoire de vous aider à venir:
Samedi 2 juin 2018 de 10h à 17h -Stage découverte du torchis et des enduits naturels, avec travaux pratiques en conditions réelles avec la formidable Frédérique G. Tarif : 60€ par personne, matériel fourni sauf gants et tenue de travail* Son site internet ICI Sa page facebook ICI
Jeudi 7 juin 2018 de 9h à 17h -Stage réalisation d'un bassin de A à Z avec Eric Lenoir(un bon préalable à "découverte des plantes aquatiques"), pour pros et amateurs. 1 journée. Tarif : 90 €/personne, Matériel fourni sauf gants et tenue de jardinage*
Vendredi 8 juin 2018 de 9h à 17h -Stage découverte et utilisation des plantes aquatiques et de milieu humide, avec Eric Lenoir pour pros et amateurs. 1 journée. Un bon complément à « réalisation d’un bassin de A à Z » Tarif : 90€ /personne*, ou 150 € pour les deux stages complémentaires
Samedi 9 juin de 14 à 17h -Atelier Micro-bassin -venez avec votre bac et on le garnit ensemble(mais pas que!), avec Eric Lenoir Tarif : obole à votre bon vouloir pour le non-entretien du Flérial, gratuit en cas d’achat de plantes
Vendredi 29 et/ou samedi 30 juin -Stage photo nature avec le photographe du monde sauvage Yannick Lenoir. Niveau adapté à la demande.
Programme de chaque journée : 9h/12h : Théorie photo + prises de vue 12h/13h : pique-nique collectif tiré du sac 13h/19h : Débriefing images + théorie, visite guidée du site et de la pépinière, prises de vue.
Tarif : 120 €/jour
Yannick Lenoir, régulièrement plébiscité dans la presse spécialisée, s'occupera de la formation aux prises de vue en milieu naturel, quittant les Alpes où il officie habituellement pour vous guider techniquement et artistiquement dans les méandres de la photographie numérique.
Réservations des stages au 06 15 09 28 45 ou sur pepiniere.ericlenoir@orange.fr
*Attention, tous les stages auront lieu sous réserve d’un nombre suffisant de participants… Raison de plus pour venir groupés, en plus ça améliore l’ambiance ! Pour les stages d’une journée et plus, repas et logement non inclus, déjeuner convivial tiré du sac. Possibilité de camping très sommaire sur site, réservé aux puristes ; plusieurs hébergements sympathiques (gîtes et chambres d’hôtes) sur le secteur et hôtels à 15 km pour les autres.
Le Flérial ne bénéficie que de commodités extrêmement restreintes qui n’en font pas le lieu le plus confortable de la terre. Préparez-vous donc à une journée de type « randonnée », avec tenue, bottes et état d’esprit adaptés à une incursion en pleine nature. Une solution de repli au sec est cependant prévue en cas d’intempéries.
Malgré notre pression sur l’administration quant aux bienfaits de telles pratiques sur la santé publique, la sécurité sociale ne rembourse pas nos prestations, même avec un justificatif tamponné. Désolé.
Dimanche 24 juin
RENCONTRES DU FLERIAL
Première édition de rencontres /portes ouvertes autour de l'environnement, du jardin et des alternatives écologiques autour d’un grand pique-nique convivial.
Le principe : Venez avec de bonnes chaussures ou des bottes, une tenue adaptée à la météo, une petite couverture pour vous assoir dans l’herbe, de quoi déjeuner à partager…et vos suggestions de sujets de discussion autour de thèmes pouvant être abordés par les invités présents déjà connus avec pour fil conducteur l’environnement et l’écologie et le rapport de l’Homme à tout ça. Des sujets seront tirés au sort pour entamer mini-conférences et débats. Pas de panique, l’ambiance restera très informelle et amicale !
Pour l’édition de cette année, nous feront le plaisir de leur présence (liste susceptible de croître) :
Guylaine Goulfier. Journaliste, auteure, spécialisée dans le domaine du potager (bio bien entendu). Ecrit actuellement –notamment- dans les pages de Les quatre saisons du Jardin bio et a commis – re-notamment- les formidables Révolution au potager, Guide de survie joyeuse, ou encore Zero Gaspi au jardin. Une sacrée pointure dans son domaine.
Isabelle Morand-Hirsh. Journaliste, auteure, ancienne rédactrice en chef de l’Ami des Jardins, fondatrice du média multi-supports sur le jardin Hortus-Focus. A vu plus de jardins que j’en verrai dans toute ma vie, alerte, très à la pointe de ce qui se passe dans le monde du jardinage.
Stéphane Korsia-Meffre. Co-rédacteur du Vidal de la phytothérapie (Vidal, Le guide des plantes qui soignent), et amateur amoureux de jardins portant un regard érudit exquisément bienveillant sur les choses, entre autres activités louables.
Jean-Pierre Roulleau. Pépiniériste de père en fils près d’Orléans, collecteur et greffeur de variétés fruitières anciennes. Fin connaisseur de l’histoire des pratiques horticoles et du quotidien.
Guy-Michel Desmartins. Paysan, terrassier en milieux naturels, rénovateur d’étangs et bricoleur de génie, plein de bon sens, pragmatique. Expérimentateur malin de méthodologies environnementales.
Arnaud Ponchon.Apiculteur passionné, arpenteur de forêts, glaneur et transmetteur de savoirs passionné de biodynamie ; co-fondateur d’un marché de producteurs locaux.
Didier Lestrade. Ecrivain, journaliste, militant LGBT, auteur de pages formidables sur le Jardin notamment sur son propre blog et pour Slate, d’un ton singulier: radical, honnête et sensible.
Eric Lenoir, votre hôte. Paysagiste et pépiniériste, auteur, pigiste nature/jardin. Susceptible d’aborder les sujets du paysage, de l’eau et des milieux aquatiques, ou encore du Jardin punk. Militant pour un paysagisme écologique, engagé et responsable.
- Visite commentée du Flérial avec description du concept de "Jardin Punk" Accueil à partir de 10h, accès libre sur réservation. Plus on est de fous…
Attention ! Pas de chiens, SVP, ils ne font pas bon ménage avec une pépinière de plantes aquatiques ni avec la faune et la flore que nous préservons sur place. Les enfants de moins de 12 ans sont les bienvenus mais ne peuvent pas se promener seuls, les mares profondes représentant un danger important.
Réservations au 06 15 09 28 45 ou sur pepiniere.ericlenoir@orange.fr
Le 22 septembre prochain, vous pourrez venir pour une fois sans rendez-vous à la pépinière , de 10h à 18h.
C'est le moment idéal (avec un petit coup d'arrosage cette année) pour planter les vivaces, les fougères, et encore les plantes aquatiques avant qu'elles n'entrent en dormance mi-octobre. La gamme est encore bien intéressante en cette saison, certaines vivaces et graminées se colorant agréablement. Certains nymphéas seront encore en fleur aussi.
Evidemment, la production est locale, artisanale, respectueuse de l'environnement et sans pesticides de synthèse. Quelques détails ici sur nos méthodes de production.
Le Flérial est un jeune jardin expérimental de 1.7ha situé à Volgré, dans l’Yonne (89), au Nord de la Bourgogne ( 25min d’Auxerre, 1h30 de Paris, Troyes et Orléans). On y applique des méthodes écologiques inspirées des cycles naturels et de la biodynamie, dans l’esprit du Jardin Punk. A savoir : entretien limité à sa plus stricte expression, exploitation des équilibres naturels en place et absence totale de traitements, notamment. Au dernier recensement, plus de 250 variétés de végétaux ligneux ont été plantées sur place, « à la sauvage » tandis que l’inventaire partiel des variétés herbacées (dont beaucoup d’aquatiques) n’est pas achevé. Le biotope alentour est lui aussi très riche. Quant à la pépinière qui s’y trouve, ce sont plus de 400 variétés que l’on peut y photographier, parmi lesquelles 25 Nymphéas, des Lotus, Lobélias, etc., surveillées par une profusion de grenouilles.
Acheter des plantes en ligne, c'est bien, surtout si vous achetez chez nous... La boutique est d'ailleurs ICI, si vous ne l'aviez pas hasard pas encore trouvée.
Mais vous êtes en droit de ne pas savoir comment vous allez vous dépatouiller de vos plantes une fois le colis reçu. Chaque pépinière a son mode d'expédition de prédilection, et des conditionnements pouvant être très variables en fonction des producteurs (quand ce sont bien des producteurs qui vous les envoient), même pour des variétés identiques.
Chez nous, nous avons choisi une solution qui ressemble à notre façon de produire et d'aborder le végétal, c'est à dire en privilégiant la santé de la plante avant tout, et en permettant que son installation soit optimale au moment où nous l'expédions. Cela implique de ne pas envoyer les plantes à n'importe quel moment de la saison (le site est régulièrement mis à jour) et de reconditionner chaque sujet pour que la motte ou la plante en racines nues que vous recevrez ne souffre ni du transport ni de la transplantation. De la souplesse à tous les niveaux, pas d'objet dur (les godets sont parfois terribles pour les plantes voisines) et un emballage optimal mais minimal parce que l'environnement tout ça tout ça.
Une petite étiquette par variété, parce que vous n'êtes pas supposés être botanistes et que reconnaître un iris d'un iris ou un Nymphéa d'un Nymphéa sans la fleur, ce n'est pas évident, et le tour est joué!
Voici donc une petite notice illustrée pour vous donner les quelques infos essentielles dont vous avez besoin au moment du déballage de votre colis quand, au terme de son voyage de 48 heures, il parvient chez vous...
(Version visible depuis la page de la boutique ICI)
Tutoriel plantations plantes vivaces et aquatiques
Le printemps est presque là, même s'il n'en a pas l'air. Vous allez penser à concevoir vos massifs, à planter mares et bassins. C'est en soit une excellente idée.
C'est peut-être votre premier jardin, votre première mare, vos balbutiements paysagistes. Vous allez probablement décider avec soin de l'emplacement de telle ou telle plante, l'agencer avec ses voisines ou, parfois, juste céder à un acte d'achat compulsif en découvrant sur une fête des plantes la merveille des merveilles qui vous fera clignoter les yeux et chatouillera vos neurones jardiniers. Cela reste en soi une excellente chose.
Peut-être allez-vous chercher à donner un effet naturel à votre création, à le rendre vibrant de spontanéité, à en faire un aménagement singulier.
Alors me permettrez-vous, sans vous contraindre, de vous inviter à penser votre projet autrement que comme vous vous apprêtez probablement à le faire? Pourrais-je vous inciter à simplement plisser les yeux (ou à enlever vos lunettes si vous êtes myope comme moi) et à regarder de travers? Oui, "de travers", c'est à dire imprécisément, sans chercher le détail ou la perfection de la forme. Juste avoir une approche un peu plus approximative de votre projet, et peut-être finalement plus globale.
Tout comme on ne regarde pas un champ de fleurs dans le détail dans un premier temps, il peut être bon de ne pas regarder un jardin uniquement par ses "ingrédients", y compris à l'état de projet. Dans la masse, la perfection d'une fleur est noyée, pour laisser place à une perfection de l'ensemble; les lignes et les ponctuations plus ou moins larges des couleurs viennent donner le ton de l'espace, les texture et les graphismes son rythme. Comme dans un tableau pointilliste, laissez-vous guider par des tendances, une certaine forme d'imprécision, et n'hésitez pas à ponctuer tout à coup votre oeuvre d'une couleur inattendue. Laissez la place à la surprise, à l'inattendu. En bref: préparez ce que vous voulez, mettez-y tout le soin que vous souhaitez, faites-vous plaisir mais, surtout, n'hésitez pas à vous laisser aller à la surprise, à l'inattendu, à l'aléatoire!
Vous verrez qu'en fait les règles de composition sont certes intéressantes, utiles, mais pas indispensables, et qu'il n'est pas nécessaire d'être le Van Gogh des jardins pour faire quelque chose de beau.
Ne me regardez pas de travers, je ne fais qu'essayer de vous convaincre de laisser libre cours à votre petite folie intérieure, pour que votre jardin vous ressemble encore plus, tiré en ligne directe depuis le siège de vos émotions premières. Et surtout de vous inciter à ne pas craindre l'erreur, parce qu'elle est facile à corriger: il suffit d'ajouter de nouveaux coups de pinceau.
Le fond du Flérial, en version pointilliste
Miscanthus giganteus, pour une simplicité graphique absolue
Oui, je sais, ce n'est pas forcément l'article le plus sexy que je vous aie proposé ici.
Mais, bon, vous conviendrez avec moi que c'est quand même un point essentiel dans la réussite de plantations en pots et jardinières que la qualité du substrat que l'on y emploie. Si vous plantez en pot dans un bassin plutôt que sur votre terrasse, le problème est le même...quelques contraintes techniques en plus.
Un terreau pour plantes aquatiques doit avoir des qualités essentielles:
-Etre relativement riche en matière organique et en minéraux (pensez à la vase des étangs, ou aux berges de rivières riches en alluvions)
-Etre stable dans l'eau, et ne pas se disperser sitôt qu'il est mis en place (vous savez, avec plein de débris qui flottent, dont vous vous dites ensuite "ah, tiens, il y avait aussi de ça dans mon terreau!")
-Ne pas libérer trop de tanins pour ne pas colorer l'eau ni intoxiquer les organismes aquatiques (dont les poissons)
-Ne pas contenir d'office d'engrais chimique risquant de faire brutalement monter le taux de nitrates du bassin, avec tous les inconvénients plus ou moins dommageables que ça implique.
Il existe des terreaux pour bassins, pour plantes aquatiques, pour bassins aquatiques, pour plantes de bassins et probablement d'autres formules du genre chez différents fabricants. A ce jour, je n'en ai jamais trouvé sur le marché qui convienne à ma production, car aucun ne réunissait vraiment toutes les qualités mentionnées plus haut. Bon nombre sont largement composés de tourbe noire -pauvre, pauvre, pauvre, et carrément pas écolo en termes d'exploitation- garnie en sable pour le lester un peu et en fertilisant pour que les plantes sorties de jardinerie survivent au moins une saison dans votre bassin. Autant vous dire qu'il n'y a pas de quoi se rouler par terre de satisfaction.
Vous pouvez aussi le faire vous-même, avec de la terre de jardin très argileuse si vous en avez, un peu de sable et un peu de compost ou de terreau, c'est généralement très bien si l'on n'est pas dérangé par le relargage momentané de particules d'argile ou de compost. Très franchement, c'est ce que je conseille d'employer à mes clients pour plus d'économie, et je le fais souvent moi-même sur nos chantiers.
Nonobstant (oui, ce mot rare et passé en désuétude peut paraître surprenant, mais je l'aime très fort), pour plus de facilité d'emploi, d'homogénéité et deux ou trois autres raisons encore, j'ai préféré faire composer mon propre terreau par un fabriquant qui me satisfaisait déjà par ailleurs par d'autres produits. Ainsi, celui que nous employons à la pépinière et sur nos chantiers est 100% fabriqué pour nous et nous seuls, selon une composition que j'ai déterminée il y a plusieurs années maintenant et qui nous donne entière satisfaction. Ajoutez-y un peu de corne broyée, et il est absolument parfait.
Tout ça pour vous dire que, enfin, après une longue période d'impossibilité technique de la part de la filière d'ensachage qui n'en voulait pas (ce sont les terreaux les plus lourds du producteur, il a notamment fallu adapter la taille des sacs en fonction de leur solidité et de la manutention), nous avons enfin des sacs de ce terreau disponibles à la vente pour les particuliers ET les professionnels.
J'aurais pu commencer par vous dire cela et vous auriez pu repartir à vos occupations plus tôt, mais j'ai toujours quelques scrupules à n'être que bassement commerçant...
Pour me faire pardonner et susciter l'envie, une petite photo de conclusion du genre de compositions aquatiques que l'on peut obtenir avec ce terreau, sous l'eau et même quand il pleut:
La pépinière ne déroge pas à la règle: le froid est là, comme dans pratiquement toute l'Europe cette semaine.
Je n'irai pas m'en plaindre: on en avait besoin. Eh puis, remplacer des semaines de pluie et de ciel bas par un soleil radieux et un ciel d'azur, ma foi, ça ne pouvait pas faire de mal, quand bien même cela signifiait se cailler les extrémités et se croire en Sibérie orientale, quand souffle le terrible vent du-Nord Est.
Toujours est-il que la végétation comme nous a été un peu surprise d'une si brutale -bien que fréquente- baisse de température alors que l'on croyait voir poindre le printemps. D'ailleurs, même les grues doivent se demander si elles ne seraient pas rentrées un peu tôt d'Afrique et d'Espagne, sur leur chemin vers le Nord, via le lac du Der-Chantecoq et, accessoirement, le plafond céruléen de la pépinière où luit actuellement une lune croissante.
Si vous avez un bassin, vous vous inquiétez peut-être pour ce qui y pousse. A priori, pas d'inquiétude. Même si les plantes avaient redémarré de façon précoce -voire ne s'étaient jamais mises en repos végétatif- elles sont assez bien équipées pour affronter ce coup dur à ce stade. Les plantes les plus sensibles ont été j'en suis sûr placées à la bonne profondeur par vos soins: cette profondeur qui les tient à l'abri de la glace lorsqu'elle apparaît. La souche dans l'eau liquide, elles résisteront au gel puisque leurs organes vitaux n'y seront pas exposés. A la pépinière,les basses températures de ces jours-ci ont produit tout au plus 5 cm de glace à la surface des bassins les plus exposés au froid; si l'épisode persiste une semaine nous atteindrons au pire 20 cm d'épaisseur. Autant dire que ce qui est planté à une profondeur supérieure à cette épaisseur est par définition hors gel. Les tiges et feuilles prises dans la glace seront remplacées par d'autres, et certaines n'en seront même pas affectées.
Les plantes qui souffrent le plus en ce moment sont celles qui poussent en berge ou à très faible profondeur. Pour la plupart d'entre elles, le souci n'est pas le froid en lui-même (beaucoup des plantes que nous proposons sont originaires de nos latitudes, mais une bonne partie vient de régions très froides telles le Canada ou la Sibérie -tiens, la revoilà-), mais de la sécheresse racinaire qu'il impose. Si ces plantes des régions tempérées ou froides sont habituées à résister à cette sécheresse lorsqu'elles sont en repos hivernal, elles y sont bien moins enclines lorsqu'elles sont en pleine végétation parce que l'hiver a été trop doux.
Alors que faire? me demanderez-vous. Eh bien pas grand-chose, malheureusement. Encore une fois, si l'épisode est court le gel sera "digéré" comme si de rien était. S'il dure, il vous faudra éventuellement lutter contre la sécheresse. Non pas en intervenant sur le bassin lui-même (mettre de l'eau chaude risque de causer un choc thermique encore plus dommageable), mais en empêchant les plantes de transpirer si elles sont en pleine végétation, par exemple en les taillant. Vus pouvez aussi disposer un voile ou un paillage de protection pour limiter l'emprise du gel, seulement généralement, lorsque le gel est déjà en place, ceci empêche surtout de réchauffer rapidement l'endroit concerné quand dardent les premiers rayons de soleil efficaces.
En tout cas, ne vous mettez pas la rate au court-bouillon: cet événement est on ne peut plus fréquent dans notre région, et si nos plantes ont atterri (ou abassini -si ça se dit-) chez vous elles ne feront que retrouver des conditions qu'elles ont rencontré en culture dans notre pépinière, où elles sont élevées à la dure. Nos bassins de production extérieurs se retrouvent pris dans la glace tous les ans et nous ne protégeons presque plus rien avec du voile d'hivernage, dont nous avions remarqué qu'il faisait démarrer les plantes trop tôt et, donc, comme je vous l'ai déjà expliqué si vous avez tout lu, les rendait plus vulnérables aux gelées tardives. Ici, on se débrouille pour que les plantes dorment aussi longtemps que nécessaire et, comme on le souhaiterait pour nous, on ne les réveille pas tant qu'elles n'ont pas dormi leur saoul.
Quoiqu'il en soit, nous remettons petit à petit la boutique en ligne à jour et commençons progressivement à proposer les variétés dont nous considérons qu'elles ne présentent pas de risque à être plantées. Les hémérocalles, bugles, Hostas (pour l'instant seulement les Hostas-surprises, mais nous allons proposer les autres sous peu, le temps de vérifier que nous avons bien des photos des variétés disponibles!) les délicates et vaillantes cataleptiques sont donc disponibles, ainsi que les tout premiers Hippuris et deux-trois autres hâtives gaillardes qui n'ont pas peur du givre, de l'hiver, et de Mars qui arrive en grondant.
Enfin ne rêvez pas: on ne va pas briser la glace pour vous les expédier, même si vous insistez! Pas d'expédition en dehors d'un dégel complet des pots; c'est la garantie que les plantes ont bien hiverné dehors et que nous respectons leurs cycles!
Vol de grues cherchant à décrocher la Lune au-dessus du Flérial et de la pépinière.
Hémérocalle, cultivez l'éphémère. Guénolé Savina et Gaëlle Nahn. 162 pages ISBN 979-10-699-0900-7
Nous avons le plaisir d'apparaître dans le livre Hémérocalle, cultivez l'éphémère de Guénolé Savina et Gaëlle Nahn sous la forme d'une présentation du Flérial et de la façon dont on y emploie la plante à laquelle est consacrée cette monographie passionnée.
Grâce à cet ouvrage, Guénolé Savina (pépiniériste obtenteur et jardinier émérite) invite le lecteur à une redécouverte de ce "Lys d'un jour" souvent uniquement connu par l'intermédiaire de l'espèce Hemerocallis fulva,qui lance ses oriflammes orange vif au fronton des maisons d'une façon si répandue qu'elle en est devenue banale. Or, il existe des centaines (des milliers?) de cultivars de dimensions, couleurs, formes très surprenantes pour le néophyte. Les pages sont très abondamment illustrées de photos -on trouve notamment une très large déclinaison de variétés en fonction du cercle chromatique- et d'élégants dessins de Gaëlle Nahn, ce qui en rend la lecture à la fois plaisante et pratique de bout en bout pour l'amateur comme pour le professionnel.
Et comme le cœur parle, mais les papilles gustatives aussi, on y trouve aussi quelques recettes fortement appétissantes, cette plante décidément pleine de qualités étant de surcroît une excellente comestible.
Vous pouvez vous procurer ce livre (chaudement recommandable) et d'innombrables variétés d'hémérocalles sur le site de la pépinière de Guénolé Savina en Bretagne, "Les hémérocalles de la Pointe"
Tout au fil de la belle saison, vous pourrez à nouveau nous retrouver lors de différentes manifestations en France. Certaines dates seront probablement ajoutées en cours d'année, je vous invite à revenir consulter les éventuelles mises à jour!
Comme pour les deux précédentes éditions, la fête des plantes débutera dès le vendredi après-midi. L'occasion de profiter de cette superbe région qu'est le Beaujolais...ou de venir plusieurs fois de suite pour profiter des très nombreux exposants dans ce cadre historique très agréable, avec une vue imprenable sur le château de Jarnioux depuis le bassin sur la terrasse du Manoir ou depuis l'entrée de la propriété. Pépiniéristes triés sur le volet (la preuve, j'y serai!), accueil sympathique, une manifestation maintenant bien implantée à découvrir absolument. Cette année, et ça tombe bien, le thème est celui des Jardins aquatiques.
LAgrande fête des plantes du Sud de Paris, bien connue des amateurs, passionnés et des professionnels. Gamme époustouflante, cadre champêtre et prestigieux, la crème des pépiniéristes et artisans du jardin (oh la la, j'ai les chevilles qui enflent, mais c'est bon pour l'ego de savoir qu'on est dans le lot!). Thème de cette année: les plantes insolites. Comptez sur moi pour ramener deux ou trois étrangetés ou raretés!
Certainement la plus jolie fête des plantes de l'Est de la France, qui accueille des pépinières de toute l'Europe dans un cadre somptueux. Magnifique et incontournable! Et n'oubliez pas de visiter le parc, il en vaut vraiment la peine. Quant à la région, au pied des Vosges et à deux encablures de la Forêt Noire, elle vaut à elle seule que vous prévoyiez un jour ou deux de plus pour y faire du tourisme.
Troisième participation. Cadre idyllique, ambiance passionnée et détendue au milieu de pépiniéristes très sélectionnés dans un esprit très écolo, équitable, joyeux, porteur d'avenir. Cette année, je vous proposerai une conférence sur Les Jardins de Tchernobyl durant laquelle je vous présenterai mon reportage photo réalisé dans la zone d'exclusion afin de témoigner de la façon dont le site a évolué après la catastrophe.
Le plus grand "flower show" français a désormais pris ses marques. Qualité d'accueil remarquable, toujours améliorée, dans le cadre exceptionnel qu'offre le domaine de Chantilly. Vous pourrez découvrir l'immense offre de pépinières et autres professionnels du monde du jardin parmi les plus prestigieux d'Europe. Thème de cette année: "Les favorites de Chantilly". Et toujours les légendaires fraises-Chantilly (la vraie de vraie de vraie crème Chantilly) pour attirer les gourmands, dans le cas où le pléthore de merveilles végétales et le cadre incroyable ne suffiraient pas! Si vous parvenez à quitter les plantes des yeux, profitez-en pour aller découvrir le charmant hameau de la reine, bien caché tout au fond du parc...
Liste des fêtes des plantes d'automne à venir. On n'est pas pressés à ce point-là, n'est-ce pas?
Pour cette première édition à domicile, vous pourrez venir pour une fois sans rendez-vous à la pépinière, de 10h à 18h.
C'est le moment idéal (avec un petit coup d'arrosage cette année) pour planter les vivaces, les fougères, et encore les plantes aquatiques avant qu'elles n'entrent en dormance mi-octobre. La gamme est encore bien intéressante en cette saison, certaines vivaces et graminées se colorant agréablement. Certains nymphéas seront encore en fleur aussi.
13 et 14 octobre 2018 Journées de l'Arbre à l'Arboretum National des Barres à Nogent sur Vernisson (45)
Pour cette édition très particulière, encore beaucoup d'animations diverses (notamment pour les enfants) et une gamme très large de végétaux, le tout dans ce cadre incroyable qu'est l'Arboretum et sa collection initiée depuis Vilmorin il y a plus d'un siècle. Particulière parce que le 1er novembre l'Arboretum fermera définitivement ses portes au public, l'Office National des Forêts s'en désengageant. Ce sera l'occasion pour tous les amoureux de la nature, des arbres, de montrer au conseil régional et au conseil général détenteurs du site combien il est important de continuer de l'offrir au public pour des raisons propres à l'étude de la biodiversité, des arbres, et tout simplement au plaisir de se trouver dans un lieu fantastique constellé d'arbres exceptionnels d'une variété connue dans le monde entier.
Nymphaea Barbara Dobbins, Menyanthes trifoliata, Zizania latifolia, Lychnis flos-cucculi, Iris versicolor, Iris sibirica, Iris pseudacorus, Alisma lanceolata, etc., au Flérial
Avec toute nouvelle année arrive l'heure des bonnes résolutions. Evidemment, nous ne les tiendrons pas toutes, c'est un principe, mais tout du moins nous efforcerons-nous d'en mettre en oeuvre certaines avant d'oublier fortuitement les autres.
A la suite d'une assemblée générale d'une austérité sans nom (non, je blague, est-ce qu'on a une tête à faire des assemblées générales, nous?), nous avons décidé d'un commun accord avec moi même que cette année serait marquée par le sceau de l'amélioration de ce que nous avons déjà.
Ainsi:
-Cyril a fait un boulot de rangement formidable dans la pépinière et nous avons organisé la production des Nymphéas de façon presque rationalisée; de fait cet aspect de la production sera moins pénible que les années précédentes et le suivi des stocks plus efficace. Nous allons continuer dans ce sens, et peut-être que nous saurons exactement ce dont on dispose à tout moment de la saison. (En réalité j'espère que non, ce serait tellement ennuyeux...)
-Il y a désormais des toilettes sèches à la pépinière. C'est très rustique mais, au moins, ça évitera à certains d'attendre d'atteindre le plus proche restaurant du secteur (4 km) ou de courir discrètement jusqu'aux jolis bois qui bordent le Flérial. C'est l'occasion de fertiliser le sol pauvre des arbres les plus gourmands, mais aussi d'accepter plus facilement les demandes de visite.
-Nous allons limiter la production des plantes qui se vendent comme des urnes biplaces, conservées dans la gamme par pure collectionnite aiguë mais dont, au demeurant, personne ou presque ne veut. C'est dommage car il y en a de très chouettes, mais même en menaçant les clients ils n'en veulent pas... Elles resteront au catalogue mais ne maintiendrons un stock que de quelques sujets pour pouvoir éventuellement relancer leur production un jour. (A savoir: c'est en général à ce moment précis que l'on reçoit une demande pour fournir urgemment des quantités astronomiques d'une variété dont on s'est démuni juste avant. C'est le jeu...)
-On va se calmer sur les Hostas: 45 variétés c'est bien, mais lorsque l'on n'est pas les spécialistes de cette plante, les clients ne s'adressent à nous que pour nous acheter les variétés les plus spectaculaires, ou celles que l'on promeut avec insistance. Là encore, nous allons faire en sorte de conserver des pieds-mères de toutes les variétés en cas de besoin, et concentrer la production là où elle s'avère judicieuse. Non pas que je n'aime pas cette plante, bien au contraire (en plus elle se mange, alors...), mais c'est l'une de celles qui nous obligent à l'unique traitement de la pépinière: un anti-limaces bio, le ferramol. Le but étant d'éliminer aussi cet ultime produit de la production, même s'il est bio, limiter les surfaces le nécessitant est un premier pas pour y trouver des alternatives (j'ai des idées, mais il faut les mettre en test). A moins qu'un lecteur de ces pages ne nous annonce un impérieux besoin de plusieurs dizaines d'Hostas beaux et forts dans leurs pots d'un litre avec des racines formidables, bien entendu...
-L'abri construit avec du bois de récupération (Merci Guy-Michel) et a été couvert l'an passé devrait recevoir ses premiers murs, a priori en torchis pour une partie d'entre eux. Etant donné que ce matériau ne peut pas être mis en oeuvre en-dessous d'une certaine température, pas sûr du tout que les parois seront opérationnelles pour le printemps. J'hésite encore entre conserver les tôles de récup telles qu'elles et tenter un dispositif de végétalisation du toit à la punk. J'avoue aimer l'aspect "vieille cabane bricolée qui traîne là depuis Mathusalem" que procure la vieille tôle, d'autant que cela fonctionne très bien esthétiquement avec les végétaux qui l'encadrent. A suivre...
-Un pied de Myriophylle du Brésil a atterri dieu sait comment dans une des mares du Flérial (on ne produit plus cette plante depuis plusieurs années, avant même que sa culture ait été prohibée et avant que la pépinière ait migré au Flérial) et me nargue mois après mois en réapparaissant chaque fois que je crois en être arrivé à bout. Cette année, je lui fais sa fête, même s'il faut prolonger l'apnée plus longtemps pour farfouiller dans la vase afin d'en extirper les ultimes tronçons.
- Rappeler régulièrement l'existence de la page réservée aux clients de la pépinière pour montrer leurs aménagements : https://www.facebook.com/Vos-jardins-avec-les-plantes-de-La-P%C3%A9pini%C3%A8re-Aquatique-507454676277758/?
- Faire savoir qu'on propose des bons-cadeaux sur la boutique en ligne, et mettre au point le nouveau dispositif de traitement des eaux usées par phytoépuration.
-Je communiquerai mieux pour proposer des formations sur place, et vais organiser un peu plus tôt le stage photo-nature proposé annuellement avec mon fabuleux photographe de frère, et m'organiser un peu mieux pour proposer une solution d'accueil et un éventuel hébergement. Le Flérial étant jeune, je n'ai pas jusqu'alors incité les visiteurs à l'arpenter, de peur qu'ils soient déçus; et les conditions d'accueil sur site étaient bien trop spartiates -elles le sont encore- pour que je réponde positivement à certaines demandes (oui, c'est vrai, les pépiniéristes et les paysagistes ont leurs petits principes et leur caractère). Désormais, il commence à représenter un outil tout à fait honnête pour raconter les plantes d'eau, la création des mares et des bassins, le jardin punk évidemment et la gestion écologique des sites. On parle parfois de permaculture, mais on met tellement de choses dans ce mot-corbeille... Maintenant qu'il y a des toilettes et un endroit pour se mettre à l'abri, ça change beaucoup de choses! Si ça continue on va même ouvrir une boutique de souvenirs!
-Ce serait bien que nous organisions une sorte de "portes ouvertes". Seulement voilà, j'ai horreur de ça. L'idée de faire venir des visiteurs en masse pour leur proposer nos produits et un jardin qui se veut sauvage, par une démonstration publicitaire de nos formidables qualités va à l'encontre d'un certain nombre des principes fondamentaux de l'entreprise et de l'état d'esprit de la personne qui vous écrit là. Probablement que l'organisation d'un spectacle, d'une conférence en plein air, d'un événement groupant différents intervenants et/ou d'une visite pédagogique plus large que d'habitude pourrait faire l'affaire. Un festival de poètes et d'utopistes amateurs de miel et de belles plantes par exemple... L'idée-phare reste quand même la promotion d'une approche naturaliste de la production végétale et du paysage, bien plus que celle de faire des sous (ne dites rien, je sais: c'est un peu bizarre d'avoir une entreprise et de ne pas vouloir faire des sous. Je n'ai pas dit que je ne le voulais pas, mais que ça n'est pas la priorité. On aura l'air malin avec nos sous, dans un monde moche, triste, individualiste et pollué!)
- Nous allons nous lancer dans une grande offensive commerciale pour rafler tous les marchés publics et la grande distribution et lancer une OPA sur le Potamot nageant. Oups, excusez-moi, un stagiaire de HEC avait pris le clavier...
-Dernière bonne résolution: faire en sorte que l'entreprise perdure et qu'elle donne envie de planter des tas de plantes, d'aménager des jardins fabuleux, et, si possible qu'on y soit pour quelque chose!
Actualités, informations pratiques, et plein d'autres choses encore autour de la pépinière E. Lenoir, spécialisée dans les plantes aquatiques, les plantes pour bassin, d'ombre et de collection...