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etangs

Formation bassins et milieux humides à l'ENSP Versailles

Publié le par le père Lenoir

Exemple d'aménagement aquatique artificiel sur géomembrane

Exemple d'aménagement aquatique artificiel sur géomembrane

Ce printemps, je dispenserai une nouvelle fois la série de cours concernant les bases de la compréhension, de la conception et de la gestion d'aménagements aquatiques et milieux humides, dans le cadre de la Formation Continue à l'Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles
Depuis le cadre extraordinaire du Potager du Roi et du Balbi, la formation théorique alternera avec des observations de terrain, et s'achèvera par le partage et l'étude de cas concrets, le plus souvent issus des participants.  




L'ornement et la technique y gardent une place importante, mais la thématique environnementale y est évidemment très forte, avec une approche plutôt naturaliste. Solutions techniques, fonctionnements écosystémiques, génie végétal, choix et utilisation des plantes aquatiques, aspects légaux et retours d'expérience divers y seront abordés, tant dans le domaine de la conception que de la gestion souvent complexe de ces milieux et aménagements. 

 

 

 

Les dates pour la session du printemps 2022 sont le 12 mars, le 4 mai et le 1er juin. 
21h de cours seront répartis sur ces trois journées. 

Cette formation peut être prise en charge dans le cadre du compte formation et est ouverte aussi bien aux particuliers qu'aux artisans et salariés. 
Inscriptions et renseignements ICI 

 

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Formation sur les mares et bassins au Potager du roi de Versailles

Publié le par le père Lenoir

Formation sur les mares et bassins au Potager du roi de Versailles

J'ai l'honneur et le plaisir de vous annoncer que je donnerai un cycle de cours concernant les mares et les bassins dans le cadre de la formation  continue à l'Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles au printemps prochain. 

Objectif de la formation: 

Les règles qui régissent les mares, bassins, sont généralement méconnues, souvent très différentes de celles concernant tout autre espace vert paysager ou naturel. Ces lieux dont les vocations peuvent être multiples (loisir, écologie, pisciculture, rétention des eaux pluviales, etc.) nécessitent donc un apprentissage dédié.

Cette formation complémentaire a pour objectif d'améliorer la compréhension de ces milieux, et de donner les bases nécessaires avant de se lancer dans un projet de création, ou pour gérer des sites existants. Orienté dans le sens d'une gestion durable et écologique, il sera étayé par des exemples ainsi qu'une présentation des principales plantes aquatiques ou de berges.

Apporter à des amateurs et à des candidats à la conception de jardins dans le paysage les connaissances de base générales pour la création et la gestion des mares et bassins, que leurs fins soient écologiques, ornementales ou utilitaires.

Au plaisir de peut-être vous y retrouver!

Pour les infos pratiques, programme et tarifs, c'est ici

 

Formation sur les mares et bassins au Potager du roi de Versailles

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Créer une aire de ponte pour batraciens

Publié le par le père Lenoir

Grenouilles en phase d'accouplement et de ponte

Grenouilles en phase d'accouplement et de ponte

Avec mars qui arrive, c'est l'heure du réveil de la plupart des batraciens, qui vont chercher un lieu propice pour "élever" leurs petits. Si chaque espèce a ses propres habitudes, on trouve cependant un goût commun pour certaines configurations.

Malheureusement, les activités humaines nuisent grandement à ces biotope qui sont souvent devenus trop rares et les batraciens, sensibles tant à la pollution (dont celle par les œstrogènes des pilules contraceptives et les perturbateurs endocriniens qui pénètrent dans leur organisme au travers de leur épiderme particulier) qu'aux roues des voitures qui les écrasent par milliers chaque soir en cette période de déplacements, doivent en outre affronter la raréfaction de leurs milieux de prédilection.

Certes, la grenouille, le crapaud ou la salamandre ne sont pas des canons de beauté, mais ils restent des maillons essentiels de la chaîne alimentaire, et des écosystèmes en général. S'il n'est pas possible de les apprivoiser (une grenouille adulte cherchera le plus souvent à regagner son lieu de naissance) et qu'il n'est pas autorisé de déplacer adultes, œufs ou têtards, on peut cependant aménager des aires qui leur seront attractives et favorables pour la reproduction.

Si l'idéal est de créer ces espaces de façon "naturelle", directement dans une terre argileuse qui garde l'eau, il est cependant possible de les construire à l'aide d'une géomembrane (bâche à bassin) pour les étanchéifier au moins assez longtemps pour que la ponte ait lieu, et que les têtards aient achevé leur métamorphose et puissent migrer dans les bois, les fossés ou les étangs environnants suivant l'espèce à laquelle ils appartiennent.

Pour cela, il y a quelques règles simples:

-créer un espace peu profond (50 cm maxi) en pente douce et très végétalisé.

Avec 50 cm au plus profond, les têtards auront suffisamment d'eau jusqu'à la fin de leur métamorphose dans la plupart des régions (dans le pire des cas, faire l'appoint avec de l'eau de pluie), car il leur suffit de tremper. C'est cependant la zone la moins profonde qui sera la plus utile au moment de la ponte, car elle se réchauffe plus vite en début de saison et accueille des herbiers qui permettent aux mères d'accrocher leurs œufs, et de les expulser plus facilement.

Pour la constitution des herbiers, rien de plus simple: prenez des mottes d'herbe avec la terre qui les accompagne et placez-les directement sur la pente douce. Au besoin, calez-les avec graviers et cailloux (non tranchants, évidemment).

Vous pouvez améliorer la végétalisation avec des "vraies" plantes aquatiques comme la menthe aquatique, les Carex, la salicaire, entre autres.

Les plantes oxygénantes, telles les Hippuris, la Renoncule petite flamme (Ranunculus flammula) et les potamots donnent aussi d'excellents résultats et "meublent" rapidement ces espaces, offrant un couvert protecteur aux jeunes batraciens après éclosion, ainsi que de nombreuses possibilités de ressources alimentaires.

-Préférer les espaces ensoleillés. Toutefois, certaines espèce préfèrent l'ombre. Donc, si vous le pouvez faites les deux, mais si vous n'avez qu'un choix restreint, optez pour le soleil.

-Evitez dans la mesure du possible que les poissons puissent accéder aux sites de ponte.

Au Flérial (notre jardin expérimental), la frayère à grenouille est séparée des deux principaux bassins naturels par des massifs denses de Carex et de Pontederia, qui laissent passer l'eau sans laisser de place aux poissons. Evidemment, dans un milieu naturel ouvert communiquant directement avec d'autres plans d'eau ou rivière, vous prendrez soin de n'utiliser de préférence que des essences endémiques.

-Ne pas avoir de chat dans le coin. Malheureusement, nos amis félins ne rechignent pas à déguster les cuisses de grenouilles, ainsi que le reste du corps, même sans sauce à l'ail. Si vous avez des félins habitués à votre jardin, évitez donc d'attirer les grenouilles, car vous contribueriez alors à les attirer pour les éliminer par l'intermédiaire de votre redoutable prédateur domestique, dont les ronronnements ne doivent pas vous faire oublier l'effet délétère de son instinct sur la biodiversité de proximité.

Vous n'empêcherez pas la déprédation animale. Hérons, martins-pêcheurs, échassiers divers, canards, couleuvres à collier, couleuvre vipérine, dytiques et autres larves de libellules viendront invariablement prélever leur tribut sur les naissances. Si cela vous fait très mal au cœur, vous pourrez protéger une partie des pontes en retournant des caisses en plastique par-dessus ou en créant un "toit" de branchage. Mais n'oubliez pas que cela peut aussi créer des conditions que ne sont pas celles que recherchaient les femelles lors de la ponte.
Et, par ailleurs, c'est aussi pour ces prédateurs que les batraciens sont utiles... c'est aussi ça, la biodi
versité!

Un espace bien conçu pourra accueillir crapauds, grenouilles, mais aussi salamandres et tritons.

Un espace bien conçu pourra accueillir crapauds, grenouilles, mais aussi salamandres et tritons.

Voilà à quoi ressemblait cette semaine, après  les 10 premiers jours de ponte du printemps, notre frayère à Batraciens au Flérial. Oui oui, la grande tâche gris-noire au premier plan ce sont bien des milliers d’œufs.

Voilà à quoi ressemblait cette semaine, après les 10 premiers jours de ponte du printemps, notre frayère à Batraciens au Flérial. Oui oui, la grande tâche gris-noire au premier plan ce sont bien des milliers d’œufs.

Au Flérial, c'est ce massif de Carex riparia et Carex pendula qui sépare cette mare de l'aire de ponte, protégeant ainsi les têtards de la déprédation par les poissons.

Au Flérial, c'est ce massif de Carex riparia et Carex pendula qui sépare cette mare de l'aire de ponte, protégeant ainsi les têtards de la déprédation par les poissons.

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Aménagements d'étangs

Publié le par le père Lenoir


La Pépinière Aquatique, c'est aussi "Pépinière et Paysage" qui propose l'étude, la maîtrise d'oeuvre, la fourniture et les plantations sur étangs et berges de cours d'eau, que ce soit dans un but technique, écologique, cynégétique, ou ludique.

Qu'il s'agisse de maintenir les berges contre l'érosion, réinstaller des essences endémiques disparues, transformer un étang piscicole en étang de chasse, créer des couverts à canards, créer des réserves ornithologiques, des étangs de baignade, tous les aménagements sont envisageables, et notre connaissance du milieu aquatique -faune et flore- est un atout majeur dans la réussite des projets les plus variés.

Chaque cas étant différent des autres, il est nécessaire d'établir avec précision la nature des besoins en fonction des possibilités techniques, climatologiques, géologiques et parfois réglementaires de la zone à aménager.


Exemple d'une pisciculture transformée en étang voué à la chasse à la sauvagine


L'étang, après avoir été asséché, a été remodelé entièrement afin d'aboutir à de nombreux recoins, îlots, presqu'îles susceptibles d'offrir aux anatidés des abris de choix et des espaces de nidification sûrs. Plusieurs procédés ont été mis en oeuvre pour la végétalisation: plantation de plantes en micromottes, racines nues, jeunes plants d'arbres et d'arbustes, semis d'une quinzaine d'essences à la fois adaptées pour la réfection de couverts et de gagnages alimentaires.



Le niveau d'eau a été abaissé le temps nécessaire à l'implantation des prairies humides semées, et des lâchers de canards ont eu lieu dès l'été suivant, assez tard pour qu'ils ne nuisent pas trop aux jeunes plantes.



Les fonds ayant été remontés, la végétation est devenue très dense sur une bonne partie de l'étang, ce qui a été un excellent atout pour des envols réguliers lors de l'action de chasse et la pâture naturelle des oiseaux, dont certaines espèces sont revenues après avoir déserté les lieux depuis plusieurs années (râle d'eau, bécassine, sarcelle...)




Des étendues "vides" suffisantes ont toutefois été conservées pour offrir aux oiseaux le dégagement suffisant qui leur est parfois indispensable pour scruter les alentours, et dans lesquelles on trouve les plantes hydrophytes telles que le Potamot ou le Ceratophyllum qui ont un  grand rôle alimentaire et offrent des frayères fort appréciables à de nombreux poissons qui y trouvent refuge, ainsi que des invertébrés qui entrent l'hiver dans la composition des repas des oiseaux hivernants.




Tous ces aménagements ont donc permis la reconstitution d'un milieu complexe et équilibré, contribuant très largement au retour espéré d'un gibier sauvage qui trouve en ces lieux un havre parfait.

   
FAUCARDAGE


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