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Les carpes Amour, fausse bonne solution

Publié le par le père Lenoir

 

Il arrive que, dans le but de "nettoyer" un plan d'eau (étang, mare, bassin...) des algues indésirables qui y évoluent, certains jugent que l'introduction de carpes herbivores - les carpes Amour ou Amour Blancs - constitue la façon la plus écologique, et surtout économique  d'y parvenir.

 

Grossière erreur!

 

Comme la lutte biologique en général, ceci revêt quelques facettes périlleuses, qu'il convient de prendre en compte.

Si cette carpe originaire du fleuve Amour est effectivement herbivore, elle ne se jettera sur certains herbiers et les algues filamenteuses qu'en dernier recours, préférant de prime abord la végétation fragile qui lui est plus facile à prélever.

 

Potamogeton crispus

Le Potamot, si peu apprécié des pêcheurs.Lorsque celui-ci vient à disparaitre totalement (le potamot, pas le pêcheur), il cède fréquemment sa place aux algues filamenteuses, autrement plus ennuyeuses pour le milieu, et le fameux pêcheur qui ne pourra finalement pas plus facilement taquiner la carpe ou le goujon.

 

 

De plus, seuls  les sujets les plus imposants vont avoir un impact notable sur les herbiers indésirables, à hauteur de 50 kg de plantes consommées  par kilo de carpe amour constitué. En d'autre terme, il faut 50 kg d'algues à brouter pour que la carpe grossisse d'1 kg.

 

Là n'est pas le moindre des problèmes. Les herbiers broutés sont atteints sur le long terme et, comme cela vient d'être expliqué, la carpe n'est pas sélective des espèces envahissantes, et s'attaquera à toute la végétation, et à ce qu'elle contient comme oeufs, invertébrés, etc., ruinant à long terme l'équilibre de l'étang ou du bassin qui l'accueille.

Mieux vaut dans ce cas procéder à un faucardage annuel, ou à une gestion des herbiers pendant des périodes d'assec, qui permettront le maintien d'une nécessaire végétation tout en limitant les plantes à problèmes durant la période où le plan d'eau est sollicité pour les loisirs ou l'agrément esthétique.

 

L'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) a publié un petit texte très intéressant sur le sujet, à consulter ici: http://www.inra.fr/dpenv/pdf/quesac51.pdf

 

  Enfin, il ne serait pas totalement honnête de ne pas mentionner les rares cas où les carpes herbivores peuvent s'avérer un auxilliaire indispensable. Ainsi, un éleveur de vairons m'a objecté que, sans ces carpes, il n'aurait eu aucun moyen de réguler la végétation dans ses bassins de production, et de ce fait n'aurait pas pu poursuivre son élevage sensible et spécifique dans les Monts d'Arrée.  Il est vraisemblable que cette situation puisse être commune à quelques personnes, sans être pour autant la règle générale.

 

 

 

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Rénovation d'une mare et de son lagunage

Publié le par le père Lenoir

Le bassin, trois ans après nos travaux

Le bassin, trois ans après nos travaux

 
 
 
Sur cette propriété, nous avons dû intervenir dans le cadre de la rénovation d'un grand bassin d'aspect naturel -on le qualifiera ici de mare même s'il est étanchéifié par une bâche à bassins- et du système de lagunage qui était supposé le filtrer.
 
 Lagunage mal fait à rénover
 
Véritable cas d'école, il peut servir d'exemple quant aux choses à ne pas faire en matière de lagunage, et aux pratiques peu scrupuleuses de certains professionnels, qui nuisent à notre image.
 
Bien que le concept fut bon, théoriquement bien proportionné sur le papier, et l'équipement technique (pompes, filtre UV, etc...) de qualité, la réalisation n'avait, et de loin, pas été à la hauteur.
Ainsi, l'étanchéité du lagunage n'était plus assurée depuis fort longtemps, sa bâche n'ayant non seulement pas été ancrée correctement dans le sol, ayant été coupée trop court, ou plutôt choisie trop courte, celle-ci ayant été "raboutée" par ses installateurs qui avaient collé différents morceaux de différentes qualités (EPDM, bâche PVC...) pour limiter les débordements. Pour maintenir le niveau au-dessus du sol, quelques parpaings soutenaient ladite bâche de ci, de là et empêchaient plus ou moins qu'elle ne s'effondre sous le poids de la pouzzolane chargée de plantes filtrantes.La diversité des plantes s'en trouva affectée, et ce qui avait été une jolie lagune variée ne se cantonnait plus qu'aux deux espèces les plus résistantes à la sécheresse, à savoir le roseau commun dans la partie la plus humide (parce que plus creuse !!!), et la salicaire pour le reste.
 Lagunage raté à rénover Lagune à rénover
 
 
C'est notamment pour ces raisons que ce filtre planté n'était plus opérationnel, la mare perdant plusieurs dizaines de centimètres d'eau par jour si on cherchait à l'employer.
 
Lagune à rénover
 
Malheureusement pour notre client, les malfaçons étaient telles que la seule solution consistait à démonter ce lagunage, et à le reconstruire intégralement, en concervant cependant toute la partie technique qui, elle, fonctionnait encore au sein d'un local technique conséquent et bien conçu.
 
Berge à rénover
Amenagements-0743.JPG
 Les bambous ayant franchi leur barrière anti-rhizomes ont perforé la bâche à plusieurs endroits   
Mare à rénover
Les berges appauvries
 
La pouzzolane ôtée ne pouvant être réemployée pour le nouveau bassin filtrant, nous décidâmes de l'utiliser dans la mare, car celle-ci présentait aussi un certain nombre de soucis intrinsèques, notamment une attaque de rhizomes de bambous et un déssèchement de la végétation rivulaire du fait d'un défaut de conception et de fuites éparses (les bambous en assumant une part non négligeable). Des enrochements ponctuels et des plantations rendraient son naturel à cette mare initialement bien pensée d'un point de vue esthétique.
 
 
Bien nous prit de raisonner ainsi...
Au démontage du lagunage existant, nous pûmes constater que, contrairement à ce que les plans du prestataire intial stipulaient, celui-ci était d'une profondeur bien trop faible, et les drains amenant l'eau du bassin par en-dessous étaient pour beaucoup obstrués par les racines de roseaux. Pire! Certains drains avaient été écrasés lors du remplissage, et des réparations grotesques avaient été effectuées dans l'espoir de n'être jamais découvertes. On a, par exemple, pu voir une bouteille d'eau en plastique servir de tampon pour un tronçon de  tuyau de drain trop court!
Tel qu'il avait été conçu, ce lagunage n'avait aucune chance de durer, et il était réellement miraculeux qu'il ait fonctionné 5 ans...
 
Démolition lagunage mal fait
 Mise au jour des drains existants
 
 
 
Drain rompu dans un lagunage
 Drain apparemment écrasé au remplissage lors de l'installation initiale
 
 
 
Drain colmaté
Drain colmaté par des racines de roseau (Phragmites australis) 
 
 
Pour pallier à cet imprévu très désagréable (le bassin de filtration devait être recreusé de deux fois sa hauteur pour que les drains soient préservés des racines!) nous choisîmes de conserver le même volume, mais sur une profondeur adaptée. Les doigts de fée d'un excellent terrassier permirent de gérer les importantes quantités de terre à déplacer sans que cela n'ait trop d'impact sur les aménagements existants -la tuyauterie d'arrivée d'eau en faisant partie.
 
 
Creusement nouveau lagunage
 
Ceci impliquait quelques modifications par rapport à nos plans, et nous pêchâmes par excès de modestie en n'osant pas monter nos bordures trop haut, de peur que la rivière qui sert à faire retourner l'eau dans le bassin nous réservât elle aussi quelque surprise quant à son étanchéité*. Ceci s'avéra un mauvais choix stratégique qui se régla finalement au printemps par un réajustement de la hauteur des bords du lagunage et un petit curage de la rivière qui put à terme faire preuve d'un débit suffisant.
Le surplus de bâche que nous avions laissé comme une marge de sécurité dans cette éventualité nous fut donc précieux.
 
 
Mise en place araignée rev
 
 
Pouzzo lagunage comp
 Mise en place de "l'araignée" de tuyaux de drainage et de la pouzzolane.La granulométrie de la couche la plus élevée sera plus fine.
 
Réfection entrée rivière
 Raccord entre la rivière et le lagunage
 
 Reprise de la bâche
 Reprise de la bâche pour réhausser le niveau, au printemps
(*Nous ne voulions pas refaire cette petite rivière à la fois par souci d'économie pour le client, mais aussi parce qu'elle était agréable, dessinée avec goût, qu'elle avait le mérite d'exister et qu'elle était apparemment exempte de fuite sur au moins 15 cm de profondeur)
   
 
En parallèle de notre intervention sur la "lagune maudite", nous reconstituâmes des berges correctes pour le bassin. Ceci impliqua, entre autres, que l'on construise (nous ne nous en sommes pas chargés) un muret plus stable que ne l'était la barrière anti-rhizomes supposée retenir les bambous, que l'on remodèle certains contours et que l'on crée des reliefs internes.
 
 
Rénovation berge bambous
 Déplacement des bambous surnuméraires et élimination des rhizomes dangereux
 
 
Rénovation berge parpaings
 
 
Rénovation berges et pouzz 
Travaux de modification des berges
 
 
   
Par ailleurs, un nouveau plan de plantation fut décidé, qui tenait compte des diverses modifications et de l'adaptation des essences aux goûts du propriétaire et conditions de culture.
 
plan mare couleur comp
 
 
Ah, si, j'oubliais...
 
Pour diverses raisons, toutes très valables, nous ne pûmes travailler en assec et donc vider la mare. Dans ces conditions, la moindre intervention sur la bâche devient compliquée, et un travail en-dessous constitue un effort collossal, même pour aménager une petite excavation d'un mètre carré à la manière d'un mineur de fond du XVème siècle. Un litre d'eau, c'est 1 kg de masse verticale; imaginez la poussée d'une mare sur chaque centimètre carré de bâche tendue sur toute sa surface, lorsque l'on creuse dessous...
 
Modifications berges
 
 
Pour nous reposer, nous plaçâmes alors, encore, quelques roches à la main.
 
Roches et pouzzolane
 
Quand nous êumes achevé de mettre en place nos différentes structures, l'hiver particulièrement mordant cet année-là vint emprisonner tout l'aménagement dans 50 cm de glace pendant quatre semaines polaires. Et mettre nos nerfs à l'épreuve, certaines plantations ayant été effectuées en toute fin d'automne, au mois de décembre.
 
Mare nue et gelée
 
 
Ponton gelé
 
Le fait de produire les plantes "à la dure" nous a assuré des pertes très limitées sur l'ensemble, qui ne se sont que très peu ressenties au printemps, d'autant que nous avons remplacé la plupart des végétaux qui n'avaient pas survécu dès les premiers beaux jours.
 
Nous plantâmes dès mars les plantes pour le lagunage, afin qu'elles s'implantent au plus vite et que le dispositif filtre à nouveau ce plan d'eau qui en avait besoin.
 
Plantation lagune
 
   
 
Au bout du compte, le résultat fut à la mesure de nos attentes et, comble de bonheur, de notre client! L'été qui a suivi les travaux, l'eau commençait à (re)devenir limpide, permettant d'apprécier à nouveau les carpes koï multicolores évoluant en bancs dans la mare.
 
 
Mare rénovée
La mare lors de l'été qui a suivi les travaux
 
 Lagunage refait 08 2012
 
Le lagunage 6 mois après sa plantation 
 
 Eau éclaircie par le lagunage
L'eau s'éclaircissant progressivement en sortie de lagunage 
 
 Koïs    Kois
 
 Koï
  Le ballet des carpes koïs, que l'on ne voyait presque plus 
 
 
Petite série de "avant-après"
 
 
 
Berge à rénoverAv
ant
    Berges refaitesAp
rès 
Rénovation de bassin, E. Lenoir

 

 

 

 

 

 

  La berge massacrée par les bambous

 

Jeunes berges gelées Avant

Berge refaiteAprès

 

 

 

 Pousses en jardinières Avant

Pousses en jardinières 6 mois Après   Jardinières aquatiques

   Nos jardinières en géotextile, et leur évolution en 6 mois

 

 Sortie de lagunage agonisante Avant

 Lagunage 08 12 trop plein Après

  L'entrée de la rivière et la sortie du lagunage 

 

 Pousses en berge rénovée Avant

 Pousses en berge 1 anAprès

  La presqu'île de la tortue

 

Amenagements-0003.JPG Avant

 Amenagements-0959.JPG Après (de plus près) 

L'arrivée de l'eau en provenance du lagunage

Voici ce à quoi ressemble le lagunage aujourd'hui, quatre ans plus tard: 

 

 

 

 

 

 

LAgunage pour filtration de bassin

 

 

 

 

Etangs-0364.JPG

 Et l'ensemble a conservé assez de son naturel pour qu'un couple de colverts décident d'y élire domicile au printemps, et que madame y ponde! 

 

Et si vous voulez plus d'images de nos travaux, vous en trouverez d'autres ici

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Le retour du lotus, ou comment le printemps 2012 nous aura cassé les pieds

Publié le par le père Lenoir

 

 plantes-en-culture-0008.JPG

 

Après une saison de production extrêmement compliquée, avec son hiver doux jusqu'en janvier, calamiteux et glacial brutalement ensuite, son printemps froid et sec, puis froid et humide, et son début d'été aux allure d'octobre, il aura fallu développer des trésors de patience et de malice pour parvenir à faire subsister l'intégralité de la gamme, qui a payé un lourd tribut aux conditions météo.

 

 

Pour la première fois, nous avons vu disparaître des plantes qui, jamais auparavant, malgré nos hivers rigoureux (facilement -18°C tous les ans, parfois moins, et des bassins couverts de 30 cm de glace à chaque hiver) habituels dans ce coin de la Bourgogne, n'avaient autant souffert. La douceur du mois de décembre n'ayant pas incité les plantes à se mettre en repos végétatif, c'est alors qu'ils étaient en pleine pousse, voire en fleurs, qu'ils ont été cueilli par les températures négatives de janvier 2012 (presque 30°C d'amplitude thermique en moins d'une semaine). Un froid mordant, violent, descendu très vite en terre en causant des ravages jusque dans les champs de céréales et les forêts. C'est ainsi que des végétaux originaires de régions aussi froides que la Sibérie, le Canada et le Camtschatka ont purement et simplement calanché -passez-moi l'expression.

 

plantes-en-culture-0998.JPG

 

Comble du désespoir, après un court redoux en mars, un épisode de deux semaines à -10°C a achevé certains sujets qui montraient pourtant des signes de pénible redémarrage.

 

Le résultat fut sans appel: nous avons perdu au bas mot 1/3 des végétaux produits ou en cours de production, et ceux qui sont restés n'ont souvent pas pu être vendus, car devant être utilisés comme pieds-mères afin de relancer la production. Concernant les iris du Japon, nos quelques bambous et certaines variétés de plantes vivaces, nous avons accusé plus de 90% de pertes, constatées pour la plupart définitivement entre avril et juillet.

 

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Comme ceci n'était pas suffisant, le chauffage qui conserve la principale serre hors gel est tombé en panne à diverses reprises, avec des températures enregistrées la nuit à -4°c à plusieurs reprises.

 

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L'état des plantes mi-avril (elle devraient avoir meilleure mine!)

 

Pourtant...

 

Pourtant, nonobstant ces nombreux coups du sort, et souvent grâce à des sujets conservés en pleine terre ou récupérés de semis spontanés dans la pépinière, nous avons pu redémarrer. Les papyrus du Nil, Lotus, Thalias, mouchés par le gel dans la serre ont été nettoyés, divisés lorsque c'était possible, chouchoutés. La serre a ressemblé peu à peu à une Manhattan organique, où l'on a du empiler les rejetons a préserver des frimats qui sévissaient encore, en travaillant sans relâche pour être en mesure de répondre au mieux à le demande qui suivrait dès les beaux jours.

 

 plantes-en-culture-0996.JPG

La serre en mars

 

 

C'est pour cela que nous n'avons que fort peu de lotus à vendre cette année, car il m'a semblé plus judicieux, dans une vision à moyen terme, de renforcer nos pieds mères, d'en reconstituer de nouveaux, afin de pérenniser  la collection plutôt que de nouveaux sujets commercialisables de suite, mais de qualité médiocre parce que trop faibles. C'est aussi le cas pour la collection d'Iris, très affectée. Nous disposons donc de peu, mais bien...

 

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Nelumbo nucifera (Lotus) pied-mère

 

Alors, ne vous offusquez pas, chers clients, nouveaux ou anciens, attirés par un article dans Rustica ou l'Ami des Jardins, ou une émission télé, lorsque je vous annonce qu'il nous reste fort peu de telle ou telle variété, et donne l'impression de ne pas vouloir vendre; c'est que je veux, par dessus tout, que les sujets qui partent chez vous soient solides, durables, robustes, et que cela puisse durer longtemps, sans avoir à jouer les revendeurs de plantes cultivées ailleurs.

 

Les plantes de la pépinière aquatique sont des "survivors"! C'est pour cela qu'il faut, par votre patience et votre compréhension, que vous les méritiez!!! Mais avouez que ça vaut le coup!

 

plantes-en-culture-0611.JPGplantes-en-culture-0683.JPG

 Nelumbo nucifera et Nelumbo lutea, pieds-mères fleuris cette année

 

Je profite, au passage, de cet article pour remercier chaleureusement nos nombreux clients nous ayant proposé de récupérer chez eux de quoi redémarrer notre culture de certaines espèces. Car, en effet, les sujets en place ont dans leur immense majorité parfaitement affronté cette année éprouvante, ce qui m'encourage plus que vivement à continuer de les produire de la façon rude et risquée qui est la nôtre!

Merci de votre confiance renouvelée!

 

 serre-05-12.JPG

La serre en mai. De nombreuses plantes ont déjà été sorties

 

Enfin, bien qu'il y ait quelques manques à l'appel, la pépinière ressemble quand même à autre chose aujourd'hui, et on a même de quoi en être plutôt fiers.

 

Pepi-06-2012.JPG

  La pépinière, en juin 2012

 

Peltoboykinya-caisses.JPG

Un Peltoboikinia watanabei, qui trouve sa place comme il peut dans la serre surchargée 

 

Une fois encore, la solidité éprouvée de nos sujets nous aura permis de redémarrer, offrant une gamme de plus de 400 taxons de plantes aquatiques, vivaces, fougères pour le plus grand bonheur de ceux qui les découvrent... et de ceux qui les cultivent!

 

 

plantes-en-culture-0606.JPG 

Pistil et étamines de Lotus. Leur splendeur est comme un remerciement pour notre patience...

 

 

 

 

 

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