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journal de la pepiniere

Des photos et des plantes

Publié le par le père Lenoir

Photo Yannick Lenoir
Photo Yannick Lenoir

Nouveau lieu, nouvelles activités: le 11 juin 2016, nous (I.E. mon talentueux photographe de frère et moi-même) organisons au Flérial le premier stage Photo nature, avec visite du site.

Yannick Lenoir s'occupera de la formation aux prises de vue en milieu naturel, tandis que je me chargerai de la visite commentée du Flérial et de la Pépinière Aquatique qui s'y trouve désormais. Formateur aguerri, Yannick quittera les Alpes où il officie habituellement pour vous guider techniquement et artistiquement dans les méandres de la photographie numérique.

Pour les infos et les inscriptions, c'est ici: http://www.stagephotoyannicklenoir.com/calendrier-stages-groupe.html
Pour d'autres photos de votre formateur, c'est là: http://www.stagephotoyannicklenoir.com/macroproxy.html

et là: http://www.yannicklenoirphotographie.com/blog

La fiche d'information à faire tourner, en PDF

Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)
Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)

Exemples de sujets à photographier au Flérial en juin. Photos Eric Lenoir (Pas Yannick! Les siennes sont de bien meilleure qualité!)

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Un septembre printanier

Publié le par le père Lenoir

Un septembre printanier

La vache! Quel été détestable!

Mais, en guise de compensation, on bénéficie d'un mois de septembre étonnant, digne d'un printemps. Les végétaux en souffrance durant les mois de juillet et août se mettent à faire des feuilles (souvent ils en avaient perdu une bonne partie) et certaines floraisons sont de retour, pour une remontée parfois impressionnante. Ce qui fait que ce devrait être une période exceptionnelle pour les plantations, en particulier pour les vivaces.

Au bassin, ça va encore très bien: nombre de plantes ne sont pas encore en dormance et peu de chance pour qu'il y ait un stress à la replantation. De plus, les végétaux sont encore très avenants, et montrent leur aspect développé, leurs couleurs, et parfois le début de leur teinte automnale.

C'est aussi l'occasion de découvrir des variétés aux floraisons tardives, et les fougères qui se sont remises en forme après les grillades estivales. Bref, c'est un très bon moment pour venir nous voir, notamment sur les fêtes des plantes qui vont clore la saison 2015! Pour rappel, la liste ICI

Une Pontédérie, en pleine floraison, et un extrait du foisonnement anarchique à la pépinièreUne Pontédérie, en pleine floraison, et un extrait du foisonnement anarchique à la pépinière

Une Pontédérie, en pleine floraison, et un extrait du foisonnement anarchique à la pépinière

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On pense aux plantations?

Publié le par le père Lenoir

On pense aux plantations?

Nous ne sommes que fin août, mais on a enfin profité de la pluie, du coup le jardin semble revivre. Je ne sais pas pour vous, mais moi ça m'a sacrément donné envie de planter!
Il s'avère que pas mal de plantes sont en plein repos végétatif, et maintenant qu'elles se sont remises de cette épouvantable sécheresse qui nous a un peu cassé les .... euh...qui nous a ennuyés, l'enracinement pourrait bien être intéressant, surtout si on est encore en congés quelques jours pour pouvoir veiller à un arrosage hebdomadaire de survie si ça recommence.
Septembre, c'est parfait pour implanter des vivaces: le sol est chaud, il peut ne pas faire trop sec, et, franchement, c'est plus agréable que novembre pour travailler dehors. L'enracinement y est donc idéal et suffisamment tôt avant l'hiver pour mettre les radicelles à l'abri des plus méchants frimas.

Pour les plantes aquatiques, on est vraiment au top: elles auront de l'eau quoiqu'il arrive, et c'est une période où l'on peut juger sur pièces de leur aspect, sans avoir à l'imaginer comme au printemps.

Bref, ça vaut la peine de prendre rendez-vous pour venir voir sur place, dans la production, les plantes au meilleur de leur éclat (sauf les plus hâtives qui se sont bien évidemment repliées dans leur coquille).
En plus, il y a des nouveautés, tel cet Allium suaveolens (coincé entre des lobélias) qui pouss parfaitement en sol humide. Et les classiques de la pépinière, tels les Salicaires, Persicaria, Nymphéas, Preslias et autres Pontédéries ne demandent qu'à trouver un nouveau foyer (bon, j'avoue que cet argument est bien plus efficace pour vendre des chatons aux yeux tendres que des plantes aquatiques, mais bon, ça vaut le coup de tenter...).


NB: ne venez surtout JAMAIS sans rendez-vous, vous seriez à peu près sûr de venir pour rien!

On pense aux plantations?
On pense aux plantations?

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Auxiliaire de production

Publié le par le père Lenoir

Pas de traitement chimique, ça ne veut pas dire pas de lutte contre les insectes ravageurs. Voici donc Marcel, l'un de nos plus précieux assistants hivernaux, qui vient prélever parmi les bestioles qui nous ennuient celles qui vont lui permettre de subsister. Mobilité, faible coût salarial, travail 7 jours sur 7 et 10 à 12 heures par jour en cette saison, il présente en outre l'avantage d'accéder à des recoins où la main de l'homme n'a jamais mis le pied.

Pas de traitement chimique, ça ne veut pas dire pas de lutte contre les insectes ravageurs. Voici donc Marcel, l'un de nos plus précieux assistants hivernaux, qui vient prélever parmi les bestioles qui nous ennuient celles qui vont lui permettre de subsister. Mobilité, faible coût salarial, travail 7 jours sur 7 et 10 à 12 heures par jour en cette saison, il présente en outre l'avantage d'accéder à des recoins où la main de l'homme n'a jamais mis le pied.

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Reportage

Publié le par le père Lenoir

La semaine dernière, une équipe du magazine "l'Ami des jardins" est venue jusqu'à nous, pour prendre quelques photos de plantes aquatiques, en vue d'une parution au printemps 2015.

Moment délicieux, et plutôt valorisant: le plaisir ostensiblement pris par Isabelle Morand et Thomas Dupaigne à faire ce reportage, et la qualité des photos qui s'en sont suivies m'ont fait vraiment plaisir.

Vous pouvez retrouver quelques photos sur facebook et sur le site de Thomas Dupaigne

Reportage

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La saison bat son plein

Publié le par le père Lenoir

La saison bat son plein

Avril 2014 sera mémorable. Débuté sous un soleil de plomb, il aura continué avec des gelées tous les matins jusqu'au 20, et parfois 28°C l'après-midi, le tout avec une sécheresse considérable.

Ce matin -heureux- du 21 avril, quelques gouttes de pluie ont enfin assombri la terre sèche (il n'avait plu que 5 minutes montre en main depuis fin février!), que j'ai accueillies par un "hourra" tonitruant dès mon réveil.

Qu'importe! Les Aponogetons fleurissent, et ça c'est le bonheur!

L'ail triquètre se dispute l'élégance avec les pousses d'hostas, et les fougères déroulent leurs frondes quand le gel ne les "mouche" pas. S'il pleut un peu, le printemps sera fabuleux, car cette année la production est particulièrement belle!

Allium triquetrum, Hostas et Mukdenia, dans un lagunage que nous avons rénové chez un client

Allium triquetrum, Hostas et Mukdenia, dans un lagunage que nous avons rénové chez un client

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Pfffff! C'est l'printemps!

Publié le par le père Lenoir

 

Comme dirait ma voisine: "y'a plus d'saison"!

Février n'est pas encore achevé, qu'on est déjà picorés par les insectes piqueurs, et la végétation est si en avance qu'on se demande si on ne va pas manger des pommes à Pâques.

 

Prunus-incisa-2-copie-1.jpg

Prunus incisa au Flérial

 

Deux options: ou bien la douceur dure, et on va vraiment avoir un long moment pour s'amuser dans les jardins (mon voisin tond, je crois rêver!), ou bien le froid vient nous refaire une bise dans les prochaines semaines, et alors on aura assurément de la casse dans les plantes les plus dérèglées dans leur cycle. 

 

Helleborus.jpg

 

Bon, soyons positifs: les abeilles sont de sortie et trouvent dans le fleurissement actuel de quoi subsister. J'ai vu mon premier papillon (un paon du jour) hier, et les grenouilles rousses ont déjà pondu royalement dans les anses du Flérial prévues notamment à cet effet. 

 

Grenouilles-Accouplement-sign.jpg

 

Oeufs-grenouilles-02-2014-2.jpg


Et puis, il y a ces floraisons éclatantes, qui ne sauraient nous déplaire; cette excitation hallucinante de la végétation qui explose comme elle devrait le faire un mois plus tard, et qui comble ainsi une éventuelle impatience qui n'aura même pas eu le temps de se faire sentir!

 

Allium-triquetrum-detail.JPG

Allium triquetrum, fleuri à l'abri (pas avant avril habituellement)

 

 

Mukdenia-sign-copie-1.jpg

Mukdenia rossii, très en beauté -et en avance- aussi

 

Les Gunneras vont sortir de leur tanière bientôt, leur grotte inondée ayant bien rempli son rôle jusqu'ici; il faut cependant qu'on y mette fin si l'on ne veut pas qu'il ressemblent à des endives géantes au printemps!

 

Gunnera-cave-comp.jpg

 

L'enthousiasme des jardiniers est si exalté, qu'il faut que je freine leur irrépressible besoin de planter!

Difficile de leur faire comprendre que, certes, tout pousse dehors, mais que la production n'est pas encore disponible, et que je pense qu'ils doivent encore attendre pour gardnir leurs bassins ou leurs plates-bandes avec nos plantes!

Alors je le dis ici, un bon coup:

PATIENCE!!!

 

Attendez fin mars au moins pour les plantations de vivaces et d'aquatiques,

voire même un peu plus.

En plantant maintenant, vous risquez de vous voir dépassés par les mauvaises herbes. Elles, déjà en place, pousseront bien mieux que les nouvelles arrivantes, encore toutes endormies par la transition. Et que dire si jamais le froid venait à sévir!

Donc, préparez bien vos massifs, chouchoutez bien ce qui est déjà là, et guettez le printemps, le vrai.

De toute façon, la pépinière est très laide en cette saison, alors pas la peine de venir!

 

 

En tout cas, tout reverdit très vite, et c'est quand même très plaisant, surtout entre deux averses, mais chut, faut pas le dire! 


 

RAinbow.jpg

 


 

 

 

 

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Démarrage précoce et de l'eau à ne plus savoir qu'en faire

Publié le par le père Lenoir

 

Ce qu'il y a bien avec les années, c'est qu'il n'y en a pas deux qui se ressemblent.

 

En 2014, le mois de janvier est extrêmement doux (même si le temps est globalement plutôt désagréable), et la végétation se développe donc de façon très prématurée.

 

Culture-0251.JPG

Hemerocalle Crimson Glory (avec une faute sur l'étiquette),

en avance d'au moins 15 jours

 

Nous sommes obligés d'effectuer des divisions, des rempotages et des nettoyages tous azimuts à une période où, habituellement, il n'est nul besoin de s'en charger, ou en des proportions vraiment minimes. 

 

Multi-crocosmia.jpg

Les croscosmia sont "à donf", c'est la première fois que

nous sommes contraints de diviser les touffes si tôt.

 

La serre hors-gel, qui nous sert à préserver les plantes sensibles et à protéger la jeune production peu enracinée, est déjà très très pleine; les menaces de gelées nous empêchent de mettre les plantes encore un peu jeunes à l'extérieur, même sous une couverture, mais nous devons y conserver des plantes en pleine santé, résistantes en théorie, mais qui sont déjà bien trop démarrées pour pouvoir supporter un gel important s'il devait survenir maintenant! S'il se produisait la même chose que lors de l'hiver 2011-2012, avec une chute brutale à -12, puis -18°C après une longue période de douceur jusqu'en janvier, les dégâts seraient très importants, même sur des essences particulièrement rustiques comme les Iris de Sibérie, les prêles ou même les Typha. 

 

 

Serre-01-2014.jpg

Dans la serre, c'est "Manhattan-sous-plastique",

capitale de la production non ergonomique

 

 

Par conséquent, on produit, on empile, en jouant à la "chaise musicale" avec les caisses de plantes, pour que chacune ait sa dose d'air et de lumière, et soit prête au plus tôt à affronter le froid extérieur. Ajoutons à cela que l'agrandissement de la pépinière sur son nouveau site a été retardé pour des raisons "techniques", et que nous devons faire avec les infrastructures actuelles, c'est à dire petites et peu pratiques, qu'il pleut quand même pas mal et que les allées deviennent difficiles à emprunter, et nous avons un tableau à peu près réaliste de la situation. En d'autres termes, c'est sacrément la galère!

 

Mais bon...

Difficile pourtant de dissimuler ma joie à savoir que les mares, étangs, trous d'eau et zones humides sont pleins à ras-bord, que les nappes phréatiques commencent à bénéficier de la pluviométrie et -n'en déplaise à ceux qui en souffrent, avec toutes mes excuses- que la dure réalité des mauvaises pratiques en matière de couverture végétale, notamment face au ravinement et au drainage outrancier, se montre au grand jour.

 

IMG-20140129-04634.jpg

Une cariçaie, même soumise à de fortes précipitation, 

fixe considérablement les sols, tout en permettant à l'eau de s'y infiltrer.

De telles zones sont, de plus, bien plus aptes à résister aux espèces

invasives,telles la Jussie.


La destruction des marécages, des roselières, des haies, des forêts rivulaires a des effets qui ne sont souvent palpables que sur la durée: l'eau ne percole plus et les berges ne sont plus stabilisées, du coup les épisodes fortement pluvieux font que les flots emportent tout sur leur passage et fragilisent jusqu'aux montagnes. On en revient à être obligé de réfléchir sur l'artificialisation massive des milieux, et ce qu'elle cause.

http://www.nicematin.com/menton/intemperies-sur-la-cote-dazur-la-facture-sera-salee.1591350.html

 

En dehors des cas extrêmes, voir ces milieux humides, souvent meurtris, au mieux de leur forme depuis longtemps me ravit quand même pas mal, bien que je sois le premier à en subir les conséquences (les travaux s'avèrent difficiles, voire impossibles dans de nombreux cas).

C'est le moment où les convictions écologiques et la nécessité économique doivent s'affronter, et de vérifier duquel côté pèse la balance dans son coeur. J'opte pour le long terme, et donc pas l'économie...flûte! On sera riche dans une autre vie...ou pas!

 

Pour l'instant, je surveille le réveil de la nature, et me méfie quand même qu'elle n'attrape pas la grippe!

 

IMG-20140129-04562.jpg

Ranunculus flammula, particulièrement en avance.

Habituellement elle en est à ce stade en novembre ou en mars,

mais pas entre les deux.

 

 

 

 

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Début d'automne dans les marécages du Flérial

Publié le par le père Lenoir

 

Volgré - Le Flerial 0981

 

 

Contre toute attente, il y a parfois de bonnes surprises.

Si nombre d'arbres et arbustes ont passé l'arme à gauche au terme de cet hiver humide, prolongé, de ce printemps calamiteux et de cet été terriblement sec, au bout du compte les dégâts sont moindres que prévus.

 

 

IMG-20130909-02519

 

 Hippuris, resté à sec depuis un bon moment, est de nouveau submergé sous le petit pont naturel en granit.

 

Flerial-2-0869.JPG 

 

 

Certes, il a fallu payer son tribut à la nature pour qu'elle nous accepte dans cette ancienne jachère, mais -peut-être parce qu'on la respecte- les pertes sont finalement plus limitées qu'on l'aurait craint au regard de l'état des végétaux et des conditions météo. Cela me conforte dans l'idée que les plantations en mode "sauvage", avec un travail modéré du sol, un arrosage limité à son strict indispensable et un choix de végétaux adaptés à la situation (extrême) qui est la nôtre sont des gages de résistance et de reprise.

 

 

Volgré - Le Flerial 0880

Dans ce terrain humide ou sec selon les saisons, les asters, Itea, Acer ginnala et triflorum, ainsi que  divers Carex font merveille. Ils n'ont montré, au cours de leur première année de plantation, aucun signe de faiblesse

 

IMG-20130909-02545

Chelone oblica et Rudbeckia sp. (lui s'est glissé là par surprise), les pieds à l'humidité toute la basse saison. Remarquez le (ou plutôt l'absence de) désherbage.

 

 

Ici, au Flérial, le sol est un milieu particulièrement fragile, soumis à de longues inondations asphyxiantes et des vagues de sécheresse estivale, le tout balayé par les vents, avec un très faible niveau de matière organique. Mais il y a de la vie!

De fait toute intervention trop violente déséquilibre l'activité souterraine, qu'elle soit bactérienne ou celle des invertébrés. C'est dans ce but que j'ai décidé de ne pas biner et, à la manière d'un Masonobu Fukuoka bourguignon, de me contenter d'un rare désherbage dont la récolte finira là même où elle a été arrachée.

 

Amenagements-0124.JPG

 Les schizostylis (Lys des cafres), plantés dans l'argile presque pure, commencent à fleurir en cette mi-octobre. Un tapis approximatif de mauvaises herbes arrachées aux alentours lui sert de paillage. Le massif prend forme sans en avoir l'air, hors de toute convention jardinière.

 

Plantations sous couvertBuis, hémérocalles et spirées dans l'argile, sous couvert.  

 

Cela porte apparemment ses fruits: en l'absence d'arrosage (deux arrosages à l'arrosoir sur les plus grands végétaux plantés cet hiver,  lors des épisodes caniculaires uniquement) et d'entretien (un désherbage succint au printemps, un autre fin septembre, les plantes arrachées servant de paillage), je trouve le niveau de survie très acceptable, et la santé des plantes plus que satisfaisante.

 

 Volgré - Le Flerial 0912

 

 

 

 

Amenagements-0086.JPG

 Le test n'est pas tout à fait fini pour les Crocosmia, qui ont passé brillamment leurs premiers printemps et été dans la terre glaiseuse. L'hiver sera le vrai test, les bulbes redoutant l'excès d'humidité. Placés sur un talus, accompagnés d'autres plantes plus gourmandes en eau (Schizostylis, en l'occurrence), j'ose croire qu'ils ont une chance. Le Rhododendron, en arrière-plan, est quant à lui planté aussi dans une terre extrêmement argileuse, neutre, sans terre de bruyère. En l'ayant presque "posé" au sol, nous lui avons permis d'être dans des conditions saines et pauvres, propres à ses besoins.

 

 

 

Sur les nombreux arbres  (1/3) que nous avons crus morts, une petite poignée semble donner des signes de reprise, que nous n'espérions plus. Les pommiers ne reviendront pas d'outre-tombe, mais les cerisiers aigres, les liquidambars, les tilleuls (sauf Tilia henryana) ainsi qu'une partie des frênes paraissent avoir recouvré des forces suffisantes pour déployer quelques feuilles ou, dans certains cas, juste garder une belle couleur "vert vie" sous leur écorce, attendant patiemment le moment opportun pour redémarrer.

 Petite série de "survivors":

 

Volgré - Le Flerial 0024-copie-1

 Liquidambar

 

 

 

Volgré - Le Flerial 0866

 Les Plaines blanches (Acer saccharinum) lancent une ultime salve

de jeunes pousses, que l'été leur aura

 fait retenir et Aralia elata s'enflamme avant de s'éteindre pour l'hiver

 

 

 

plantes-en-culture-0029.JPG

 L'aulne impérial (Alnus incana 'imperialis') en pleine santé,

et derrière lui l'un des frênes 'Raywood' survivants

 

 

 

 

Volgré - Le Flerial 0907

     Malheureusement, le Zelkova au premier plan n'aura pas résisté. Un jeune chêne semi-persistant (Quercus pseudotourneri) et un faux cognassier de Chine (Pseudocydonia sinensis) ont été implantés depuis sur de petites buttes près des défunts arbres, afin de profiter de l'amendement du sol que nous avions effectué au moment de leur plantation.  

 

 

En une semaine d'intempéries, le terrain est de nouveau inondé sur une large portion, le rendant peu praticable et même risqué pour certains végétaux.

 

 

 

 

Allée d'eau

"L'allée d'eau", qui retrouve son aspect de la basse saison après un été à sec.

 

Les bassins se sont re-remplis, passant d'une torpeur assoiffée à leur plus haut niveau en quelques jours. Ce qui devait tremper re-trempe, et parfois ce qui ne devait pas se retrouver dans l'eau s'y retrouve à nouveau. Fameux test d'endurance!  

 

 Volgré - Le Flerial 0921

 

 

Flerial-2-0977.JPG

 

     Les prêles américaines et Miscnathus sacchariflorus retrouvent l'eau dont ils s'étaient affranchis depuis le mois de juin. Elle ne les quittera plus de l'automne et de l'hiver.

 

 

Plantations en sol très humide

Les plantations d'automne ne sont pas simples. Inutile de dire que les essences doivent être sélectionnées pour s'adapter aux implacable conditions du site. Ici, Cornus sericea bayleyi

 

 

 Sinocalycanthus sinensis

Pour les plus sensibles à l'excès d'humidité, les plantations se font sur butte. Dans tous les cas, le sol ne peut être entièrement tassé, pour éviter l'asphyxie.

 

 

 

 plantes-en-culture-0964.JPG

 

Le Gunnera tinctoria aura bien profité de la fraicheur fournie par le merlon argileux dans son dos, qui aura fait l'office de tampon pendant la saison sèche  

 

 

    Amenagements-0147.JPG

  Les osiers délimitent la zone "civilisée" de la zone "sauvage". Ils auront résisté à tout, aidés par un unique paillage en début de saison.

 

 

 

Flerial-2 0851

 

 

Flerial-2 0708

 

Flerial-2 0885

Les butomes tirent leur élégante révérence avant de disparaître jusqu'au printemps prochain, tandis que les grandes et petites mains s'affairent tant que la saison le permet pour continuer l'élaboration du parc, dont les balbutiements nous offrent une incroyable gamme de couleurs automnales.

 

 

DERNIERE MINUTE!

 

Au-delà de mes espérances, d'autres arbres ont donné des signes de survie extrêmement réjouissants en cette fin d'année!

Il aura fallu attendre l'après Ste Catherine (25 novembre) pour voir apparaître de timides feuilles sur certains Liquidambars, charmes et surtout à la base de l'un de mes Zelkovas chéris!

 

Flerial-2-0479.JPG

Redémarrage fin novembre d'un Zelkova serrata qui n'avait plus de feuilles depuis avril, et dont toute la ramure est morte

 

 

En bref, un vrai cadeau de Noël avant l'heure!

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, c'est cette fois-ci un autre ami pépiniériste, Gilles Simon (à Gien dans le Loiret), qui nous a gâté en nous offrant une série d'arbres et arbustes rares qui sont venus considérablement enrichir la collection. Plus de détails à venir, mais à ce jour, l'inventaire des essences ligneuses au Flérial fait état de 259 taxons différents, auxquelles viennent s'ajouter un grand nombre de plantes herbacées, pas encore inventoriées.

Nombre d'entre elles ne résisteront probablement pas aux conditions très délicates du site, mais elles contribueront à constituer une liste des espèces et variétés les plus résistantes, ainsi qu'à savoir comment faire en sorte d'avoir une gamme aussi vaste que possible en adaptant les modes de culture et de plantation.

 

 

 

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Silence, ça pousse les pieds dans l'eau!

Publié le par le père Lenoir

 

Cet été, j'ai eu le grand plaisir d'être accueilli par Stéphane Marie dans son agréable jardin du Cotentin pour participer à l'émission "Silence, ça pousse!"

 

 

IMG-20130716-01180.jpg

 

 

L'émission, diffusée le 04/09/2013 est disponible en replay ici: http://www.france5.fr/emissions/silence-ca-pousse/videos/88065468?onglet=tous&page=1

 

Elle sera rediffusée samedi 07/09/2013 à 10h00 (si je ne m'abuse) et, tôt le matin le dimanche d'après, ou celui d'après (il va me falloir investir dans un programme télé!), et sera probablement rediffusée lors des prochaines grandes vacances, ou un de ces quatre matins.

 

 

J'en profite pour préciser, à l'intention des curieux, que toute l'équipe de la production est très sympathique -ceci inclut le jardinier/présentateur vedette, évidemment- et que le jardin, qui sert de plateau aux tournages, est réalisé avec goût et cette petite étincelle que l'on ne trouve que dans ceux des vrais amoureux des plantes et du jardin.

Il est à échelle humaine, et il y fait bon vivre.

 

Bon visionnage!

(ou pas, je ne donne d'ordre à personne)

 

(D'ailleurs, je ne vous force pas non plus à visiter la page Facebook de l'entreprise).

 

 

 

 

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