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Fin de saison

Publié le par le père Lenoir



Novembre approche, et avec lui la fin de la saison.
Le jardin va prendre un aspect tout autre pendant le repos végétatif.
C'est le moment d'observer attentivement un peu partout autour de nous les plantes manifestant encore un intérêt esthétique. Feuillages colorés, floraisons tardives, fruits, nombre de détails peuvent faire la différence.


Les Aponogeton, au parfum de vanille, réapparaissent après leur trève estivale, leurs fleurs couvriront bientôt les plans d'eau ombragés ou bénéficiant d'un léger courant. Certains les plantent au milieu de Nympheas, à bonne profondeur (environ 1m) en plein soleil, ce qui les protège du soleil le plus violent. 




Les Miscanthus dressent leurs épis dynamiques et arborent, comme la Purple Love Grass (Eragrostis spectabilis) un feuillage automnal exceptionnel rouge cramoisi.
 Leurs feuilles sèches resteront sur les tiges pendant presque tout l'hiver. A ce titre, citons les Phalaris, dont les feuilles s'enroulent en de délicates "frisettes" jusqu'au mois de mars-avril, garnissant toute la basse saison les abords du bassin et les zones fraiches.  Les Stipa (cheveux d'ange) -photo- conserveront leur légèreté et s'animeront au moindre coup de vent.      


Des fougères, comme Polypodium vulgare, sont parfaitement persistantes, et servent d'écrin aux bulbes printaniers tels narcisses et autres anémones.


LeTricyrtis, à l'allure exotique d'orchidée fragile, illumine les coins d'ombre de ses fleurs raffinées sans éprouver de besoin particulier, si ce n'est un sol pas trop lourd.


Le Schizostylis ou Lys des Cafres (peuple d'Afrique du Sud) tend ses longues hampes roses à rouges jusqu'aux gelées les plus marquantes, souvent en décembre, dans les sols frais et riches à exposition assez ensoleillée.




Les Lotus donnent leurs dernières fleurs, mais offrent le spectacle incongru de leurs fruits particuliers qui, secs, peuvent se conserver des années.



Pour le Nymphea 'Pennsylvannia', c'est le chant du cygne. D'aucun les rentreront dans un local hors gel pour l'hiver, quant à moi, j'en garderai une partie dehors, sous 50 cm d'eau, suffisament pour que la glace ne leur nuise pas. Ce régime m'a apporté le plus beau pied de la collection cette année, je réhitère donc l'expérience.




Bientôt, il faudra couper les feuilles des Gunneras (Rhubarbe géante du Chili), en recouvrir la souche comme s'il s'agissait de chapeaux superposés, puis couvrir l'ensemble d'une bonne couche de paille, de fougères ou de feuilles jusqu'à la fin des grands froids, en mars-avril. Une partie de ceux produits hiverneront en cave avec un lot d'Arum d'Ethiopie, les autres dans l'un des tunnels de production.



Lotus jaune et Lotus rose (Nelumbo lutea et Nelumbo nucifera) au parc floral de Vincennes, près de Paris

Il va aussi être temps pour ceux qui n'ont pas suffisament de végétaux dans les mares et bassins susceptibles de faire circuler l'air entre l'eau et l'extérieur au travers de la glace de placer un fagot de bouleau, de charme, de paille ou de roseau, cela aura en outre l'avantage d'amortir la poussée de la glace sur la structure de l'aménagement.
Les Hippuris, Ceratophyllum, élodées et autres plantes oxygénantes implantées à bonne profondeur produiront quant à elles un peu d'oxygène suffisant à la survie d'une population de poissons équilibrée.



Au passage, un petit assemblage de plantes glané au parc floral de Vincennes, tout près de Paris, avec simplement des prêles et des fougères dans un décor minéral...




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