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qualite des plantes produites

Le Jardin Punk et les pesticides

Publié le par le père Lenoir

Un bourdon sur une salicaire, au Flérial

Un bourdon sur une salicaire, au Flérial

C'est la semaine des alternatives aux pesticides, l'un des moments pour en parler

Si vous voulez venir m'entendre causer du Jardin Punk à cette occasion, cela se fera au très joli musée du moule à chocolat de mon village Villiers sur Tholon, commune de Montholon (89) le 31/03 à 15h, avec le concours organisationnel de C3V.


Au Flérial comme à la pépinière, je ne veux pas entendre parler de pesticides. Cette année, nous éliminons le dernier traitement bio qui nous restait, c'est à dire le ferramol, anti-limaces bio dont l'innocuité pour les autres espèces était vantée. Nous tentons des méthodes culturales nouvelles, faute de pouvoir conserver sur place sans risque pour eux des poules ou des canards coureurs indiens, pourtant très efficaces. Les plantes les plus sensibles aux attaques de gastéropodes seront donc suspendues au sommet de caisses ou isolées au milieu de bassins-douves. Et si nous les perdons, eh bien ce sera ainsi.
En dehors de cette cochonnerie dont je ne parvenais psychologiquement pas à me défaire, il n'y a pas eu de traitement à la pépinière, même agréé "bio" depuis plusieurs années, le dernier ayant été les granulés de tourteaux d'écorce de NEEM, dont la poussière donnait des maux de tête à celui qui les mettait dans les pots. On a donc arrêté tout produit présentant une nocivité éventuelle pour une espèce, qu'il s'agisse d'un ouvrier horticole, d'une chenille ou d'une osmie de passage. Et, à dire vrai, le cortège d'auxiliaires présents dans le Flérial où la pépinière est implantée suffit largement à régler l'essentiel des problèmes...sauf les gastéropodes. Mais bon, on ne peut pas tout avoir...

Autres événements dans l'Yonne durant cette semaine Mon jardin punk expérimental, le Flérial, ouvrira cette année ses portes pour les Rencontres du Flérial le 16 juin 2019 (programme à suivre). On y parlera, après un pique-nique tiré du sac partagé, de paysage, d'écologie, d'agriculture, de jardin et de façons de faire tout ça.
Si vous ne connaissez pas encore le Jardin Punk et ne pouvez pas venir, vous pouvez toujours lire
Le Petit Traité qui en parle.
Au plaisir de vous rencontrer pour parler de tout ça, ici ou ailleurs!
(J'espère que c'est lisible, je ne parviens pas à faire ce que je veux de cet article! Désolé si ce n'est pas le cas!)

 

 
 

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Et si on achète en ligne?

Publié le par le père Lenoir

Arrosage abondant avant mise en place au bassin

Arrosage abondant avant mise en place au bassin

Acheter des plantes en ligne, c'est bien, surtout si vous achetez chez nous... La boutique est d'ailleurs ICI, si vous ne l'aviez pas hasard pas encore trouvée.

Mais vous êtes en droit de ne pas savoir comment vous allez vous dépatouiller de vos plantes une fois le colis reçu. Chaque pépinière a son mode d'expédition de prédilection, et des conditionnements pouvant être très variables en fonction des producteurs (quand ce sont bien des producteurs qui vous les envoient), même pour des variétés identiques. 

Chez nous, nous avons choisi une solution qui ressemble à notre façon de produire et d'aborder le végétal, c'est à dire en privilégiant la santé de la plante avant tout, et en permettant que son installation soit optimale au moment où nous l'expédions. Cela implique de ne pas envoyer les plantes à n'importe quel moment de la saison (le site est régulièrement mis à jour) et de reconditionner chaque sujet pour que la motte ou la plante en racines nues que vous recevrez ne souffre ni du transport ni de la transplantation. De la souplesse à tous les niveaux, pas d'objet dur (les godets sont parfois terribles pour les plantes voisines) et un emballage optimal mais minimal parce que l'environnement tout ça tout ça. 

Une petite étiquette par variété, parce que vous n'êtes pas supposés être botanistes et que reconnaître un iris d'un iris ou un Nymphéa d'un Nymphéa sans la fleur, ce n'est pas évident, et le tour est joué!

Voici donc une petite notice illustrée pour vous donner les quelques infos essentielles dont vous avez besoin au moment du déballage de votre colis quand, au terme de son voyage de 48 heures, il parvient chez vous...

 

(Version visible depuis la page de la boutique ICI)


 

Tutoriel plantations plantes vivaces et aquatiques
Tutoriel plantations plantes vivaces et aquatiques
Tutoriel plantations plantes vivaces et aquatiques
Tutoriel plantations plantes vivaces et aquatiques
Tutoriel plantations plantes vivaces et aquatiques

Tutoriel plantations plantes vivaces et aquatiques

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Auxiliaire de production

Publié le par le père Lenoir

Pas de traitement chimique, ça ne veut pas dire pas de lutte contre les insectes ravageurs. Voici donc Marcel, l'un de nos plus précieux assistants hivernaux, qui vient prélever parmi les bestioles qui nous ennuient celles qui vont lui permettre de subsister. Mobilité, faible coût salarial, travail 7 jours sur 7 et 10 à 12 heures par jour en cette saison, il présente en outre l'avantage d'accéder à des recoins où la main de l'homme n'a jamais mis le pied.

Pas de traitement chimique, ça ne veut pas dire pas de lutte contre les insectes ravageurs. Voici donc Marcel, l'un de nos plus précieux assistants hivernaux, qui vient prélever parmi les bestioles qui nous ennuient celles qui vont lui permettre de subsister. Mobilité, faible coût salarial, travail 7 jours sur 7 et 10 à 12 heures par jour en cette saison, il présente en outre l'avantage d'accéder à des recoins où la main de l'homme n'a jamais mis le pied.

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Papillonner

Publié le par le père Lenoir

Cela fait plusieurs années maintenant que je n'ai pratiqué aucun traitement (même bio) contre les chenilles. Non pas qu'elles sont absentes de la production, mais j'ai appris à les tolérer, et à compliquer leur action ravageuse.
Ce n'est pas parfait, les plantes portent parfois les stigmates de leurs attaques, mais cela ne les tue pas, ni ne les affaiblit vraiment.

Cela fait des années que je n'utilise plus de désherbant (même soit-disant non polluant) à la pépinière, à ses abords ou au Flérial. Non pas que les adventices ("mauvaises herbes" pour les connoisseurs) soient absentes du site, mais j'ai appris à les tolérer, et à compliquer leur action délétère par d'autres moyens, ou à les arracher un peu, ou pas du tout.
Il y a même des chardons dans le jardin, malgré les cris d'horreur des paysans alentours. Je vais bientôt les faucher, mais pas avant que les butineurs et les chardonnerets s'en soient un peu délectés.

Tout cela ne rend pas nécessairement la production facile, ni l'entretien du site. Les méthodes chimiques, plus "conventionnelles" me feraient même économiser du temps -et donc de l'argent- ainsi que de la fatigue.
Mais ce serait ne voir qu'à court terme.

Et alors, comment prendre une photo comme celle-ci deviendrait-il possible?


Papillonner

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Pas comme tout le monde?

Publié le par le père Lenoir

Parce qu'il est parfois difficile d'expliquer, notamment lors des fêtes des plantes, pourquoi nos plantes ne sont pas fleuries alors que d'autres le sont, pourquoi elles ne mesurent que 20 cm quand d'autres en mesurent 40 et pourquoi elles se montreront généralement plus résistantes que d'autres, produites à grands renforts d'engrais, de pesticides et de chaleur...

Pas comme tout le monde?

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Pépinière écoresponsable

Publié le par le père Lenoir

Trophee-Rustica-2013-ecoresponsabilite.jpg
 
C'est avec une immense fierté, et un total manque d'humilité, que nous avons reçu lors des Journées des Plantes de Courson cette année le trophée Rustica de l'Ecoresponsabilité, pour notre engagement écologique réaliste d'un bout à l'autre de la filière.

Nous étions ainsi récompensés de notre travail en faveur d'une horticulture et d'un paysagisme écologiquement responsables et réalistes, depuis la production des plantes jusqu'à leur mise en oeuvre, notamment pour la biodiversité et la dépollution.

C'est donc avec un immense honneur que nous avons reçu ce prix, particulièrement heureux que notre engagement soit ainsi reconnu, car il est notre cheval de bataille depuis la création de l'entreprise...et bien avant!
   
   
Un article et une vidéo seront prochainement mis en ligne sur le site du magazine.
L'article est dans le Rustica hebdo de la semaine du 28/06 au 04/07 2013.
 

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Production ar-ti-sa-na-le

Publié le par le père Lenoir

 

Lorsque l'on parle de "production artisanale", il ne s'agit pas là d'un vain mot.

 

A la Pépinière Aquatique, nous prenons soin de conserver à l'esprit la signification réelle de cette expression.

Petite équipe, travail manuel, observation, patience et respect de l'environnement sont quelques-unes des clés nous permettant de poursuivre dans cette voie.

Pas une seule machine -les horticulteurs ont très souvent recours à des "rempoteuses" pour remplir les godets  et y placer les jeunes plants à la chaine- des terreaux selectionnés pour leurs qualités intrasèques, des conditions de culture à la fois spartiates et adaptées lorsque c'est nécessaire sont autant de gages de qualité pour les végétaux que nous produisons, avec une dose d'amour parfois déraisonnable.

 

 

plate forme de culture 30 05 07

 

 

Depuis plusieurs années maintenant nous nous démarquons sur le marché par le rapport qualité-prix de nos plantes, ainsi que par une gamme variée, pas seulement retranchée parmi les plantes aquatiques - même si elles sont notre production privilégiée.

 

 Multi godets

 

Pour limiter la prolifération des parasites et maladies éventuels, les plantes sont "mélangées", regroupées par petites quantités au sein d'autres variétés, avec en général pour seuls points communs leurs besoins en eau et en soleil. Si cette technique est souvent un casse-tête pour celui qui cultive, la recherche d'une espèce couvre-sol dissimulée au sein de grandes vivaces pouvant prendre un certain temps, elle est en revanche très intéressante pour la prophylaxie, ainsi que pour observer les interaction que l'on peut remarquer parfois entre les espèces, tant au niveau visuel que pour leurs relations végétatives. C'est également, souvent, une source d'étonnement pour les visiteurs, toujours surpris de la sensation d'abondance et de diversité que cela crée, d'autant plus que cela donne un côté très "naturel" à la production. Il est vrai que, dès qu'on privilégie un ombrage naturel par rapport à une tôle, cela implique un développement différent de la végétation.

 

Plantes d'ombre 2

 

C'est aussi de cette manière que l'on peut voir la dose de lumière, de vent, d'ombre, d'eau acceptables pour les unes et les autres, et que l'on peut se faire une idée des qualités décoratives des associations possibles.

 

Mélange plantes aquatiques

 

 

La pépinière est principalement découverte, deux tunnels (l'un juste "hors gel", avec notamment les Papyrus et les Lotus, l'autre sans chauffage aucun) nous  permettant de démarrer la production de certaines variétés au moment adéquat, protéger les rares frileuses que nous proposons et certains pieds-mères,  et faire certains travaux à l'abri des intempéries!

 

 

 Serre d'ombre 05 2009

 

Les pots et godets sont désherbés A LA MAIN, ce qui représente l'essentiel du travail durant la belle saison; nous expérimentons toutefois régulièrement des techniques de paillage pour les végétaux avec lesquels c'est possible (techniquement et financièrement). 

   

 

Aquilegia leprechaun gold en culture 04 08

 

Une gamme complète de plantes pour les implantations de masse, telles berges de rivières ou d'étangs, lagunages, etc., s'additionne à la culture en godets et conteneurs destinée principalement aux particuliers et aux paysagistes.

 

 Plantations-sur-berge.JPG

 

 

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Reconnaître les auxilliaires

Publié le par le père Lenoir

Cultiver en BIO implique la prise en compte de données écologiques de base. On ne produit pas impunément des plantes au milieu d'un biotope déjà existant!Ainsi, pour être certain de pouvoir accueillir les prédateurs de nos nuisibles, il est nécessaire de tolérer... les nuisibles! En plus de cultiver les plantes, il faut élever les auxilliaires, et donc leur laisser de quoi se nourrir. Il faut donc, en comparaison d'un type de culture "classique", réévaluer son seuil de tolérance.


De nombreux animaux servent d'utiles auxilliaires à la culture, éliminant ou plutôt régulant les afflux de parasites divers et variés. Les plus connus d'entre les "vilaines bestioles" dont on cherche à se débarrasser au jardin sont vraissemblablement les pucerons, les chenilles et les limaces. A moins d'être amateurs de traitements chimiques, il ne faut pas espérer s'en débarrasser totalement. Ce n'est pas plus mal, la nature ayant comme le dit la maxime "horreur du vide", on a tôt fait de remplacer un problème par un autre, la peste par le choléra, par exemple. Les insecticides à large spectre éliminent à la fois les insectes néfastes, mais aussi ceux qui pourraient être utiles. de plus, en l'absence d'insectes, les oiseaux insectivores, tels hirondelles, fauvettes et mésanges, ne trouvent plus moyen de subsister, ce qui pose d'énormes problèmes en début de saison, leur rôle post-hivernal étant prépondérant dans la lumitation des pullulations d'insectes. A titre d'information, une hirondelle mange 70 kg d'insectes par an, en bonne partie des moustiques et des papillons (donc de futures chenilles). Héradiquer les insectes est donc irresponsable, et source de graves déséquilibres biologiques.

 

 

Mante-et-punaise.jpg

 

Mante religieuse dévorant une punaise

 

Les musaraignes, petits insectivores -les plus petits mammifères français- chassant principalement la nuit nous débarrassent, en contrepartie des petites galeries qu'elles creusent, des larves souterraines de hannetons (vers blancs), de vers gris (tipules) ou autres taupins, vers surniméraires et autres bestioles dévoreuses de racines, dont le terrible othiorrynque, dévastateur pour les horticulteurs (la méthode biologique pour d'en débarrasser consiste à l'utilisation d'une espèce de nématode -ver microscopique- épandu par arrosage lorsque la température dépasse 10°C).

 

Libellule-2.jpg

 

La libellule, prédateur efficace des insectes volants

 

Nous ne reviendrons pas longtemps sur les coccinelles, bien connues, dont les lâchers massifs d'hybrides issues d'asiatiques (harmonia, pour ne pas la citer) causent de réels problèmes de biodiversité.  Il faut se contenter de préserver ces bêtes à bon dieu bien connues sur site, sans en réintroduire, et d'apprendre à en reconnaître la monstrueuse larve, dont l'aspect n'évoque en rien l'adulte et consomme bien plus de pucerons que ses parents.

 

 

Crapaud-graviers.jpg

Le crapaud commun (Bufo bufo), à l'étonnant mimétisme

 

 

A la pépinière, nous luttons très efficacement contre les pucerons en maintenant la présence d'une guêpe noire millimétrique, Aphidius, qui pond directement ses oeufs dans l'abdomen des parasites, les transformant rapidement en momies dorées d'où s'échappera un nouvel adulte.

 

momie-puceron-aphidius.jpgMomie de puceron vide

 

Les syrphes, ressemblant à des abeilles plates volant sur place ou en zig-zag, bons pollinisateurs au stade adulte, ont un appétit débordant durant leur stade larvaire, et les pucerons sont leur plat de prédilection. C'est aussi le cas de cécydomies (Aphidoletes aphidymiza) - les agriculteurs en connaissent d'autres espèces pour les dégâts qu'elles occasionnent sur les céréales!- dont l'asticot orange est particulièrement vorace.

Le chrysope, aux longues ailes vertes et aux yeux dorés prohéminents, présente l'avantage de s'attaquer aux espèces les plus robustes de pucerons.

 

Syrphe larve et cécydomies cerclées

Larve de syrphe (cercle rouge), cécydomies (cercle vert), pucerons (cercle noir)

Cliquer sur la photo pour agrandir

 

gros-plan-nymphe-syrphe.jpg

Nymphe de syrphe

 

Les prédateurs insectivores de plus grande taille ont aussi leur intérêt: Mantes, araignées, ciccadelles, lézards, grenouilles et crapauds régulent agréablement les invasions, notamment au bord de l'eau, où les poissons circonscrivent quant à eux les populations de limnées (escargots d'eau) tandis que les massives larves de libellules et les dytiques -gros coléoptères noirs aquatiques- limitent les leurs!

 

lezard-vert.jpg

 

Lézard vert sur paillage copeaux de bois

 

 

Araignee.jpg

Araignée

 

Contre les limaces, escargots et autres loches, il faut préserver hérissons, musaraignes, grives et... vers luisants! Très joli la nuit grâce à son organe phosphorescent, cet animal pourrait pâtir d'un "délit de sale gueule" dans la journée, et finir sous la semelle d'un jardinier non averti.

Ver-luisant.jpg

Ver luisant

 

Un tas de bois, de pierres, de paille offrent un gîte des plus intéressants pour les auxilliaires macroscopiques, et le fait d'agrainer les oiseaux l'hiver, en ajoutant des matières grasses si possible, permet à ceux-ci d'hiverner dans de bonnes conditions, et d'être donc opérationnels dès les beaux jours.

 

mesanges-jeunes.jpg

Jeunes mésanges.

La disparition des haies, les insecticides et les surpopulations de chats

sont les principales causes des baisses d'effectifs concernant les passereaux.

 


 

 


 

 


 



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Une production artisanale

Publié le par le père Lenoir

serre ombre 04 08 (2)
L'immense majorité des variétés cultivées à la pépinière sont issues de notre propre production. C'est à dire que la plupart des plantes proposées sont issues de division, boutures et semis réalisés dans nos serres, avec patience et application. MultiSemis 2010
P1000597
Les repiquages, rempotages sont effectués à la main, avec des terreaux sélectionnés, adaptés aux préférences des espèces.
Multi godetsgodets jeunes filipendula plena

Nous suivons ainsi le rhytme des saisons, et mettons un point d'honneur à éléver les plantes selon des méthodes respectueuses de l'environnement et de leur cycle végétatif, ce qui leur donne de bonnes bases pour leur croissance future et une robustesse qu'elle n'acquièreraient pas dans des serres chaudes, par exemple.
Aquilegia leprechaun gold en culture 04 08Typha latifolia variegata
Filipendula vulgaris plena fleur 4

 Et, invariablement, une énorme dose d'amour qui fait toute la différence!
Nelumbo nucifera fleur avec main

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pas bio, mais presque

Publié le par le père Lenoir

 

Les plantes de la pépinière sont cultivées du début jusqu'à la fin sans le moindre traitement , et sont principalement issues de semences ou de la division de nos propres pieds-mères, jamais traités depuis leur arrivée chez nous. 
 
N'est donc employé à la pépinière aucun produit de traitement, même agréé pour le Bio: Bacillus thuringiensis contre les infestations de chenilles, soufre, boullie bordelaise, Ferramol contre les limaces ont disparu des placards. .

 
Tout ceci pour dire que dans notre pépinière, sur les quelques milliers de plants produits chaque année, on trouve plein d'auxilliaires naturels, de la coccinelle aux syrphes en passant par les chrysopes, les superbement efficaces aphidius colemani et encore les vers luisants, dévoreurs de gastéropodes en puissance.


Un des syrphes au stade adulte, mais c'est sous forme de larve (un horrible asticot blanc, pas très grand, pas du tout glamour) que cet insecte décime les colonies de pucerons.


Une nymphe, abritant une larve de syrphe en pleine métamorphose.

Les abords de lapépinière sont laissés relativement libres, pour offrir un bon repaire au hérisson et au lézard vert, qui me gratifient régulièrement de leurs visites,


quant aux bassins, nous y avons introduit de carassins, des poissons rouges, pour dévorer le surplus de larves de moustiques que les larves de libellules, les dytiques, notonectes (ici en photo au sortir de sa mue) , grenouilles et tritons, tous venus par leurs propres moyens, ne seront pas parvenus à absorber.



"Et les pucerons?", me direz-vous, avec cet esprit d'à-propos qui vous caractérise...
Eh bien, voilà ce qui leur arrive:




En zoomant sur cette photo (clic gauche) , on peut voir une momie de puceron qui a servi d'hôte à la larve d'aphidius, qui l'a mangé de l'intérieur, avant de sortir en lui "décapsulant" l'abdomen pour aller pondre dans d'autres congénères d'ici quelques jours, les parasitant par centaines...

En prime, et sans faire de pub, un site (en anglais) pour voir les "ravageurs" et certains de leurs prédateurs
ici

Les lézards et autres reptiles limitent aussi énormément les dégâts en agissant au sol, leur rôle est repris dans les airs par les chauve-souris, hirondelles et autres volatiles insectivores

Et, du fait de l'absence de traitements insecticides , j'ai le droit à des visites

de prédateurs à l'efficacité redoutable sur les plus gros ravageurs...




Au passage, voici pour ceux qui n'en auraient jamais vu de jour, l'ami ver luisant, précieux consommateur de gastéropodes (escargots et limaces).
Particulièrement laid, j'imagine aisément quelques réaction épidermiques de certains jardiniers qui auraient- à tort- tôt fait de s'en débarrasser



 
En termes d'engrais, nous n'utilisons pratiquement plus que de la corne broyée, qui représente 99.9% de la fertilisation ajoutée au terreau. Il nous reste un peu d'engrais pelliculé à libération lente pour les plantes aquatiques les plus gourmandes, car c'est une garantie pour éviter tout pic de relargage de nitrates dans l'eau (et donc sa pollution), ce que ne garantissent pas les engrais organiques, malheureusement. Nous sommes sur le point de nous débarrasser de cette ultime fertilisant non naturel, principalement destiné aux nymphéas, mais dont les quantités employées sont extrêmement faibles ( à l'heure où j'écris ces lignes, cela fait trois ans que nous sommes sur le même sac de 10 kg). 




 

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